Une tribune pour les luttes

Les Entrailles de Mademoiselle

La thèse d’Ivan Levaï (et des autres)

+ Les 262 viols du week-end

Article mis en ligne le vendredi 7 octobre 2011

http://blog.entrailles.fr/2011/10/la-these-divan-levai-et-des-autres/

Voici l’histoire de la relation sexuelle consentie et non tarifée de 7 à 9 minutes de la suite du Sofitel. C’est une thèse qui me semble tout à fait tenir la route, à moi, personnellement. Surtout depuis que ce matin, sur France Inter, Monsieur Ivan Levaï a asséné un véritable coup de grâce argumentatif : un homme sans couteau ni pistolet NE PEUT PAS violer une femme.

Cette thèse contredit donc point par point la thèse d’un viol, en s’appuyant sur des arguments solides tels que :

* Puisque nous ne pouvons pas imaginer que cet homme commette ce dont on l’accuse ;
* Puisqu’il dit ne pas avoir commis ce dont on l’accuse ;
* Puisque même s’il avait commis ce dont on l’accuse ce ne serait pas très, très grave ;
* Puisqu’il a de l’argent et du pouvoir il n’a pas besoin de commettre ce dont on l’accuse ;
* Dernier argument en date, donc : Puisqu’il n’avait pas de couteau ou de pistolet pour forcer quiconque à commettre ce dont on l’accuse ;

ALORS, il n’a PAS PU commettre ce dont on l’accuse.

DONC, il s’agit bien d’une relation sexuelle librement consentie.

Voici son histoire :

Il était une fois une femme travaillant dans un hôtel de luxe, comme femme de chambre. Levée de bonne heure, elle prend le petit déjeuner avec sa fille, avant de quitter son petit appartement du Bronx pour traverser New-York afin de se rendre sur son lieu de travail. Son boulot ? Nettoyer les chambres que d’importants hommes d’affaires fortunés fréquentent.

Arrivée sur son lieu de travail, la femme revêt son uniforme : une jupe, un chemisier et des collants. (Ne nous demandons pas ce que faire le ménage en jupe, collants et chemisier, implique, ça casserait le rythme de l’histoire.)

La femme est donc prête à travailler. Elle trimballe ses produits jusqu’à la première chambre. Imaginez une chambre occupée par des individus suffisamment friqués pour ne jamais avoir eu à faire le ménage. Celles et ceux ayant fait ce genre de travail connaissent les capotes usagées au pied du lit, les traînées de merde dans le fond de la cuvette, la pisse autour des toilettes, les poils, cheveux dans le lavabo, les draps en boule, etc. Toute personne ayant fait le ménage à grande échelle sait qu’il s’agit d’une activité fatigante, impliquant de se plier en deux, de se bousiller le dos, de transpirer comme un veau et de tenter de faire abstraction de la crasse des autres.

Mais notre femme, malgré l’odeur des produits d’entretiens, les cuvettes souillées et tout un tas de cochonneries, semble d’humeur coquine. Même pliée en deux à récurer la merde, courbée à refaire des lits et transpirante dans son horrible chemisier, sa jupe et ses collants inconfortables, elle semble brûlante de désir. Elle enchaîne donc les chambres et le récurage des cuvettes sales, lorsque d’un coup, en entrant dans une énième chambre à nettoyer, le charme opère. Le désir brûlant qui la titillait depuis ce matin explose alors littéralement en elle : elle vient de voir un homme nu. Et quel homme. Dans la douce lumière de la chambre, en cette sensuelle matinée de mai, la silhouette se découpe dans un mélange de grâce et de virilité. Le désir submerge alors totalement notre femme de chambre, devenue incontrôlable. Face à elle, l’homme est troublé par l’effet qu’il produit, bien qu’il soit habitué à cela.

L’étreinte torride va durer entre sept à neuf minutes. Ces deux personnes se sont donc jetées l’une sur l’autre, fous de désirs. Balançant torchons et aspirateur, eau de Javel et brosse à chiotte, sac poubelle et liquide vitre, la femme a arraché sa culotte et hop là. Ayant chacun un emploi du temps chargé (l’un devant faire tourner le monde, l’autre devant nettoyer la crasse de ceux dirigeant le monde, selon un principe de complémentarité remarquable), ils ont tout simplement assouvis leur désir mutuel. Et oui, figurez-vous que ça arrive.

(...)

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Les 262 viols du week-end

20 novembre 2009

Coup raclée volée roulée beigne gifle souf­flet blessure calotte rossée cor­rec­tion claque châ­taigne bleu tarte tape danse con­tu­sion bosse trempe taloche peignée coquard beignet bas­ton­nade baffe rincée ram­pon­neau pochade pain mar­ron rouste sanglade valse tournée taquet tan­née tam­pon tabassée gnon charge bâfre bran­lée chique­naude châ­ti­ment con­tredanse dérouillée

décu­lot­tée

viol

En France, on aime les femmes, c’est bien connu… même qu’on en viole 48 000 par an pour leur prou­ver cet amour sans bornes (selon les résul­tats de l’enquête nationale sur les vio­lences envers les femmes en France mét­ro­pol­i­taine (ENVEFF), repris hier dans cet arti­cle du Monde http://www.lemonde.fr/idees/article...).

48 000 par an, ça sig­ni­fie que, sta­tis­tique­ment, plus de 262 femmes vont être vio­lées ce week-end.

1

Marie

2

Nathalie

3

Isabelle

4

(...)

260

Floriane

261

Dorothee

262

Peggy

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2011 à 14:51, par dutchrebel En réponse à : La thèse d’Ivan Levaï (et des autres)

    Quel abruti ce Levai. Que du discours creux, du vent ; Il devrait se faire violer ! mais qui en voudrait ?
    quelle hérésie, c’est une insulte vivante à l’intelligence humaine
    Il est vraiment présenté comme grand journaliste ?

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