Une tribune pour les luttes

Liberté syndicale et droit de grève

Détournement du Pascal-Paoli
Non à la répression antisyndicale

Alain Mosconi a été condamné à un an de prison avec sursis pour "séquestrations et prise indue du commandement d’un navire", Félix Dagregorio à six mois de prison avec sursis, les deux autres prévenus ont été relaxés.

Article mis en ligne le mercredi 2 décembre 2009

02 décembre 2009

Poursuivis pour usurpation de commandement et séquestration de personnes, ils encouraient dix ans de prison.

" Un an avec sursis, ce n’est pas rien, il y a selon moi une justice en fonction de la classe à laquelle on appartient. Dans tous les cas de figure, les travailleurs sont perdants quand ils luttent ", alors que le fonds d’investissement Butler Capital, a pillé la SNCM impunément" à l’occasion de la privatisation de la compagnie, a déclaré Alain Mosconi, secrétaire national maritime du Syndicat des Travailleurs corses (STC) au moment des faits après le jugement.

Les quatre hommes s’étaient emparés, avec une quarantaine de collègues, du Pascal-Paoli le 27 septembre 2005 dans le port de Marseille, alors paralysé par une grève initiée par la CGT contre la privatisation de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM). Ils estimaient avoir mené une "action syndicale" légale.

La SNCM avait été partiellement privatisée en 2006. L’Etat avait versé 158 millions d’euros à Veolia Transport et Butler Capital Partners pour qu’ils reprennent respectivement 28% et 38% de la SNCM. Depuis, Butler a revendu sa part à Veolia.


En soutien aux 4 marins syndicalistes de la S.N.C.M. qui comparaissent devant le TGI de Marseille les 19 et 20 novembre, dDurant les deux jours du procès, un rassemblement se tiendra devant les
grilles du tribunal de Marseille, 6, place Montyon (6°), métro :
Estrangin-Préfecture.


CONFERENCE DE PRESSE INTERSYNDICALE
VENDREDI 13 NOVEMBRE A 15 H AU SIEGE DE l’U.D. CFTC


SINDICATU di i TRAVAGLIADORI CORSI

PROCES DES MARINS DU PAOLI

Le 19 et le 20 novembre 2009 au Tribunal d’Instance de Marseille, les 4
marins STC du PASCAL PAOLI seront jugés.

Ils encourent des peines de prison ferme ainsi que la perte de leur emploi
et de leurs droits civiques.

L’enjeu de ce procès dépasse bien entendu la répression qui touche nos
militants ; il concerne d’une part le droit à l’expression et à l’action
syndicale et d’autre part la place des Organisations syndicales au sein
d’une société dite « démocratique ».

Depuis plusieurs semaines, le cercle des solidarités s’est élargi et
compte aujourd’hui en plus de l’ensemble des organisations syndicales bon
nombre de responsables et de partis politiques français : NPA, Europe
Ecologie, entre autres.

Conscient de l’importance de ce procès, le STC avec ses partenaires de la
société civile, des politiques et les syndicats, appellent à renforcer la
mobilisation et à manifester la solidarité avec les 4 marins concernés
comme suit :

Le 19 novembre appel à un débrayage d’au moins 15 minutes dans tous les
secteurs d’activité avec regroupement devant chaque établissement à partir
de 8h30 à l’ouverture du procès.

Le 20 novembre à partir de 17h00 nous appelons l’ensemble de la population
à se rassembler devant les palais de justice de BASTIA et AJACCIO et
marquer ainsi leur solidarité.

Durant les deux jours du procès, un rassemblement se tiendra devant les
grilles du tribunal de Marseille, 6, place Montyon (6°), métro :
Estrangin-Préfecture.

La mobilisation doit être à la hauteur de l’attaque portée par le
gouvernement français qui tente systématiquement de criminaliser les
actions syndicales et entend ainsi faire plier et faire taire les
travailleurs en lutte.

- STC
Maison des syndicats rue du Castagnu
20200 BASTIA
Tél : 04 95 31 23 13
Fax : 04 95 32 58 21
Courriel : STC.BASTIA chez wanadoo.fr


LIBERTES SYNDICALES ET DROIT DE GREVE

APPEL : NON A LA REPRESSION ANTISYNDICALE

Les 19 et 20 novembre prochains, 4 marins membres du STC comparaissent devant le tribunal correctionnel de Marseille suite à leur participation à une action syndicale en septembre 2005 à bord du navire de la SNCM, le Pascal PAOLI.

Les 4 militants agissaient alors dans le cadre d’un conflit social difficile après l’annonce de plusieurs centaines de suppression d’emplois, la reprise de la SNCM par un fond d’investissement privé et sans la moindre possibilité de dialogue social et de négociation.

Du côté de l’Etat, l’occupation et l’appropriation du Pascal PAOLI par une soixantaine de marins puis son acheminement vers la Corse avaient suscité une opération militaire spectaculaire au large de Bastia et une accusation de piraterie contre 4 marins mettant en perspective un procès devant une Cour d’Assises.

En Corse, une solidarité transcendant les clivages idéologiques et les divisions syndicales s’était exprimée au travers de multiples et impressionnantes manifestations de rue relayées par une motion votée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse qui demandait l’arrêt des poursuites contre les marins.

Quatre ans plus tard, la justice a décidé de requalifier les faits et d’envoyer les marins devant un tribunal correctionnel. Mais accusés de séquestration, les marins du Pascal PAOLI risquent une peine de 10 ans d’emprisonnement et quelque soit la condamnation, la perte de leur emploi

Dans un contexte :

- où la répression antisyndicale est à l’ordre du jour comme l’illustrent les punitions récemment infligées aux CONTI, condamnnés sans preuve, ou aux responsables du syndicat kanak, l’USTKE, actuellement emprisonnés

- et qui voit également s’affirmer de plus en plus une volonté patronale de mettre au pas les salariés (et, à travers eux, leurs organisations syndicales) comme au centre de distribution de la Poste d’Ajaccio, au SDIS de Corse-du-sud, à la Chambre des métiers de Haute Corse, à France-Télécom, aux Chemins de Fer de Corse...

Dans un contexte

- de remise en cause des droits sociaux et d’aggravation de la pauvreté

- où répression antisyndicale et régression sociale vont de pair, certains rêvant de se débarrasser du syndicalisme

La condamnation des marins du Pascal PAOLI serait un nouveau recul pour les libertés syndicales conquises par les travailleurs, lui-même annonciateur de nouvelles attaques antisyndicales

Parce que nous refusons l’engrenage "répression antisyndicale – régression sociale"

Parce qu’il n’y a pas de fatalité

Et que la défense des libertés et des droits passent nécessairement par la mobilisation des citoyens

La Charte de la société civile corse appelle à

- manifester samedi 31 octobre à Bastia pour dire


"non à la répression anti-syndicale"

- participer à une réunion publique vendredi 13 novembre à Marseille


"libertés syndicales et droit de grève"

ABCDE- APEP 2B – Associu SCOPRE – Bâtonnier de l’Ordre des avocats d’Ajaccio – CFDT Corsica – CFTC – Comité de lutte des chômeurs Corsica per vive - CORTE 96 – Dirtti Paîsana – Euromediterranea - Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique – FDSEA 2B – LE GARDE – LE POULPE – Ligue des droits de l’Homme – Mutuelle de la Fonction Publique – Per a Pace – Rassemblement des musulmans de Corse – Secours Populaire Français – SNEP-FSU – STC – SNJ France 3 Corse – SUD France 3 Corse – Tavagna Club – U Svegliu Calvese - Union régionale des foyers ruraux - Union des Marocains 2A – UNSA Corse – Via Campagnola

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