Une tribune pour les luttes

M. Gomis sort du tunnel / M. San y entre

Article mis en ligne le mercredi 21 janvier 2009


1) M. GOMIS sort du tunnel...

Une famille combative et courageuse, plus de cent personnes rassemblées devant la préfecture, 1500 pétitions récoltées en une semaine, des parents d’élèves, des professeurs, des élus, des organisations qui se mouillent... La démonstration est une nouvelle fois faite que la solidarité active ne laisse pas insensible la Préfecture : M. Raynault, Secrétaire général adjoint qui reçoit la délégation de soutien à M. Gomis ce mercredi 21 janvier ouvre la porte de la régularisation !

Incroyable : pour lui, M. Gomis était arrivé en 2005 alors qu’il est arrivé en 2001, preuves à l’appui, la meilleure étant la naissance de ses 3 enfants. Contrat de travail, promesse d’embauche : voilà ce que demande la préfecture (en plus des enfants scolarisés et de la longévité du séjour en France) pour réexaminer le dossier : ça tombe bien il a tout ça. La préfecture le sait très bien ! mais il fallait inventer un élément nouveau pour ouvrir une voie de régularisation sans perdre la face...

La délégation a rappelé que ce n’est pas de titre de séjour précaire lié à un contrat de travail, qui ne font que mettre en oeuvre une politique d’immigration choisie où les personnes "en surcharge dans l’économie nationale" n’ont pas leur place, dont M. Gomis et tout autre parent d’élèves sans-papiers ont besoin, mais d’un titre de séjour "vie familiale" pereine. Il l’obtiendra, les soutiens proches de lui y veilleront.

Après presque un mois d’assignation à résidence avec obligation de pointer quotidiennement au commissariat, M. Gomis, caché quelque temps par les soins du RESF, dort ce soir chez lui avec sa femme et ses enfants, sereinement.


2) M. SAN y entre...

Une bonne nouvelle n’éclipsant pas l’océan d’infamie d’une politique liberticide, les manifestants rassemblés devant la préfecture pour soutenir M. Gomis apprenaient à la sortie de la délégation qu’un autre père de famille, M. SAN Rüstel, avait été arrêté dans la matinée.

Kurde, père de 5 enfants (dont un scolarisé au collège Longchamp et deux autres à l’école des Abeilles, Marseille 1er arrdt), M. SAN est arrivé avec sa femme de Turquie en passant par l’Italie. La loi européenne (accords Dublin II) veut que la personne qui demande l’asile le fasse dans le premier pays de l’espace Shengen dans lequel il entre.

D’où la décision probable de la préfecture de le transférer au centre de rétention du Canet dans la soirée ou jeudi matin, pour "réadmission" (sic) en Italie. Non sans provocation du même secrétaire général adjoint qui veut montrer qui reste le chef : "si vous prenez l’engagement de ramener cette famille en Italie, alors..."

- "Vous nous prenez pour qui ?..." (titre de la première pétition nationale du RESF en 2005 http://www.ras.eu.org/resf/)

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