Une tribune pour les luttes

Signez l’APPEL DES APPELS

Près de 70000 signatures contre les "réformes" Sarkozy.

Article mis en ligne le mardi 10 février 2009

Vous pouvez soutenir cet appel
en signant la pétition

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http://www.appeldesappels.org/

L’Appel des appels rencontre un immense succès. C’est un fait. Et un signe. Celui de la nécessité actuelle de parole, de partage et de mobilisation.
La Journée du 31 janvier, au « centquatre » rue d’Aubervilliers, a été à la hauteur de ce besoin et de cette mobilisation. Plus de 1000 inscrits, une série de communications courtes réparties sur huit secteurs (information, culture, justice, médico-social, éducation, recherche et université, hôpital et soin « somatique », soin psychique et santé mentale), d’innombrables témoignages individuels et institutionnels venus de toutes parts, et, au-delà, l’expression d’un même malaise : celui de citoyens atteints dans leur identité et leurs exercices professionnels par une « politique de civilisation » dilapidant l’héritage de notre démocratie — les valeurs des Lumières autant que celles du Comité National de la Résistance.
Un lien social est maintenant à refonder, loin des dispositifs de normalisation et des faux prétextes du chiffre et de l’efficacité, un lien social refusant la « servitude volontaire » et ses conséquences assurées : voilà ce dont chacun a pu convenir, quel que soit son ancrage social et professionnel propre.

À la mesure du succès de cette Journée, à la mesure de l’enthousiasme et des espoirs qu’elle a su catalyser, sont à présent les risques de déceptions. Pour en avoir pleinement conscience, et bien y mesurer la responsabilité qu’ils y ont pris, les initiateurs de l’Appel des appels souhaitent maintenant que celui-ci se constitue en collectif susceptible de rassembler, de mutualiser et de donner écho aux manifestations de résistance qui se développent, ici et là, contre la normalisation sociale. À partir de là, ils entendent :

- poursuivre la mobilisation citoyenne, permise par le recueil des signatures (62 000 signataires à l’heure où nous écrivons), et porter plus avant dans l’opinion publique le débat éthique sur lequel elle se fonde ;

- soutenir la création de Comités Locaux d’échanges, de réflexions et d’actions transversales aux secteurs socio-professionnels qui se sont exprimés le 31 janvier ;

- réorganiser progressivement le site de l’Appel des appels afin d’en faire tout autant une base de données et de témoignages qu’un lieu d’échanges et de dialogues (forum) ;

- programmer, enfin, une nouvelle journée de rencontre, de travail et de partage des expériences, le 21 mars 2009.

Le lieu et le programme de celle-ci vous en seront bien sûr communiqués ultérieurement.


L’« appel des appels » n’est pas un
énième appel de plus mais une volonté commune de coordonner différents
mouvements pour une convergence des luttes sociales.

PETITION
A SIGNER ET A DIFFUSER
le plus largement possible

http://www.appeldesappels.org

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APPEL DES APPELS

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation,
de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des
Pouvoirs Publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des
Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

A l’Université, à l’École, dans les services de soins et de
travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la
culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos
métiers et nos missions.

Au nom d’une idéologie de "l’homme économique", le Pouvoir défait
et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les
professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du Marché. Cette idéologie
s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est
issue.

Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation,
de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle
idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social,
l’éducation, la justice, l’information et la culture.

Nous appelons à une Coordination Nationale de tous ceux qui
refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris. »
Le 22
décembre 2008,
Roland Gori et Stefan Chedri


Vous pouvez soutenir cet appel
en signant la pétition et rejoindre les premiers signataires dont les noms
suivent ci-dessous :

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2009 à 17:38, par jpef En réponse à : Signez l’APPEL DES APPELS

    L’appel des appels est peut-être l’occasion de créer une véritable idéologie (au sens : idées qui rassemblent) comblant ainsi la carence de la pensée depuis 1989.
    Il s’agit de mieux comprendre les enjeux de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
    On nous parle de crise de la finance, puis de l’économie, puis de l’immobilier, puis… Mais de quelle crise s’agit-il ?
    Voilà un système financier et économique qu’on a voulu laisser libre, seule condition disait-on de son fonctionnement et de son efficacité. Voilà un système laissé à sa seule loi (loi naturelle) régulée par une « main invisible » qui prétendait faire le bonheur de tous. Voilà un système abandonné à lui-même par l’homme et ses représentants et dirigeants, déniant ainsi tout fonctionnement démocratique des états et comble de l’ironie, ce sont les mêmes qui tentent d’exporter la démocratie à la force du canon.
    Mais qu’est un système abandonné des hommes ? Un système naturel où la loi est dictée par les plus forts au nom de la survie des plus aptes. Comment avons-nous été séduits par un « modèle » qui est une négation de toute culture au sens où l’homme fait un acte culturel quand il modifie la nature. Imaginons un médecin qui démissionne devant la maladie au prétexte qu’elle est naturelle et qu’on ne doit pas intervenir. Ce serait jugé criminel. Qu’avons-nous fait d’autre ?
    Penser qu’un système pût être intelligent en lui-même ce n’est pas penser, ce n’est plus penser ! Pis, les mêmes qui se sont extasiés sont aujourd’hui au chevet du malade. Ceux qui ont laissé la « maladie » se développer s’arrogent l’expertise de la soigner. Et comment ? En inoculant un peu plus de bactéries ou de virus : en faisant un peu plus de la même chose.
    Les intellectuels, économistes, responsables politiques et autres sorciers se sont retirés du « marché » laissant celui-ci faire ce qu’il sait faire : enrichir et appauvrir. Ces élites ont fait silence pour la plupart d’entre eux, pliant le réel aux exigences du marché, les lois de celui-ci remplaçant celle des Hommes, sans interrogation, sans esprit critique, comme si l’autorité des marchés était devenue transcendante ; la carence de la volonté est souvent comblée par une autorité supérieure, qu’elle descende du Sinaï ou de Wall-Street. Nos pays et les citoyens n’ont plus voulu peser sur leur destin laissant à quelques illuminés de Chicago les clés du bonheur pour une « mondialisation heureuse ».
    Ce n’est pas la fin des idéologies mais la domination d’une seule arcboutée sur une croyance : la croissance illimitée des richesses. C’est une défaite de la pensée que de ne pas dire l’inanité d’une telle croyance. C’est une défaite de la pensée de ne pas combattre la propagation mondiale d’une telle ineptie.
    Comment a-t-on pu laisser croire une ineptie pareille ? Comment des esprits éclairés n’ont pas eu plus de voix pour crier à la bêtise ? Autant les assemblées américaines et anglaises sont restées silencieuses face au mensonge des armes de destruction massive irakiennes, autant nous sommes restés silencieux face aux mensonges de l’idéologie financière et économique dominante.
    La pensée s’est absentée, ne proposant plus aucune alternative au modèle dominant dont, il est vrai, les thuriféraires sont puissants (médias, politiques, experts de tous ordres, instituts de sondage…). Il s’agit de faire consentir les peuples au système, une « servitude volontaire » rendant la démocratie inopérante et le controverse hérétique.
    Nous sommes bel et bien dans une crise de la pensée au sens où les sociétés ne créent plus de pensées, où les élites se soumettent au système, où beaucoup d’intellectuels se réjouissent ou se navrent sans plus. Les temps de la féodalité structurée par la croyance sont de retour ; les miséreux sont confiés à la charité (ONG, Associations…), les pouvoirs se transmettent de caste en caste, les évêques (journalistes, économistes) s’assurent du respect de l’idéologie par tous, les structures papales (OMC, FMI) disent la loi. Quelle modernité !
    C’est une crise de la pensée car celle-ci n’interroge plus le système, tout au plus voudrait-on le « moraliser » le laissant ainsi vivre après son échec avéré. Le monde communiste fut finalement moins dur à la chute. Il est vrai que la pensée n’est pas réputée pour créer des emplois et qu’apprendre à penser n’a donc aucun intérêt économique. Adieu philosophes, historiens, chercheurs… le système n’a pas besoin de pensées.
    C’est donc bien une crise quand la pensée disparaît, le monde marchand n’éprouve aucunement le besoin de pensées et de penser, il suit depuis des temps immémoriaux la bonne vieille loi de la survivance du plus apte évacuant, violemment s’il le faut, tout débat, toute contestation, toute controverse… tout acte culturel.
    Pourra t-on dépasser cette crise de la pensée ? Après le Moyen-Âge - qui n’a pas toujours été obscure – l’histoire nous dit qu’il y eut la Renaissance et c’est bien de cela dont nous avons besoin. Il faudra comme à cette époque changer notre représentation du monde, redonner à ceux qui ont déjà pensé la place que doivent avoir les anciens, remplacer la croyance par la raison, redonner à l’Homme le pouvoir de peser sur son destin, et surtout désarmer le monde marchand pour qu’il retrouve sa place ; celle des échanges ni plus ni moins. Ce faisant, il convient semble t-il de créer une idéologie de civilisation où la solidarité huamine intègre dans la communauté les plus faibles ; en cela il s’agit de redonner toute sa place à l’acte culturel.

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