Nous avons été obligés, vendredi dernier, de trouver une autre salle, car la Mairie nous censure. Propriétaire de la "cité des associations" où devait avoir lieu la conférence, elle nous en refuse maintenant l’accès, car la conférence est jugée "trop politique" et "anticapitaliste" et par là même, contraire au règlement fixé par la mairie.
Nous ne nions pas ces deux qualificatifs, mais d’une part nous ne sommes pas un parti politique, et d’autre part, si nous appelons clairement à un dépassement du capitalisme, nous nous appuyons en cela sur les analyses et les recommandations du GIEC (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, mis en place par le Programme des Nations Unies sur l’Environnement), notamment dans son rapport GEO3 de 2002.
Nous protestons contre cette censure qui rappelle les pratiques effectives du FN à Vitrolles, ou la "démocratie limitée" mise en place au Chili dans les années 70.

Cette conférence introduira un cycle sur les "alternatives radicales", c’est-à-dire les propositions concrètes que nous pouvons faire pour changer les règles du "jeu" dans une société et même un monde dans lequel les dirigeants semblent devenus incapables de faire face à des défis globaux (ils touchent tous les domaines), planétaires (toute la terre est concernée) et majeurs (c’est la survie de l’humanité qui est en cause). Il suffit de voir l’ambiance plombée du dernier Davos.
Jean-Pierre Cavalié

*réseau des centres de documentation pour le développement et la solidarité internationale

Des alternatives radicales à notre modèle de société en crise existent :
Nous introduirons et présenterons dans le détail un cycle de conférences participatives sur les alternatives radicales dans tous les domaines de la vie publique : économie, finance, politique, défense, gouvernance mondiale, modes de vie... Nous ne croyons pas ou plus aux « lendemains qui chantent » ?

Des centaines d’experts affirment aujourd’hui que de toute façon l’humanité n’a que 15 ou maximum 20 ans pour changer ra-di-ca-le-ment de modèle de société et de vie, et par là même de renoncer au système capitaliste. Cela signifie que les changements radicaux sont de toute façon en route ; la question est de savoir dans quel sens nous voulons qu’ils se produisent.

Derrière la crise globale, les alternatives, grandes et petites fourmillent.