Une tribune pour les luttes

vendredi 6 février 2009

MARSEILLE

20 h

20 h au cinéma Variétés, 37 rue Vincent Scotto, 13001

Avant-première en collaboration avec AFLAM

“Gerboise Bleue”, en présence du réalisateur Djamel Ouahab

Avec le soutien de l’AVEN (Association des Vétérans des Essais Nucléaires)

(France/Algérie-1h30) Sortie : 11 février 2009
en présence du réalisateur Djamel Ouahab, de Gaston Morizot et de Lucien Parfait (Témoins) - séance animée par Rabia Teguia (AFLAM)

“Gerboise Bleue” raconte l’histoire des vétérans français et des Touaregs algériens victimes des premiers essais atomiques français dans le Sahara de 1960 à 1966. Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leurs combats pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Pour la première fois, je me rends sur le point zéro de Gerboise Bleue, premier essai atomique français en atmosphère quatre fois supérieur à Hiroshima, interdit d’accès depuis 47 ans par les autorités algériennes.
Gerboise bleue, premier essai atomique français effectué le 13 février 1960 dans le Sahara à Reggane en Algérie, est le point de départ de la puissance nucléaire de la France. Il s’agit de tirs aériens radioactifs puissants effectués dans des zones appartenant à l’armée française, l’Algérie étant à l’époque un territoire français. Suivront des essais souterrains, et ce même après l’indépendance de l’Algérie.
De 1960 à 1978, 30000 personnes auraient été exposées dans le Sahara. L’armée française a reconnu officiellement neuf irradiations. Aucune plainte contre l’armée ou le Commissariat à l’Energie Atomique n’a abouti. Trois demandes de commission d’enquête ont été rejetées par la commission de la défense nationale.
“À l’heure actuelle, je souffre cruellement d’un manque d’informations sur l’Histoire qui a opposé la France à mon pays d’origine. Je vis sur des fantasmes et des non-dits. C’est peut-être aussi ce passé, pesant sur
la conscience de l’État français, qui me prive de cette reconnaissance et qui joue, inconsciemment, un rôle sur mes relations avec la société française en général. Précisément, à travers ce film, je veux également témoigner de cette relation. Cette rencontre entre ces victimes françaises et algériennes me paraît indispensable pour créer une passerelle entre ces deux pays, et éclairer certains des non-dits de l’histoire coloniale. Gaston, Gérard, Lucien, Salah, Mohamed et Ali sont des hommes unis dans l’adversité, des hommes frappés par l’Histoire, qui nous parlent pourtant de paix, de solidarité et de pardon...”
Djamel Ouahab

P.-S.

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