Une tribune pour les luttes

vendredi 6 février 2009

MARSEILLE

09 h

9 h sur l’esplanade du Conseil Général (métro St Just)

Rassemblement pour défendre l’emploi et la qualité de l’accompagnement social

Coordination Syndicale Lieu Accueil RMI

COORDINATION SYNDICALE LIEUX ACCUEIL RMI
CCAS CAF CONSEIL GENERAL

LE SOCIAL VU PAR LE CONSEIL GENERAL DES BOUCHES DU RHONE
« Ce n’est pas en période de crise qu’il faut cesser d’agir »
J.N GUERINI

C’est pourtant en pleine crise financière, alors que le chômage et les licenciements repartent à la hausse, que la demande d’aide alimentaire et la souffrance sociale n’ont jamais été aussi grandes et que le besoin d’accompagnement social ne s’est jamais autant fait pressant que le Conseil Général décide de supprimer des postes de travailleurs sociaux !!!

Depuis la création du RMI, le Conseil Général a confié, délégué, sous-traité à des associations la compétence Insertion et l’accompagnement socioprofessionnel qui en découle.

Depuis des années, ces associations ont répondu présentes à toutes les demandes de la collectivité pour augmenter la prise en charge des allocataires du RMI et particulièrement depuis la loi de décentralisation du RMI/RMA en décembre 2003.

En 2004, le Conseil Général décidait de lancer la machine à radiations en embauchant 30 « contrôleurs de l’insertion » pour convoquer les 30 000 allocataires non contractualisés sans donner les moyens supplémentaires nécessaires à la contractualisation et à l’accompagnement.

C’est également à ces associations qu’a été confiée, déléguée, sous-traitée, une part de la mission de solidarité, pleine compétence du Conseil Général là aussi, puisqu’elles instruisent les secours financiers du Conseil Général (Secours aux adultes, Fonds de Solidarité Logement, Aides aux Impayés d’Energie, Allocations Mensuelles d’Aide Sociale à l’Enfance…).

Aujourd’hui, après la mise en place du Contrat d’Insertion Délégué Emploi, avec la réorganisation de la phase d’entrée dans le dispositif vers deux orientations distinctes, SOCIAL ou EMPLOI et avec la mise en place du RSA, sous couvert d’une baisse prévisible et préméditée de « file active » au sein des structures associatives, le Conseil Général décide de supprimer des postes de travailleurs sociaux dans les associations et au CCAS !!!

Et cela, alors que la CAF des Bouches du Rhône prévoit une augmentation d’environ 25 000 allocataires (sans compter les allocataires de l’API) liée à la généralisation du RSA, et sans tenir compte des effets sur l’emploi de la crise financière !

Travailleurs sociaux, secrétaires, agents d’accueils travaillant au plus près du public depuis des années, nous savons que la fraude est marginale, nous savons qu’il n’est pas d’insertion que par l’emploi ; qu’AVANT ET PENDANT l’emploi, souvent il faut s’occuper de santé, de logement, d’accès aux droits ; que la fausse insertion avec rechutes et échecs compromet ou tue la bonne ; qu’il n’est, dans beaucoup de cas, d’insertion que progressive.

Nous savons enfin que, conçu comme une aide provisoire dans un « itinéraire d’insertion », le RMI a été (est toujours en réalité) une solution durable pour une grande partie des allocataires pour qui le marché de l’emploi s’est aujourd’hui durablement éloigné et que le statut de travailleur pauvre (RSA) ne garantit pas l’accès aux droits fondamentaux.

Aujourd’hui, si seulement 30% des allocataires sont orientés vers un travailleur social, qui va effectuer le suivi social des allocataires « relevant de l’emploi », qui va se soucier du lien social et prendre en charge l’accès aux droits, aux soins, au logement, à la culture, à la citoyenneté ?

Les travailleurs sociaux et tous les agents des Maisons Départementales de la Solidarité subissent déjà une surcharge de travail, liée notamment à la réforme de la protection de l’enfance, mais aussi à la réforme des tutelles et personnes vulnérables…
Ils dénoncent déjà eux aussi leur manque de moyens et en sont presque réduits à demander des vigiles dans les MDS !

Dans cette situation, il est évident qu’ils ne pourront pas assumer cette charge de travail supplémentaire.

Pour que nous puissions assurer un service public de qualité, nous exigeons :
• Le maintien des emplois existants
• La réduction du nombre de suivis en « file active »
• La création de nouveaux postes
• L’abandon de la soumission à appel d’offres des lieux-accueil prévue pour 2010 et un mandatement clair de service public SSIG.

NOUS APPELONS LES SALARIES DES LIEUX-ACCUEIL, DU CCAS, DE LA CAF ET DU CONSEIL GENERAL A SE MOBILISER POUR DEFENDRE L’EMPLOI ET LA QUALITE DE L’ACCOMPAGNEMENT DES ALLOCATAIRES

UN RASSEMBLEMENT EST ORGANISE SUR L’ESPLANANADE DU CONSEIL GENERAL VENDREDI 06 FEVRIER A 9H00 POUR DEFENDRE L’EMPLOI ET LA QUALITE DE L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL


LES VICTIMES DE LA CRISE NE SONT PAS DES COUPABLES !
L’ACTION SOCIALE N’EST PAS UNE MARCHANDISE !
LA SOLIDARITE N’EST PAS UN MARCHE !

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