PARIS, 20 février, 9h, 29e chambre du TGI, procès d’Yves Baumgarten, prof de philo, l’un des signataires de L’appel des 13, poursuivi pour outrage. Son procès, prévu le 10 juillet 2008, a été reporté car une personne présente sur les lieux de son arrestation (un policier en retraite) a témoigné en sa faveur.
RAPPEL DES FAITS
Jeudi 29 mai 2008, 18 heures, Yves s’attable à un café de Barbès, à Paris. Il a rendez-vous avec un ami plus doué que lui en informatique, pour lui demander conseil car son ordinateur portable est en panne. Brusquement, un homme fond sur lui. "Tu le vends ? C’est un portable volé ?"
Surprise d’Yves. "Vous êtes qui ?" "Police ! Tes papiers !"
Suggérant à l’homme qui vient de sortir sa carte de police de le vouvoyer, Yves s’étonne : "Vous n’avez trouvé que moi dans le quartier ?" Un deuxième homme se rue lui. Yves se retrouve plaqué au sol et reçoit des coups de pied. Il reste au sol pendant plusieurs minutes, un genou sur la nuque, un policier sur les reins.
Arrivée d’une voiture de police en renfort. Dans le fourgon, Yves, qui a auparavant décliné sa profession, demande à ce qu’on desserre les menottes. Refus des policiers. L’un d’eux lui répond : "On n’en a rien à foutre que tu sois prof de philo !" C’est pendant le transport dans le fourgon qu’Yves, halluciné par la violence de ce qui lui arrive, se laisse aller à traiter les policiers de "milice de Sarko !"
Accueilli au commissariat par un "Ah, le prof de philo qui n’aime pas la police !" il est retenu en garde à vue pendant 24 heures et écope d’une plainte pour outrage et rébellion.
Yves Baumgarten est défendu par Me Nathalie Suter.
Et n’oubliez pas de signer sur le site de la Ligue des Droits de l’Homme
(8000 signataires pour le moment )
Pour en finir avec le délit d’outrage
Pour en finir avec le crime de lèse-majesté
Pour le respect des libertés publiques
Contre les violences policières