UNE POLITIQUE

Quelles sont les nouvelles propositions politiques, pour faire régner l’ordre républicain, au sein d’un territoire gravement touché par la précarité sociale ?

« Basculer l’action préventive vers la solution absolue : le répressif »

Les conséquences, le préventif est désormais placé sous la tutelle du répressif, les causes du dysfonctionnement social ne sont plus au cœur des préoccupations.

Les véritables difficultés qui s’abattent sur une partie de la population (plus particulièrement les jeunes et leur famille) que sont le chômage, la précarité et l’exclusion, sont écartées.

Les mécanismes d’accompagnement social et leurs acteurs sont décriés et cloués au pilori de l’incompétence, leur déniant une contribution majeure dans l’atténuation des tensions sociales générées par la « délabration » économique de nombreux de nos concitoyens.

La répression est instituée en tant qu’arme absolue dans la résolution des problèmes sociaux, le traitement radical des effets (délinquance, criminalité…) permettra, nous serine-t-on par médias interposés, de rétablir l’ordre social, à défaut de panser les plaies de la marginalisation économique, engendrées par « l’insécurité sociale » de tous ceux qui subissent la pesanteur, sur leur vie quotidienne, du chômage.

DES RISQUES

La stigmatisation raciale
La recherche du coupable conduit à produire du « gibier de potences ».

Les populations les plus marginalisées sont de fait, plus que jamais, mises en danger.

Ainsi, la partie de la population française, politiquement enfermée dans le qualificatif « issue de l’immigration », en ressent plus âprement les conséquences, cette dernière faisant souvent partie des couches sociales les plus affectées par le chômage, donc les plus socialement vulnérables.

Les amalgames entre délinquance et immigration deviennent fatalement tragiques, surtout pour leurs enfants.

Les risques : alimentation des tensions sociales, manifestations de racisme à l’égard des familles et de leurs enfants…

La discrimination raciale
Déjà frappés par la discrimination, à travers le renforcement du système répressif, entraînant l’accroissement du pouvoir policier, les « issus de l’immigration » souffrent du délit de faciès.

Désignés comme délinquants de fait, leur physionomie les conduit à subir, bien plus que les autres couches de la population, les foudres quotidiennes du système répressif.

Les risques : l’origine raciale ou ethnique, associée à l’origine sociale, conduisent souvent au traitement différentiel, et peuvent engendrer des dérives policières

La discrimination pénale
Le phénomène de la discrimination qui affecte particulièrement les personnes vulnérables ou en situation d’infériorité dans la société peut interférer dans/influer négativement sur la procédure judiciaire.

Les risques : la criminalisation a-priori des « issus de l’immigration ».

QUELS RECOURS

Est-il encore possible de dialoguer avec les représentants de l’Etat ?

Quelles actions de sensibilisation/prévention des risques peuvent être menées auprès des populations stigmatisées ?

Comment dépasser sa peur d’interpeller la justice ?

Que faire lorsqu’on a subi l’intolérable violence physique ou morale ?

Quels sont les recours dans les cas de discriminations raciales ? A qui s’adresser ?

Nous vous proposons de venir débattre de ces différents points avec des acteurs et des spécialistes de la question.