19 h 30 à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH)- Salle G. Duby - rue du Château de I’Horloge (ZAC) Aix
19 h 30 à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH)- Salle G. Duby - rue du Château de I’Horloge (ZAC) Aix
Avec :
Sidi Mohamed Barkat,
Philosophe (Paris VIII), coauteur du livre « Le foulard islamique en question »
François Burgat
Chercheur à l’IREMAM, sur le regard du monde musulman sur la France
Anne-Marie Camps,
Porte-parole du collectif « Une école pour toutes et tous »
La première circulaire de M. Fillon, ministre de l’Education nationale, sur l’application de la loi portant interdiction des signes religieux ostensibles à l’école a suscité de nombreuses protestations de certains milieux laïques affirmés.
Il est vrai que la circulaire, du ministre était plutôt floue, par exemple dans ses digressions sur les costumes traditionnels. Cette approche « folklorique » d’une question sérieuse démontrait l’embarras des autorités sur un sujet sensible et complexe. Peut-être le gouvernement est-il aujourd’hui conscient qu’après avoir déchaîné l’enthousiasme laïco-républicano-identitaire dans le pays, il risque de se heurter à des réalités plus difficiles à gérer que le discours martial et unanimiste qui a présidé au vote de la loi. Depuis ce vote, il semble se manifester des attitudes hostiles par rapport aux musulmans : refus des femmes dites voilées dans les administrations et dans les espaces publics, bien au-delà de l’école ; agressions contre des lieux de culte musulmans qui se multiplient dans une relative indifférence des autorités.
Ainsi se libèrent un racisme banalisé et une sorte d’islamophobie, déjà largement entretenus par le climat international et par la guerre du pétrole. Dans ce contexte la laïcité, conçue pour apaiser les conflits, ne setrouve-elle pas instrumentalisée pour stigmatiser une partie de cette société : des musulmans présentés comme des ennemis de la « civilisation occidentale » ? Comment la loi sur le voile en France peut-elle être comprise hors de nos frontières ? Favorise-t-elle le dialogue entre les peuples ?