Une tribune pour les luttes

« Konstwi on sosyété nèf »

Résistons Ensemble 73 - mars 09

Article mis en ligne le vendredi 20 mars 2009

Bonjour,

Voici en pdf, le No 73, MARS 2009, du petit journal mobile recto-verso A4
"RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires.

Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal
vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction,
à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions,
propositions, critiques ...

à bientôt.

L’équipe de rédaction

Vous pouvez télécharger en format pdf, avec mise en page sur le site du
réseau :

http://resistons.lautre.net/

Editorial

« Konstwi on sosyété nèf »

« Nous ne pourrons construire une société neuve si nous n’arrêtons pas
la domination capitaliste et colonialiste ».
Ce sont les derniers mots
de la plateforme du LKP. Pendant plus d’un mois en Guadeloupe (suivie
par la Martinique) ça a été la grève générale, le peuple a « envahi les
rues », bloqué aéroport, routes, manifesté jour et nuit. La répression
était là aussi : envoi de convois militaires sur l’île, violences
policières, interpellations… Un syndicaliste, Jacques Bino, a été tué
sur une barricade et le coupable idéal que cherche la justice ne saurait
faire oublier que l’Etat reste le premier responsable de la violence qui
a causé cette mort. Le 5/03 finalement un accord a été signé entre LKP
et gouvernement. Le plus dur reste à faire...

Et ici ? Déjà, aucune action solidaire importante. Ensuite, au
quotidien, des révoltes nombreuses mais dispersées, des luttes de
salariés parfois très dures mais isolées. Les syndicats papotent avec
Sarkozy, et avec les partis de gauche appellent à défiler un ou deux
après-midi. Là-bas, les revendications sont au nombre de 146 et pas des
moindres : il s’agit de mettre fin à la « domination capitaliste et
colonialiste » ; leur oppression est double et leur lutte aussi. Les
antillais se battent pour leur dignité. Ils ne supportent plus d’être
traités comme des sous-hommes, que les flics aient traité Alex Lollia de
« sale nègre » et accusé un avocat d’« aboyer », que les békés se
vantent d’appartenir à une « race pure » et disent que les noirs sont « 
comme des enfants, ils veulent la justice ».
Or ici aussi certains se
battent au nom de cette même dignité : ce sont les habitants des
quartiers populaires, les étrangers avec ou sans papiers. Eux aussi sont
noirs ou assimilés et quand ils se révoltent, comme en novembre 2005 par
exemple, là non plus la solidarité n’a pas cours, elle ne se dit même
pas avec des mots. C’est qu’ici on a vraiment peur de la contagion, elle
signifierait qu’à la suite de là bas, on décide de « konstwi on sosyété
nèf ».

Différents articles :

- « Konstwi on sosyété nèf »
- Punition collective
- On lâche pas
- Traînée de poudre
- Délation et test ADN

- [ S U R L E V I F ]
« Agressée » par deux policiers

- [C H R O N I Q U E D E L ‘A R B I T R A I R E]

Chiens renifleurs
Brèves lycéennes
Après un an de préventive
Une délation « sans zèle ni faiblesse »
Joyeux anniversaire
7 balles dans la tête, tous acquittés !
Liberté du commerce contre liberté d’expression

Le doigt de l’ordre

- [ A G I R ]
Le philosophe qui a réagi à une expulsion...



Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Répression c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1265