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Moïse et Ali, inculpés après l’embrasement du camp de rétention de Vincennes, restent en prison

Article mis en ligne le mercredi 8 avril 2009

Le mardi 7 avril, Moïse Diakité et Ali Diallo comparaissaient en appel de la dernière demande de mise en liberté qui leur avait été refusée. Le maintien en détention a été confirmé.

Accusés dans le cadre de l’incendie qui le 22 juin 2008 a détruit le
centre de rétention de Vincennes, cela fera bientôt un an qu’ils sont en
prison, sans qu’une date de procès n’ait été fixée.

Pour mémoire, 8 personnes sont inculpées pour cette révolte collective qui
faisait suite au décès la veille de Mr Souli, un retenu tunisien. Sur ces
8 personnes, 5 sont toujours inculpées et poursuivies mais en liberté (certaines sous contrôle judiciaire). Moïse, Ali et Mahamadou, quant à eux, restent emprisonnés.

N’hésitez pas à leur écrire, non seulement cela leur fait très plaisir de
recevoir du courrier, mais cela montre aussi à l’Administration
pénitentiaire qu’ils ne sont pas isolés.

Voici leurs adresses :

Moïse Diakité, écrou no 369111 H, bât. D5 Maison d’arrêt des hommes de
Fleury-Mérogis, 7 allée des Peupliers, 91700 Fleury-Mérogis.
En France
depuis 18 ans, il n’a pas revu ses sept enfants depuis sa mise en
détention. Toutes ses demandes de remise en liberté ont été refusées
malgré toutes ses garanties de représentation.

Ali Diallo, écrou no 367347, bât. D5 Maison d’arrêt des hommes de
Fleury-Mérogis, 7 allée des Peupliers, 91700 Fleury-Mérogis.
Ali, jeune homme d’une vingtaine d’années, il espérait faire une formation de frigoriste pour
poursuivre sa vie ici en France. Mis en garde à vue le soir même
de l’incendie, il a tout d’abord été remis en liberté. Il s’est ensuite
rendu, confiant ,à l’audience qui faisait appel de cette décision et, là,
son incarcération a été décidée.

Mahamadou Drame, écrou no 367337, Maison d’arrêt des hommes de
Fleury-Mérogis, 7 allée des Peupliers, 91700 Fleury-Mérogis.
Mahamadou travaillait depuis plusieurs années en France, notamment dans la
restauration. Il avait été victime de plusieurs arrestations (rafles),
notamment en se rendant à son travail. Sa famille proche vit ici.

(En prison, le courrier est systématiquement lu, aucune mention de
l’incendie ou question s’y rapportant ne doit y figurer)

Comme à Bordeaux où, suite à l’incendie du centre, quatre personnes sont
incarcérées à la prison de Gradignan, ou encore à Toulouse où, après un
début de feu à Cornebarrieu, trois personnes ont été emprisonnées, il
s’agit pour l’État de faire des exemples dissuasifs, de « frapper fort »
pour faire peur et faire en sorte que ceux qu’on appelle les
« sans-papiers » acceptent leur sort sans se révolter. Ne les laissons pas
seuls se battre pour la LIBERTÉ !

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