Une tribune pour les luttes

RESF

3 enfants au Centre de rétention (CRA) de St Jacques depuis le 23 avril.

L’expulsion était prévue pour la nuit dernière où une centaine de citoyens est restée devant le CRA toute la nuit. L’expulsion n’a pas eu lieu. Continuez à protester !

Article mis en ligne le dimanche 3 mai 2009

3 mai 2009

Une centaine de citoyens, d’élus qui refusent cette politique inhumaine, la presse, la télé sont restés devant le CRA toute la nuit à attendre l’extraction.

Il ne s’est rien passé : la gendarmerie se moque de nous mais surtout elle se joue des deux familles en rétention, que recherche la direction du CRA ? Quelle est la volonté du préfet d’Angers ?une députée européenne visitera aujourd’hui dimanche le CRA.

Nous serons encore présents lorsque la gendarmerie tentera de nouveau l’extraction !
Nous vous en informerons au plus vite.

RESF 35


L’extraction des deux mères de famille et de leurs enfants était prévue pour dimanche à 2 h. Nous devions nous rassembler devant le CRA pour témoigner du refus d’expulsion des deux mères : elles préfèrent encore la prison plutôt que d’être expulsées.

En fait , la gendarmerie voulait encore nous berner : l’extraction (sortie du CRA) est prévue pour cette nuit à minuit.

Protestez fermement (sans abus de langage) votre colère au préfet du 49

Prefecture de Maine -et-Loire
Numéros tel : 02 41 81 81 81 et 02 41 81 80 20
Fax:02 41 88 04 63

Mails : marc.cabane chez maine-et-loire.pref.gouv.fr

cabinet-prefet chez maine-et-loire.pref.gouv.fr


29 avril 2009

MRAP

Depuis le 23 avril, deux femmes sont retenues au Centre de
rétention de St Jacques avec leurs enfants : deux jumeaux de
14 ans et une fillette de 8 ans.Une de ces femmes est malade,
ainsi que la jumelle. Tous sont très traumatisés par les
épreuves subies.

La préfecture d’Angers a refusé de leur laisser déposer une
demande d’asile et les a mises en rétention pour les
renvoyer en Pologne, pays par lequel elles sont entrées en
Europe.

Ces femmes ont fui le Daghestan où elles vivaient avec leurs
maris tchetchènes. Suite à des troubles, ceux-ci ont été
soupçonnés d’être liés aux terroristes wahhabistes. Elles
ont été arrêtées, interrogées et violemment battues par la
police. A leur retour,elles ont subi des violences de la
part de leurs maris pour n’avoir pas caché des armes et des
documents wahhabistes.

Elles se sont enfuies en Pologne avec leurs enfants. Mais
parquées dans un camp de réfugiés, elles n’ont pu y déposer
une demande d’asile. En outre, elles y ont été menacées de
graves représailles par des wahhabistes qui y font régner la
peur. C’est pour cela qu’elles ont quitté la Pologne pour
demander l’asile en France.

Rien n’oblige le préfet du Maine et Loire à procéder à leur
réadmission en Pologne : l’accord Dublin II laisse l’entière
souveraineté aux états d’accueillir une demande d’asile.
D’autre part, le préfet n’ignore pas que la Pologne accorde
l’asile à 5% seulement des demandeurs d’asile tchetchènes et
qu’elles risquent d’être renvoyées en Tchétchénie ou en
Russie. Tous les rapports, du HCR et des ONG, soulignent les
graves insuffisances de la Pologne dans l’accueil des
réfugiés, notamment de l’ex-URSS.

Rappelons que la Cour d’appel de Rennes a libéré du CRA à 3
reprises des familles avec enfants, jugeant que retenir un
enfant en centre de rétention était "un traitement inhumain
et dégradant"
, contraire à l’article 3 de la Convention
européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
Et la
Commission nationale de déontologie de la sécurité,dans son
rapport 2008, arrive à la même conclusion, allant jusqu’à
demander l’interdiction de la rétention d’enfants.

Une seule issue raisonnable et digne pour le préfet du Maine
et Loire : libérer immédiatement ces familles, leur laisser
déposer leurs demandes d’asile et retrouver un peu de
sérénité et les soins nécessaires au CADA d’Angers où elles
étaient accueillies depuis mars avec leurs enfants.

Michèle Fougeron Delauney -

MRAP Ille et Vilaine


RESF 35

Prefecture de Maine -et-Loire

Numéros tel : 02 41 81 81 81

02 41 81 80 20

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