Alors que plus de 150 enseignantEs se sont déclaréEs "désobéisseurs" au près de l’Inspecteur d’académie, les projets divers apparaissent pour s’opposer à la nature même de l’aide personnalisée, qui ne camoufle en définitive la suppression du réseau d’aide spécialisé Rased.

voici deux projets, reconnus par les maires d’arrondissement ou de commune.
en pj le courrier envoyé par l’un d’eux. Mairie du 1/7 arr de Marseille

soutien maire 1/7 Marseille

soutien maire 1/7 Marseille suite

ci dessous les deux projets mis en place.

Classe de Mme Combes Diane
Ecole du Surville à Eguilles

PROJET COOPERATIF AUTOUR DU JEU

Enfants concernés :
Moyenne et grande sections par petits groupes de 6 à 8 enfants après avoir recueilli l’autorisation des parents.

Temps scolaire concerné :
Lundi, mardi, jeudi de 16H30 à 17H10.

Le jeu, puissant levier d’apprentissage implique de façon très active l’enfant. Les jeux coopératifs, par la recherche de stratégies communes, développent les compétences cognitives, relationnelles et sociales indispensables pour vivre ou travailler ensemble.

Jeux coopératifs présents à l’école :
 Le verger (Ed. NVA)
 Docteur Hérisson (Ed. NVA)
 La ronde du fermier (Ed. NVA)
 Puzzles en coopération (Ed. l’oiseau magique)

Biblographie : -« Jeux coopératifs pour bâtir la paix « Mildred Masheder (Ed. université de paix)
-« Jouons ensemble, 40 jeux de groupe » (Ed. Non-violence actualité)
-« Construire la paix à l’école maternelle » Danielle Le Bricquir –directrice d’école maternelle- CDDP du Val-de-Marne.
-« 40 jeux à faire soi-même » (Ed. Les activités du Père Castor)

Déroulement :
Dans un premier temps, découvrir les différents jeux, apprendre à jouer en coopération.
Objectifs : Développer la solidarité, la coopération, le respect de l’autre.
Favoriser l’entraide, l’écoute, l’anticipation et l’esprit d’équipe.

Dans un second temps, fabrication de nouveaux jeux construisant des situations coopératives.
Objectifs : Impliquer l’enfant dans un projet coopératif de classe
Favoriser l’imaginaire et l’inventivité

Redonner sa place au jeu de société dans l’école, c’est aussi lutter contre les dérives liées à la pratique excessive des jeux électroniques qui isole l’enfant de la réalité et des autres souvent de façon violente.

Ecole des Convalescents, Marseille 1er
Mme Jousset Christine (classe de CP)
M Redon Erwan (classe CM1- CM2)

PROJET d’ateliers éducatifs du midi

La philosophie du projet

Nous reprenons à notre compte cet extrait du communiqué des CREPSC (Centres de Recherches des Petites Structures et de la Communication)

« Il est reconnu par tous les diététiciens, médecins, psychologues l’importance du temps du repas et de l’après repas quant à la santé physique, psychologique et intellectuelle de l’enfant, et quant à sa disponibilité dans les activités suivantes à l’école, donc quant à sa réussite. Les effets se retrouvant ensuite dans la classe tant au plan individuel qu’au plan collectif.
Il nous semble donc nécessaire d’organiser l’après restauration, tant dans les activités de détente, de repos, de calme, éducatives, artistiques, créatives... de type non scolaire, offertes comme possibles aux enfants, que dans l’aménagement des espaces où elles pourront se dérouler. Cela peut prendre diverses formes comme par exemple l’instauration d’ateliers, de coins spécifiques libres d’accès (exemples : coin repos, coin lecture, coin musique, atelier logiciels éducatifs, coin peinture, jeux mathématiques, jeux calmes, ateliers d’écriture, ping-pong, jardinage, bricolage, etc.) »

Enfants concernés :
L’ensemble des enfants des deux classes concernées, soit 40 enfants (19 + 21)

Suite à une réunion d’information et à la diffusion d’une lettre explicative pour les parents des 2 classes, les enfants, ayant retourné l’autorisation de participation, peuvent participer aux ateliers du midi.
Sur la base du volontariat, ils s’inscrivent dans une des deux salles de classe mises à disposition.
Ils peuvent ensuite à l’intérieur d’une même salle évoluer d’un atelier à l’autre.
Pour des raisons de responsabilité, ils ne peuvent pas redescendre en récréation.

Le nombre : nous limitons volontairement à 15, le nombre d’enfants dans une même classe. Soit pour l’ensemble des deux classes un nombre total de 30 enfants.

Temps scolaire concerné :
Lundi, mardi, jeudi de 13h20 à 14h00.
Suggestion : Nous pensons que ce temps gagnerait à s’allonger à une durée de ¾ d’heures à partir de 13h afin de donner plus de temps aux enfants et leur permettre un retour dans la cour 10 minutes avant la reprise de la classe .

Les activités
Elles sont diverses et évolutives en fonction des demandes des enfants. Des ateliers sont proposés par les enseignantEs sans obligation d’y participer : chaque enfant pouvant décider d’une autre activité calme que celle proposée.

L’animateur (ici l’enseignant) est à disposition pour répondre aux sollicitations ou résoudre un problème rencontré voire proposer une démarche ou une activité nouvelle.

Comme indiqué en introduction, la philosophie de ce temps, est de permettre aux enfants les activités de détente, de repos, de calme, éducatives, artistiques, créatives…par un aménagement structurel le permettant.
En effet environ 150 enfants mangent à la cantine chaque jour, ce qui amène leur journée de présence à l’école à 8 heures, sans parler de ceux qui vont une heure le soir à l’étude. Ils subissent le temps méridien qui est de 2 heures pour un temps de repas ne représentant qu’en moyenne 10 minutes, étant donné la sur-fréquentation du lieu de cantine et l’organisation sous forme de self. Ce lieu reçoit en effet, à la fois les élèves de l’école et ceux de l’école voisine Korsec qui ne dispose pas de lieu de cantine.
Seuls 30 enfants sur les 150 bénéficient d’une animations-cantine par jour de ¾ d’heure (2 plages de ¾ d’heure) : ce dispositif ne répond pas de manière satisfaisante aux besoins et aux demandes des enfants qui doivent supporter l’exiguïté de la cour qui ne permet même pas des jeux de plein air sans compter le bruit dû à la caisse de résonance que forment les bâtiments tout autour. Il en résulte, pour les enfants que nous reprenons à 14h, au mieux de l’excitation, au pire de l’agressivité : des bousculades, des cris, des insultes, des bagarres au point où l’on peut se demander si l’appellation de « zone violence » sous laquelle notre école est labellisée n’est pas une fatalité... Ainsi l’année dernière, le conseil des maîtres avait décidé que les enseignants de cycle 3 reprendraient leurs élèves 10 minutes plus tôt (en heures sup non payées !) afin de ramener un peu de paix dans l’école...

En permettant à 30 enfants supplémentaires (soit 1/5 ème des enfants ½ pensionnaires), par jour (hormis le vendredi midi que nous consacrons à une indispensable réunion des maîtres) de bénéficier d’un espace-temps de repos, de détente et de jeu, nous sommes persuadés d’apporter une aide personnalisée aux enfants en difficulté ( et ils le sont tous cf. les résultats des précédentes évaluations)

L’existant :
  4 ordinateurs sont à disposition pour pratiquer des jeux éducatifs ou utiliser un traitement de texte ou internet pour une recherche ou écouter de la musique…
o Interface de jeux éducatifs créée par Philippe Ruelen (enseignant à St Sorlin dans l’Ain, membre des Crepsc)
o Sélection musicale
o Tangram ( Microfolie’s Edition)
  atelier terre / pâte à modeler
  jeux de société
o stratégie (échec, othello, qui suis-je ?…)
o coopératif (Civique Déclic)
o mémoire ( mémory...)
o précision (Mikado, tour infernale…)
o lecture (scrabble, jeu de 7 familles..)
o nombres ( loto, mille bornes..)
  Pliage (origami, jeu du vent, maquette…)
  Coin - lecture
  Dessin (crayon couleurs ou feutres)
  Canapé (sieste, rêverie..)
  Expériences (électricité...)

A venir…
Nous faisons confiance aux enfants pour nous amener là où nous n’avons pas encore exploré…

Nous réaffirmons que « l’aménagement de l’interclasse contribuera d’une façon générale à l’amélioration de la réussite scolaire et en même temps permettra d’aider les enfants en difficulté sans les stigmatiser. Il s’agit bien de lutter pour la réussite scolaire. Cet aménagement est aussi un élément important, de la socialisation, de la lutte contre les incivilités, de l’ouverture, de l’épanouissement des enfants… et de leur santé. » cf. comuniqué CREPSC
De même nous pensons que l’accueil du matin ainsi que celui du soir devrait être réfléchi en ce sens.
Pour les enseignantEs alors animateur et/ou éducateur, nous pensons que ce temps améliorera aussi notre observation des enfants dans un temps détaché des apprentissages dits scolaires, nous permettant une meilleure prise en compte de chaque individu dans le reste de la journée. La connaissance mutuelle enfant-enseignantEs-animateur(trice) sera renforcée et la relation aux savoirs mieux appréhendée.

Cependant, la limitation du nombre possible de participants, l’alourdissement de la journée de travail des enseignants sur la pose méridienne, ne nous permet pas d’envisager la pérennité de ce projet sans une réelle implication de la municipalité qui a la charge du temps repas et de l’interclasse du midi.

Nous proposons à la Municipalité, à l’Académie d’engager conjointement avec les enseignants volontaires une réflexion sur ce type d’aménagement, qui nécessiterait d’ores et déjà l’embauche de personnels, formés à l’animation éducative, pour une co-intervention enseignantEs et animateurs.

Cela existe dans d’autres villes, dans d’autres académies (voir pièces jointes), sous forme entre autres de CLAE (Centres de Loisirs Associés à l’Ecole) ... pour que le label « zone violence » disparaisse à tout jamais du service public d’éducation - auquel nous vous réaffirmons notre profond attachement - et pour que l’on n’ait plus à s’interroger sur l’origine de cette violence...

Erwan REDON - Christine JOUSSET

copie au maire de Marseille 1er