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Le 6 Mai 2009, 3e journée nationale de la désobéissance dans l’Education, de la maternelle à l’université, parents et enseignants ont bloqué l’Inspection académique à Marseille, le temps d’un pique-nique militant.

Les désobéisseurs ont reçu des chèques correspondants aux retraits de salaire qui leurs sont infligés, pour leur refus d’appliquer des mesures qu’ils jugent inacceptables pour leurs élèves. Merci à tous ceux qui sont solidaires de leur action !

Comme à Toulouse, Alès, Montauban, Lyon, Rennes, Paris et ailleurs, nous appelons à un rassemblement-pique nique, le Mercredi 6 Mai 2009, de 10h à 16h, devant l’Inspection Académique des Bouches du Rhône (boulevard Charles Nédélec), à Marseille afin de manifester notre solidarité aux désobéisseurs et tenter une nouvelle fois de dialoguer avec l’IA.

Depuis décembre 2008, 161 enseignants du primaire des Bouches du Rhône, soutenus par des milliers de parents et d’enseignants du secondaire, sont entrés en désobéissance déclarée dans l’Education Nationale.
Nous rejetons les contre-réformes du gouvernement que sont : les nouveaux programmes rétrogrades et alourdis, le disparition des Réseaux d’aide aux élèves en difficulté et l’instauration de l’aide personnalisée hors temps scolaire (temps péri-scolaire et vacances), le fichage des élèves dans la Base-élèves, la suppression à terme de l’école maternelle publique par la création des Jardins d’éveil privés, la suppression des postes de remplaçants par la création d’une Agence de recrutement de remplaçants-vacataires, la semaine de 4 jours dénoncée par tous les chronobiologistes, la suppression des IUFM et le projet d’une formation au rabais , la création des EPEP (Etablissement public d’enseignement primaire) qui transformera l’école en entreprise, les coupes budgétaires pour les associations péri-scolaires, la loi sur le service minimum d’accueil qui est une atteinte au droit de grève....

La liste est longue et vraisemblablement incomplète, mais l’ensemble de ces mesures concourent toutes au même objectif : démanteler le Service Public d’Education de notre pays au profit d’une logique libérale (" La plupart des mesures que je prends servent d’habillage aux suppressions de postes". X. Darcos)

En février 2009, notre lutte a convergé avec celles des personnels du supérieur et des étudiants et est devenue celle de "l’Education de la maternelle à l’université".

Aujourd’hui, face à nos revendications et nos projets alternatifs, le pouvoir reste sourd à tout dialogue :
il nous méprise et nous sanctionne.

Le département des Bouches du Rhône s’illustre tout particulièrement par sa répression :

 1 enseignant - chercheur molesté par les policiers lors de la manifestation du 19 mars passera au tribunal le 22 mai
 2 professeurs d’école convoqués au commissariat suite à une plainte de leur inspectrice pour s’être rendus dans son bureau accompagnés de parents et de
professeurs, puis convoqués le 6 mai pour une sanction disciplinaire
 2 professeurs d’école désobéisseurs interdits de partir en classe verte
 1 professeur du secondaire syndiqué convoqué au rectorat le 4 mai pour prétendue manipulation politique des élèves
 11 professeurs d’école désobéisseurs non admis au passage d’échelon supérieur malgré l’avis positif de la Commission Paritaire
 6 professeurs d’école désobéisseurs, "choisis" parmi les 161, sanctionnés financièrement de manière aléatoire : de 8 à 32 jours selon la personne, ce qui fait :

113 trentièmes de salaire prélevés au total !

Face à leur mépris et leur répression, nous répondons : SOLIDARITE !

Au programme de ce rassemblement :
 remise de chèques issus de la caisse de solidarité, aux enseignants sanctionnés financièrement
 accompagnement à l’IA des 2 enseignants convoqués en vue d’une sanction disciplinaire
 ateliers d’écriture : lettres à Darcos, Pécresse, à son IEN, à l’IA 13, à son président d’université
 ateliers de dessin : l’école dont tu rêves...
 orchestre improvisé
 et bien sûr : pique - nique tiré du sac

Nous continuerons à désobéir et à défendre nos projets alternatifs.
Nous appelons les enseignants à nous rejoindre dans cette démarche.
Nous appelons les citoyens attachés au service public d’éducation à nous soutenir (en particulier financièrement).
Nous appelons la presse à témoigner de notre combat.
Nous invitons les élus à nous soutenir en étant présents devant l’Inspection Académique, mercredi 6 Mai, à 10h et en interpellant les responsables de l’Education Nationale.

Le réseau des désobéisseurs du 13

contacts :
Ch. Jousset 06 70 75 67 63
M. Roméas 06 80 34 48 61