Une tribune pour les luttes

Oui à la course à l’échalote ! / Résistons Ensemble 75 - mai 09

Article mis en ligne le samedi 9 mai 2009

Voici en pdf, le No 75, MAI 2009, du petit journal mobile recto-verso A4
"RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires.

Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal
vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction,
à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions,
propositions, critiques ...

à bientôt.
L’équipe de réaction

résistons ensemble 75

Oui à la course à l’échalote !

« Quant au risque de surenchère, il n’y a aucun intérêt à une forme de course à l’échalote concernant les formes de luttes » a déclaré Thibault. Pour Maryse Dumas, responsable CGT des « secteurs de lutte », idem : les actions violentes des travailleurs sont des « impasses ». Et Fillon félicite les « organisations syndicales qui, elles, sont extrêmement responsables… face à la violence qui ne débouchera sur rien ».
Bonne nouvelle : une partie de la population jusqu’ici plus calme est en train de se débarrasser comme d’une chemise sale de la légalité. Face à près de 3 000 chômeurs de plus chaque jour, l’embrouille habituelle des journées d’action, même unitaires, ne fait plus illusion. Il y a des tentatives de construire un véritable rapport de force indépendant. Sarkozy, à Nice, dans son discours de lancement de la campagne des européennes, a ressorti la vieille ficelle de sa réussite : le danger de l’insécurité et de l’immigration. Mais il ne suffit plus de pointer du doigt les habitants des quartiers populaires. Car, le pouvoir réussira-t-il à karchériser « racailles » et « prolos » si jamais ils se mettent à la course à l’échalote ensemble ?

Cas exemplaires. Le 29 janvier à Auxerre les ouvriers en grève contre la fermeture de l’usine Fulmen (batteries) contraignent le patron à manifester avec eux avec un tee-shirt portant le nombre d’ouvriers licenciés. Le 24 mars, le directeur industriel France de 3M Santé (aérosols, comprimés, patches) est séquestré pendant 30 heures jusqu’au lendemain par les ouvriers en grève illimitée depuis quatre jours contre l’éjection de 110 d’entre eux (au final : plancher d’indemnités de 30 000 euros par personne, congé mobilité de 15 mois, report des licenciements à novembre 2010). Le 21 avril à Compiègne, suite au refus du tribunal administratif de notamment suspendre la fermeture de l’usine Continental, 2 à 300 grévistes saccagent la sous-préfecture et la guérite d’accueil de l’usine. Le 9 avril à Thonons-les-Bains, des grévistes du groupe Rencast remettent dans le fourneau en fusion 3400 pièces d’aluminium destinées à Renault et 80% de la production destinée à PSA le lendemain. Reprise du travail le 14 contre une prime de 30 000 euros, les indemnités, le paiement des jours de grève. Depuis deux mois, grève chez EDF et GDF Suez pour une prime de 1 500 euros et une augmentation mensuelle de 5%. Le 21 avril en Île-de-France, des milliers de coupures d’électricité ou de gaz, dans les foyers en fin de soirée, dans un Carrefour des Yvelines, des radars coupés en Seine-et-Marne. Et des rétablissements de courant pour ceux qui ne peuvent plus payer, des passages de compteurs de foyers en tarif heures creuses en pleine journée. Le 21 encore des grévistes tentent d’entrer cagoulés dans la tour EDF de la Défense. Charge des CRS. Négociations interrompues.

(...)

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