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CODEDO

Yves Baumgarten, prof de philo poursuivi pour outrage et rébellion

Procès à Paris le 22 mai.- La justice ouvrirait-elle enfin les yeux : la procureure demande la RELAXE !
11 septembre : la relaxe a été prononcée
Joignez vous au 13000 signataires de l’Appel des treize pour la dépénalisation du délit d’outrage.

Article mis en ligne le lundi 14 septembre 2009

Lundi 14 septembre 2009

Yves Baumgarten relaxé, le gardien de la paix Moumou n’arrondira pas ses fins de mois avec un outrage imaginaire

http://codedo.blogspot.com/2009/09/yves-baumgarten-relaxe.html

Poursuivi pour outrage, rébellion et violences par deux policiers, Yves Baumgarten, prof de philo arrêté à une terrasse Barbès le 29 mai 2008, accusé d’avoir volé son propre ordinateur portable et victime de violences policières a été relaxé. La procureure, après avoir constaté de nombreuses contradictions dans les témoignages des deux policiers, avait requis la relaxe. Le gardien de la paix Djamal Moumou, qui avait réclamé 800 euros de dommages-intérêts, ne pourra donc pas arrondir ses fins de mois avec ses misérables mensonges. Yves est l’un des signataires de L’appel des 13 demandant la dépénalisation du délit d’outrage.


http://codedo.blogspot.com/2009/05/...

Le 22 mai avait lieu à Paris, devant le 29e chambre du TGI, le procès de Yves Baumgarten, signataire de L’appel des 13, poursuivi pour outrage, rébellion et violences, après avoir été victime d’une arrestation violente et arbitraire à une terrasse de Barbès où il avait RV avec un ami pour réparer son ordinateur portable, en mai 2008 (Voir le rappel des faits plus bas).

Yves était défendu par Me Pascale Bascou, qui, faisant référence à la politique du chiffre impulsée par le ministère de l’Intérieur depuis 2002, a déploré dans sa plaidoirie les dérives liées au délit d’outrage, rappelant par la formule "On n’a plus le temps d’accorder le temps à l’humanité", les relations de plus en plus exécrables entre la police et les citoyens.

Après avoir rappelé qu’elle ne "tolérait pas les outrages", la procureure a aussitôt mis l’accent sur les nombreuses contradictions dans les témoignages des deux policiers, les gardiens de la paix Djamal Moumou et Mario Lapin (lieux et violence de l’interpellation, tutoiement, menottage serré à l’extrême, absence de brassard POLICE) et pris en compte le témoignage de 2 témoins favorables à l’accusé, dont celui d’un commandant de police retraité présent sur les lieux. Contradictions également pointées par la présidente tout au long des débats, lors d’un procès dont les policiers ne sont pas sortis grandis et dont on peut dire qu’il fut (c’est assez rare pour être noté dans les affaires d’outrage…) EQUITABLE.

C’est donc en toute logique (et à notre divine surprise !) que la procureure a requis la RELAXE. Affaire mise en délibéré au 11 septembre.


http://codedo.blogspot.com/2009/02/paris-20-fevrier-proces-dyves.html

PARIS, 22 mai, 29e chambre du TGI, procès de Yves Baumgarten, signataire de L’appel des 13, poursuivi pour outrage et rébellion, par un policier qui réclame 800 euros de dommages-intérêts.
D’abord prévu en juillet 2008, puis en février 2009, son procès a été reporté car une personne présente sur les lieux de son arrestation (un policier en retraite) a témoigné en sa faveur.

RAPPEL DES FAITS

29 mai 2008, 18 h, Yves s’attable à un café de Barbès, à Paris. Il a rendez-vous avec un ami plus doué que lui en informatique car son ordinateur portable est en panne.
Brusquement, un homme (en civil) fond sur lui. "Tu le vends ? C’est un portable volé ?" Surprise d’Yves. "Vous êtes qui ?" "Police ! Tes papiers !" Suggérant à l’homme qui vient de sortir sa carte de police de le vouvoyer, Yves s’étonne : "Vous n’avez trouvé que moi dans le quartier ?" Un deuxième homme se rue lui. Yves se retrouve plaqué au sol et reçoit des coups de pied. Il reste au sol pendant plusieurs minutes, un genou sur la nuque, un policier sur les reins. Arrivée d’une voiture de police en renfort.
Dans le fourgon, Yves, qui a auparavant décliné sa profession, demande à ce qu’on desserre les menottes. Refus des policiers. L’un d’eux lui répond : "On n’en a rien à foutre que tu sois prof de philo !" C’est pendant le transport dans le fourgon qu’Yves, halluciné par la violence de ce qui lui arrive, se laisse aller à traiter les policiers de "milice de Sarko !" Accueilli au commissariat par un "Ah, le prof de philo qui n’aime pas la police !" il est retenu en garde à vue pendant 24 heures et écope d’une plainte pour outrage et rébellion.

Yves est défendu par Me Nathalie Felzenszwald.

Déjà publié en février sur le site de Mille Bâbords 10415



Et n’oubliez pas de signer la pétition contre le délit d’outrage (13000 signatures) en ligne sur le site de la Ligue des droits de l’Homme

http://www.ldh-france.org/Petition-...

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