Une tribune pour les luttes

Restauration ferroviaire en grève depuis le 11 mai

Article mis en ligne le vendredi 29 mai 2009

Au mois d’octobre, la SNCF a pris la décision économiquement aberrante de diviser en deux le marché de la restauration ferroviaire, le service à terre (logistique, avitaillement), restant, mais pour une année seulement, à Wagons-lits, entreprise historique, et le service à bord (commercial) étant attribué à CREMONINI, selon la logique du moins disant. Il est à noter que seulement ces deux sociétés avaient répondu à cet appel d’offre. Un mouvement de grève des salariés n’avait pas réussi à infléchir cette décision.

Depuis le 1er mars, c’est donc Crémonini qui a repris 1300 salariés Wagons-lits, avec pour conséquence une situation qui s’est avérée très rapidement intenable :
- Situation économique catastrophique, chute brutale du CA de près de 30% dès le 1er mois, et dégradation très forte du coût matière, presque 50% des produits périssables jetés, conséquences d’une nouvelle gamme non professionnelle et d’une organisation logistique déplorable,
- Dégradation des conditions de travail à bord, où les commerciaux travaillent plus pour faire moins de chiffre et donc pour gagner moins,
- Remise en cause des organisations de travail, de la représentation du personnel, des emplois, à savoir, refus de tout dialogue social, de la part du nouvel employeur, multiples contestations des mandats des syndicaux devant les tribunaux, non respect des accords et des usages, volonté affichée de faire table rase des équilibres sociaux construits au fil des années, plans sociaux à venir.

Face à cette situation, l’intersyndicale nationale (SUD-Rail / CFDT / CGT / FO.) revendique :
- Le respect des accords d’entreprise et des statuts des salariés,
- Le maintien des emplois,
- Le maintien des niveaux de rémunération,
- Le respect des organisations de travail en place.

A ce jour, seulement 3 réunions entre la direction et les partenaires sociaux ont eu lieu, nous permettant de vérifier l’absence de volonté de la direction d’entrer dans un processus de négociation. Au contraire, au 13ème jour de grève, 23 salariés étaient assignés en justice pour « voies de faits », et finalement relaxés. Par ailleurs, la nomination par la SNCF d’un médiateur depuis l’attribution du marché en octobre s’avère à ce jour infructueuse. Au soir du 17ème jour, aucune avancée significative ne nous permet d’envisager une issue au conflit. Nous continuons à attendre une intervention de la SNCF, donneur d’ordre, qui ne parait pas pressée d’aider à rétablir, pour ses usagers, le service auquel ils ont droit.

Il semble que notre employeur parie sur l’essoufflement du mouvement, nous rassemblons nos forces et tout soutien extérieur sera le bienvenu !

pour tout contact :
- secretariat.ce chez wanadoo.fr

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