19 h au Ligourès, place Romée de Villeneuve, Encagnane, 13100
Co-voiturage au retour
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Co-voiturage au retour
avec projection de la vidéo de la conférence de Geneviève Azam* :
"Du processus de Bologne à la loi LRU, une catastrophe annoncée"
Débat animé par Christelle Baunez, chercheure au CNRS et membre
du Conseil d’administration d’Attac France
La mise en oeuvre de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) qui a suscité des résistances au sein des universités françaises est l’aboutissement du processus de Bologne (1999). Cette loi s’inscrit dans le processus mondial de mise en concurrence et de marchandisation de l’enseignement supérieur.
Dans sa conférence, Geneviève Azam identifie les inspirateurs et les vecteurs de cette intégration dans le marché mondial. Déjà, en 1994, l’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services) avait inclus l’enseignement et la recherche dans le processus de libéralisation de l’OMC.
En 2000, la stratégie de Lisbonne avait fixé pour l’UE (Union Européenne) l’objectif d’une "économie de la connaissance la plus compétitive" du monde. Dans ce cadre chaque pays de l’UE s’efforce de libéraliser ses universités et organismes de recherche.
Ainsi, selon l’idéologie néolibérale, la connaissance devient un bien économique réduit à "l’utilité" que l’on peut s’approprier grâce au système des brevets.Au moment où les dogmes néolibéraux sont remis
en cause, ne faut-il pas au contraire soustraire l’université, ce lieu précieux d’élaboration des connaissances et de confrontation des idées, aux règles du marché ?
* Geneviève Azam est enseignante chercheure à l’Université de Toulouse 2,
et membre du Conseil Scientifique d’Attac France.