Une tribune pour les luttes

Le camp No Border de Calais et son journal Nomade

"Welcome in Calais-sur-Flics"

3000 militants ont osé manifester samedi 27 juin 2009 avec No Border malgré la police qui a montré dernièrement à Strasbourg ce qu’elle est capable de faire...

Article mis en ligne le lundi 29 juin 2009

27 juin 2009

Témoignages

Belle manif ce Samedi à Calais !

Sans aucun incident, colorée

Des jeunes bien sympas rencontrés !

Loin de tous les clichés serinés par la presse depuis une semaine.

C’est vrai qu’une bonne partie de l’itinéraire de la manif était au milieu de nulle part.

Et Calais était vraiment une ville assiégée !
Jamais vu autant de CRS si concentrés
même les animaux avaient été mis à contribution : chevaux de la police montée, chiens...

et l’hélicoptére qui tournoie toute la journée avec bruit génant la parole
( depuis 3 H du matin nous a dit un habitant )

2 interventions finales au micro bien émouvantes : un jeune afghan qui remercie pour la solidarité
et une " mamie " qui explique que tous les soirs elle héberge plusieurs jeunes afghans ou irakiens
car elle ne peut laisser dormir à la rue des jeunes qui ont l’âge de ses enfants.


"Après la manifestation, comment l’Etat va-t-il justifier la présence de 2.000 policiers, de brigades à cheval et d’un hélicoptère au-dessus de Calais ? La violence vient de l’Etat, c’est celle qui est faite aux migrants", a déclaré à l’AFP, Meriem, une porte-parole de "No Border".

"Le déploiement de policiers est honteux mais nous démontrerons que nous pouvons manifester dans le calme contre la politique d’immigration de Sarkozy", a lancé au micro un porte-parole de SUD, Vladimir Nieddu, avant le départ du cortège.

Banderoles : "Nous danserons sur vos cendres de rétention", "travailleurs ou immigrés, même patron, même combat", "l’immigration est une richesse pour la France, tout homme mérite le respect", "Pierre par pierre et mur par mur, nous détruirons toutes les prisons"



COMMUNIQUÉ NO BORDER DU 28 JUIN 2009

Après la psychose créée de toutes pièces par les autorités et les médias à
l’approche du camp No Border, le dispositif sécuritaire déployé cette
semaine a été proprement hallucinant. Omniprésence policière dans une
ville pourtant peu épargnée, contrôles d’identité, arrestations pour
diffusion de tracts, poursuites, survol quasi permanent du camp par un
hélicoptère...

À l’occasion de la manifestation du 27 juin, l’arsenal répressif a encore
été alourdi (canons à eau, police montée, policiers bloquant les rues...).
Toutes les personnes quittant le camp pour rejoindre le phare de Calais,
lieu de départ officiel de la manifestation, ont subi une fouille
corporelle, et des objets aussi dangereux que des coupe-vents ( !) ont été
saisis. Le déplacement groupé du camp vers le phare avait été négocié avec
la sous-préfecture. Cependant, plusieurs barrages ont été établis par les
forces de l’ordre afin de nous dérouter, de nous retarder, voire de faire
dégénérer la marche...

La manifestation a pourtant été une réussite. Malgré les frustrations
accumulées, le parcours dénaturé par les autorités, l’interdiction
d’approcher le Centre de Rétention Administrative de Coquelles ou tout
autre lieu symbolique de la répression des flux migratoires, nous n’avons
pas cédé aux provocations policières. Précisons aussi que les riverain-e-s
n’ont pas été dupes du délire sécuritaire et qu’ils/elles ont noué des
contacts avec nous dès l’installation du camp.

Nous pouvons légitimement nous interroger quant à l’impact du dispositif
sécuritaire. Celui-ci a sans doute poussé certaines personnes, au premier
rang desquelles les migrant-e-s, à ne pas oser participer à la
manifestation. Ces dernièr-e-s nous ont d’ailleurs fait part de menaces,
directement émises par les forces de l’ordre, de destruction immédiate de
la « jungle » et d’arrestations s’ils/elles participaient à la
manifestation.

L’arsenal sécuritaire avait surtout pour but de créer un climat de peur
sur Calais. Malgré les dénégations du sous-préfet Gavory, nous redoutons
que les autorités n’aient utilisé le prétexte No Border pour rassembler
des cohortes de policiers et de militaires sur la ville, afin de procéder
à la destruction de la « jungle » annoncée par le ministre Besson, et qui
semble imminente.

Plus que jamais, nous appelons à la solidarité sans frontières. La
réussite d’une initiative collective comme le camp No Border est une
nouvelle étape vers une résistance transfrontalière permanente contre
toutes les entraves à la liberté de circulation et d’installation de
tout-e-s les individu-e-s.

NO BORDER, NO NATIONS ! STOP DEPORTATIONS !

PAS DE FRONTIÈRES, PAS DE PATRIE ! ARRÊT DES EXPULSIONS !


http://www.lavoixdunord.fr/Region/a...

Photos de la manifestation
http://photos.lavoix.com/main.php?g2_itemId=94482


http://calaisnoborder.eu.org/

A lire

"Nomade" - Le journal du camp NoBorder de Calais.

TÉLÉCHARGER LE JOURNAL :

Numéro 1 - mardi 23 juin
http://calaisnoborder.eu.org/node/39

Numéro 2 - mercredi 24 juin
http://calaisnoborder.eu.org/node/40

Numéro 3 - vendredi 26 juin
http://calaisnoborder.eu.org/node/50

Numéro 4 -lundi 29 juin
http://calaisnoborder.eu.org/node/53


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