Paris, le 27 juillet 2009 -
Amnesty International France (AIF) a demandé vendredi dernier au ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire de suspendre les transferts de demandeurs d’asile vers la Grèce en application du règlement Dublin.
Dans une note adressée au ministre et intitulée « Respect des droits des demandeurs d’asile et réfugiés - Eléments d’analyse de la situation en Grèce », AIF dénonce les nombreuses violations des droits des demandeurs d’asile dans ce pays et exprime à nouveau ses préoccupations concernant le traitement des migrants et les carences de la procédure d’asile en Grèce.
AIF rappelle également les critiques d’organisations telles que le Conseil de l’Europe ou le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Le HCR a d’ailleurs décidé de se retirer des procédures d’asile en Grèce en signe de protestation contre les nouvelles dispositions adoptées en juillet dans ce pays.
Dans le Calaisis, alors que le ministre a annoncé un prochain charter d’Afghans vers Kaboul, des exilés vivant dans une situation très précaire risquent également un renvoi vers la Grèce.
Selon les dernières informations à la mi-juillet :
environ 170 personnes auraient exprimé le souhait de déposer une demande d’asile en France, à la sous-préfecture de Calais,
mais, 31 autorisations de séjour seulement auraient été remises et une centaine de personnes risquent un renvoi vers des États membres de l’Union européenne comme la Grèce qu’ils ont préféré quitter ;
51 autres personnes seraient en procédure « Dublin » en vue de leur renvoi vers un autre Etat membre considéré comme responsable de l’examen de leur demande ;
57 restent en attente d’un rendez-vous à la préfecture, celle-ci n’ayant pu les identifier par leurs empreintes digitales qu’ils ont brûlées pour éviter d’être renvoyés vers ces pays.
Pour plus d’informations : www.amnesty.fr/refugies
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