Mardi 28 juillet, 7h du matin, à Cannes, la police à la porte : "Il faut que vous quittiez le territoire". La famille SANTOS, originaire des Philippines, habite en France depuis 9 ans. 9 ans qu’ils travaillent comme homme et femme de ménage pour un cannois. Véta, leur fille qui a 5 ans est scolarisée à l’Institution Stanislas de Cannes.
Ils ont tous été enfermés au Centre de rétention du Canet. Le père dans le bâtiment des hommes, la mère et la fille dans le bâtiment des femmes.
Le Juge des Libertés a maintenu ce matin la famille SANTOS en rétention au motif que les conditions n’étaient pas remplies pour une assignation à résidence et que rien ne s’opposait du point de vue du droit, à la rétention d’un enfant de 5 ans. La Cour d’Appel est saisie.
Mme SANTOS : "Pourquoi ils ont besoin de nous chercher dans notre appartement ? C’est pas normal. Placer un enfant dans une place comme ça, c’est pas normal. Notre fille est née ici. Nous on s’est marié à la mairie de Cannes. Je sais pas pourquoi ils font ça."
Jeudi 30 juillet, 7h du matin, à Beausoleil, banlieue ouvrière de Monaco. C’est la famille PALADA, originaire des Philippines, que les fonctionnaires de police sont venus chercher. Le père est charpentier et travaille sur les yachts, la famille est ici depuis 8 ans, ils ont une petite fille de 3 ans. Ils viennent d’arriver au Centre de Rétention du Canet, le père d’un côté et la mère et la fille de l’autre.
A Lyon, sur la base de la convention des droits de l’enfant, un Juge des Libertés a libéré ce matin deux familles dans une situation similaire qui étaient retenues en jugeant que " l’enfermement des enfants est un traitement dégradant ". Pourquoi ce qui est "dégradant" à Lyon ne le serait pas à Marseille ?
Profitant de l’été, le nouveau préfet des Alpes-Maritimes planifie des arrestations à domicile et pense peut-être ainsi éviter le scandale. La Ligue des Droits de l’Homme de Nice est sur le point de lancer une alerte auprès de la communauté philippine pour que les sans-papiers se mettent à l’abri.
Nous nous déclarons solidaires de ces familles, nous exigeons leur libération et leur régularisation !
Ces familles travaillent ici, vivent ici, doivent rester ici !
Nous appelons à un rassemblement devant le centre de rétention demain soir. Le RESF, une association philippine et la Ligue des Droits de l’Homme de Nice seront présents.
RASSEMBLEMENT et CONFERENCE DE PRESSE
Vendredi 31 juillet à 18 h. devant le C.R.A. du Canet
RESF 06 - RESF 13
Réseau Éducation Sans Frontières des Bouches du Rhône
Tel 06 31 32 48 65