Une tribune pour les luttes

Compte-rendu du rassemblement devant le CRA du 31 juillet et décisions pour demain samedi 1er août..

RDV samedi 1er à 10h : La famille Palada passe devant le Juge des libertés. 13 h. : La famille a été maintenue en détention par le tribunal. Rien d’anormal au fait d’emprisonner des enfants et qui ont déjà comme leurs parents toute une vie en France.
- 15h angle Canebière - St Ferréol :Manif itinérante dans les rues de la ville en soutien aux familles . Apportez de quoi faire se faire entendre.

Article mis en ligne le samedi 1er août 2009

Samedi 1er août

Mission accomplie cette après-midi avec 3000 tracts distribués.
Nous n’étions pas très nombreux mais déterminé-es, nous avons presque fait une incursion dans la grande préfecture qui avait négligemment laissé ses lourdes portes ouvertes. Les policiers ont du appeler des renforts car nous ne voulions pas partir. Nos voix résonnaient fortement à l’intérieur. "Libérez les famille Santos et Palada", Les enfants à l’école pas en prison", "Régularisation de tous les sans-papiers"
Puis nous avons continué notre défilé, suivi(e)s par une voiture de police.

Le matin, la famille Palada comparaissait devant la Juge de la détention.
L’audience a débuté avec 1h30 de retard. C’est la maman qui comparaît d’abord ; à ses côtés son mari attend son tour. Depuis 2 jours, au CRA, ils sont séparés à cause de travaux qui empêchent les locaux réservés aux familles d’être utilisés normalement. L’avocat commis d’office est Me Rémi Cuisignier, trésorier du SAf à Marseille. Il sera pugnace. Mais pour le JLD l’arrestation des Palada n’est pas illégale (Mme Palada a ouvert sa porte, à 7h du matin, présenté ses papiers, non en règle, et donc le flagrant délit de séjour irrégulier a pu être constaté, même si c’est a posteriori ; on va pas s’embarrasser de tels détails temporels) ; la séparation de la famille est provisoire : les travaux se terminent ; la rétention de la petite fille de 3 ans (présente ds le tribunal) avec sa mère n’est pas un traitement inhumain.

La famille Palada, comme la famille Santos , au mépris des droits de l’enfant et de la simple humanité resteront donc en prison et on essaiera de les expulser vers les Philippines dans les quinze jours qui viennent.
Malgré les vacances dont ils veulent profiter, tenons nous prêts.

Vendredi 31 juillet 2009

Nous étions plus d’une cinquantaine en ce jour de grand chassé-croisé des vacances d’été, rassemblés en moins de quelques heures pour hurler, devant le camp de rétention du Canet, notre dégoût et notre colère devant un Etat qui non content d’exploiter des dizaines de milliers de sans-papiers pour faire tourner l’économie veut les terroriser toujours davantage et vient au petit matin arrêter des familles et les mettre avec leurs enfants en prison.

Réunis assis en assemblée générale à notre habitude à côté du CRA, il a été décidé

- Une présence au tribunal du JLD , demain matin à 10h.15, 49-51 bld Ferdinand de Lesseps à côté du métro Bougainville et du CRA, pour soutenir la deuxième famille Philippine, la famille Palada, qui aura peut-être la chance comme pour des familles de Lyon d’être mis en liberté sur la base de la convention européenne des droits de l’enfant, (Un Juge des Libertés y a libéré hier deux familles dans une situation similaire qui étaient retenues en jugeant que " l’enfermement des enfants est un traitement dégradant ". Pourquoi ce qui est "dégradant" à Lyon ne le serait pas à Marseille ?

- Un rassemblement à l’angle de la Canebière et de la rue Saint-Férréol demain samedi 1er août à 15 h. pour une manif itinérante qui informera la population de ce qu’on fait subir à des enfants en son nom avec tracts, banderoles et pancartes.

- l’envoi de lettres de protestation aux préfets des Alpes Maritimes et des Bouches du Rhône et au ministère pour demander la liberté et la régularisation pour ces familles qui vivent et travaillent en France depuis de nombreuses années.

- Les Niçois vont de leur côté faire le maximum pour interpeller la Préfecture des Alpes maritimes et pour mobiliser la population.



Tract distribué le vendredi après-midi

MOBILISATION CONTRE LA CHASSE A L’ENFANT DANS LE SUD-EST

DES FAMILLES RAFLEES CHEZ ELLES,
ENFERMEES ET MENACEES D’EXPULSION !

Nous étions rassemblés hier devant le camp de rétention du Canet à Marseille
pour hurler notre dégoût et notre colère devant un Etat qui non content d’exploiter
des dizaines de milliers de sans-papiers pour faire tourner l’économie veut les
terroriser toujours davantage et vient au petit matin arrêter des familles et les
mettre avec leurs enfants en prison.

En effet, dans plusieurs villes de France en ce moment, des familles sont raflées
chez elles. Les préfectures profitent de la période estivale car ces familles sont
plus isolées. Le préfet des Alpes-Maritimes a commandité ces deux arrestations :

Mardi 28 juillet, 7h du matin, à Cannes, la police à la porte. La famille
SANTOS, originaire des Philippines, habite en France depuis 9 ans.
9 ans
qu’ils travaillent comme homme et femme de ménage pour un cannois. Véa, leur
fille de 5 ans est scolarisée à Cannes
. Ils sont maintenant enfermés au Centre de
rétention du Canet : le père dans le bâtiment des hommes, la mère et la fille dans le
bâtiment des femmes. Le Juge des Libertés et la Cour d’Appel d’Aix ont maintenu la
famille SANTOS en rétention au motif que les conditions n’étaient pas remplies pour
une assignation à résidence et que rien ne s’opposait du point de vue du droit à la
rétention d’un enfant de 5 ans.

Mme SANTOS : "Pourquoi ils ont besoin de nous chercher dans notre
appartement ? C’est pas normal. Placer un enfant dans une place comme ça, c’est
pas normal. Notre fille est née ici. Nous on s’est marié à la mairie de Cannes. Je
sais pas pourquoi ils font ça."


Jeudi 30 juillet, 7h du matin,
à Beausoleil, banlieue ouvrière de Monaco.
C’est la famille PALADA, originaire des Philippines, que les fonctionnaires
de police sont venus chercher.
Le père est charpentier et travaille sur les yachts, la famille est ici depuis 8 ans, ils ont
une petite fille de 3 ans qui s’appelle Jeanna.
Ils sont au Centre de Rétention du Canet,
et passent au tribunal aujourd’hui.

Nous nous déclarons solidaires de ces familles, nous exigeons
leur libération et leur régularisation !


Ces familles travaillent ici, vivent ici, doivent rester ici !

RESF 13

Contact : 06.31.32.48.65
resf13 chez no-log.org

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