Une tribune pour les luttes

mercredi 16 septembre 2009

MARSEILLE

18 h 30

18 h 30 à Mille Bâbords, 61 rue Consolat, 13001 (métro / tram Réformés)

Réunion de préparation, de propositions

Pour une campagne de sensibilisation sur les « longues peines »

A l’initiative de l’Envolée, d’Offensive libertaire et sociale, etc.

Projet de texte d’appel

LONGUE PEINE

Tout Être Humain qui meurt en chien dans une prison
d’une manière ou d’une autre est un condamné à mort.

La lutte pour la « réforme » concernant les longues peines, c’est-à-dire la perpétuité réelle, les peines dites de rétention (l’incarcération perdurant quand bien même la condamnation totalement purgée), peines de sûreté 18, 22 ans et plus et peines incompressibles (30 ans et plus) est un nouveau combat contre la peine de mort. Puisque la peine de mort était l’abomination de l’exécution capitale, l’assassinat prémédité des individus par la Justice et donc l’Etat. Aujourd’hui, d’être tous mortels il y a une égalité devant la mort sauf pour les longues peines. La véritable peine de mort étant de nos jours de mourir seul, désespéré, sans rien laisser de soi qu’un épouvantable mauvais souvenir dans la mémoire des êtres chers et d’avoir vécu, survécu inexistant au monde et, parfois même sur le temps, amnésique même au crime qui nous a fait et vu condamné à une longue peine. La démence programmée des longues peines leur faisant oublier même le crime qu’ils ont commis.
Il est évident que l’indulgence et la complaisance des Etats vis-à-vis des crimes collectifs nous soumettent à l’impuissance malgré les atrocités commises (exemple de la venue festive de Kadhafi reçue bras ouvert par l’Etat Français faisant fi de la stupeur et de la douleur des victimes et familles françaises).
Pour accepter, digérer cela, des boucs émissaires coupables et parfois « fous », des victimes sacrificielles de droit commun ou politisées parquées transmuent la frustration de nos impuissances citoyenne en vengeance lâche contre des individus enchaînés et vaincus. Nous soumettons à la torture dite blanche, celle de garder écorché tout vif mais vivant des prisonniers et des prisonnières expiatoires. Une longue peine statufie dans par l’absurdité, pétrifie dans l’abrutissement le prisonnier(e), le fige dans le passé immuable de son acte, hypothèque son avenir et le condamne définitivement et éternellement à ne pas avoir de futur. D’où, l’appel des 10 longues peines du mouroir de la centrale de Clairvaux au rétablissement de l’exécution capitale qui tue, comme la prison, mais au plus vite malgré l’épouvantable souffrance de la bête d’abattoir.
Soit il nous faut la volonté humaine de raccourcir au maximum les peines à vie, soit il nous faut le courage cruel, lucide et barbare de « raccourcir » les corps en les coupant en deux. Pourquoi ? Avant que les longues peines ne s’exécutent elles-mêmes par les suicides – automutilations, meurtre de co-détenu, ou de personnel pénitentiaire, pharmacopée/drogue légale etc. – Ce qui arrangera les pouvoirs étatiques dans l’économie d’un salaire de bourreau et dans l’argumentaire du tout répressif.

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