Communiqué
La famille GEVORGYAN est arrivée d’Arménie en 2007. Demandeurs d’asile, ils furent déboutés en mars 2009. Une procédure au tribunal administratif est actuellement en cours pour attaquer l’obligation de quitter le territoire qui suivit. M. GEVORGYAN a été arrêté le 11 septembre puis relâché cinq jours plus tard par le juge des libertés et de la détention au motif que son fils de deux ans est victime d’une grave malformation cardiaque. M. GEVORGYAN reste cependant astreint à résidence.
L’organisme qui les logeait en tant que demandeurs d’asile s’est vu dans l’obligation d’entamer une procédure d’expulsion puisqu’il est interdit d’héberger des personnes sans papiers.
La préfecture fait preuve d’un zèle particulier dans le traitement de leur dossier qui confère à l’acharnement.
La police est en effet venue à leur domicile pour leur signifier qu’ils seraient bientôt expulsés de leur appartement puis la préfecture leur a envoyé un courrier ayant la même teneur.
Le préfet entend faire appliquer la loi à la lettre mais qu’elles en seront les conséquences concrètement ?
Scénario n°1 : les GEVORGYAN et leurs 2 enfants (dont le cadet est né en France) sont délogés de leur appartement puis placés en centre de rétention
Scénario n°2 : seul M. GEVORGYAN est placé en rétention. Mme GEVORGYAN et ses 2 enfants (Vrej, notre élève exemplaire et son petit frère de deux ans qui est malade) se retrouvent sur le bord de l’avenue Corot avec leurs valises bouclées à la hâte.
La menace d’une expulsion du territoire ne suffit-elle pas ?
Quelle est la conception de l’humanité d’un préfet des Bouches du Rhône qui s’ingénie besogneusement à priver de toit une famille qui sombre évidemment dans l’angoisse ?
Nous nous opposerons par les moyens qui sont les nôtres à cette horreur et demandons la régularisation de la famille GEVORGYAN dans les plus brefs délais.
Signé :
Les enseignants du collège Edmond Rostand (13013 Marseille) réunis en assemblée générale