Une tribune pour les luttes

France terre d’asile et ses partenaires européens : britannique, espagnol, italien, grec, allemand, français ainsi que les 69 organisations membres du Conseil européen pour les réfugiés et les exilés, avec de nombreuses personnalités, lancent un

Appel contre les retours forcés en Afghanistan

Signez la pétition.

Article mis en ligne le jeudi 22 octobre 2009


Signer la pétition

http://www.france-terre-asile.org/petition/

Paris, le jeudi 15 octobre 2009 –

A la suite du démantèlement du camp principal de Calais, le 22 septembre dernier, où résidaient de nombreux migrants afghans, le président de la République française a annoncé l’organisation de retours forcés vers l’Afghanistan en coopération avec le Royaume-Uni, conformément à l’arrangement franco-britannique du 6 juillet 2009.

Nous considérons que le retour forcé vers l’Afghanistan ne constitue pas, dans l’instant, une solution acceptable.

France terre d’asile, avec ses partenaires britannique, espagnol, grec, italien, allemand et français, ainsi que le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés, et le soutien de nombreuses personnalités, lancent un appel européen contre les retours forcés en Afghanistan. Ce texte est disponible pour signature à l’adresse suivante :
http://www.france-terre-asile.org/petition/

Nous appelons à diffuser et signer largement ce texte, chaque signature représentant une voix citoyenne s’élevant contre ces retours forcés vers un pays où l’insécurité et le chaos sont généralisés.

Les premiers signataires

France terre d’asile
Le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE)
Immigration Advisory Service United Kingdom (IASUK)
Comision Espanola de Ayuda al Refugiado (CEAR)
Greek Council for Refugees
British Refugee Council (BRC)
Consiglio Italiano per i Rifugiati (CIR)
ProAsyl (Allemagne)
Organisation suisse d’aide aux réfugiés
Hungarian Helsinky Committee (Hongrie)
Forum réfugiés,
CFDT
SSAE,
Urgence Darfour
Vigilance Soudan
La belle étoile
Salam
Auberge des migrants


Le texte de l’appel

A la suite du démantèlement du camp principal de Calais le 22 septembre dernier où résidaient de nombreux migrants afghans, le président de la République française a annoncé l’organisation de retours forcés vers l’Afghanistan en coopération avec le Royaume-Uni, conformément à l’arrangement franco-britannique du 6 juillet 2009.

Nous considérons que le retour forcé vers l’Afghanistan ne constitue pas, dans l’instant, une solution acceptable. La situation sécuritaire dans ce pays s’est fortement dégradée ces dernières années. Nul n’est en mesure d’y assurer la sécurité des personnes, pas même la coalition internationale présente en Afghanistan. Renvoyer les Afghans dans leur pays remettrait en cause les valeurs défendues par l’Union européenne, garanties notamment par la Convention européenne des droits de l’homme et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Aujourd’hui, de nombreux Afghans errent sur le territoire européen sans statut ni droits. Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) considère pourtant qu’un nombre important d’Afghans ont des besoins de protection. Cependant, nous pensons que les Etats européens ont échoué à satisfaire les besoins de protection de beaucoup d’entre eux en ne permettant pas l’accès à une procédure d’asile juste.

Par conséquent, nous demandons aux Etats membres de l’Union européenne :

- La suspension temporaire des renvois forcés vers l’Afghanistan tant que règnent, dans ce pays, le chaos et l’insécurité généralisée ;
- La recherche de solutions immédiates de protection sans porter préjudice à la possibilité de demander l’asile. Les Etats membres, individuellement ou collectivement, ont le pouvoir et les outils nécessaires permettant de reconnaître des protections temporaires ou humanitaires comme ils ont su le faire à d’autres occasions, notamment lors de la guerre des Balkans.

La situation actuelle résulte des égoïsmes nationaux et de l’incapacité à construire une politique européenne d’asile harmonisée et protectrice. Nous appelons donc les institutions européennes à travailler instamment à l’instauration d’un régime d’asile européen commun protecteur et solidaire entre les Etats membres et avec le reste du monde.

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