Une tribune pour les luttes

L’inhumanité devrait avoir des limites ...

La place de M. Mahoua n’est pas en prison !

Après avoir passé 32 jours en camp de rétention, M. Mahoua a été condamné à un mois de prison et emmené aux Baumettes pour avoir essayé de vivre dans le pays où réside la seule famille qui lui reste.

Article mis en ligne le vendredi 16 octobre 2009

Réquisitoire du procureur au procès en comparution immédiate pour entrave à l’embarquement du vendredi 16 octobre 2009 (extraits) :

"situations toujours émouvantes mais nous ne sommes pas devant le tribunal
administratif"

"il est en limite de droit(s)"
"ce n’est pas la loi qui est dure, c’est la vie qui est dure" !!

Il requiert 1 mois d’emprisonnement pour "permettre à l’administration de
reprendre la main"(!) et "d’affréter un nouvel avion car il ne faut pas compter
sur un départ volontaire
".

Le tribunal a suivi les réquisitions et le condamne donc à un mois
d’emprisonnement (après 32 jours au Canet, un mois aux Baumettes ...)


M. Edmond-Mathurin MAHOUA, 39 ans, de nationalité congolaise, en France depuis 9 ans aurait du retrouver aujourd’hui sa liberté et ses filles Kadilou 7 ans et Naomi 2 ans mais la justice en a décidé autrement. Bien que sa rétention administrative ait pris fin cet après-midi à 15 heures, il est à l’heure actuelle en garde à vue et risque une condamnation pour, désespéré d’être expulsé vers un pays en crise , s’être volontairement fracassé le crâne .

Le Réseau Education Sans Frontières était présent à l’aéroport de Marignane mercredi 14 octobre dès 5 heures du matin pour alerter les passagers d’un vol qu’il devait être contraint de prendre à destination du Congo.
Nous ne savions pas que la veille, tenaillé par le désespoir, M. Mahoua s’était tapé la tête contre les murs si violemment que, vomissant du sang, il a été jugé intransportable par le médecin du centre de rétention.
Il devait être libéré aujourd’hui jeudi 15 octobre à 15 heures.

Mais l’acharnement administratif et policier n’a pas de limites !

Au lieu de sortir librement du CRA de Marseille, de pouvoir aller se faire soigner à l’hôpital, M. Mahoua a été mis en garde à vue dans les locaux de la PAF ( Police Aux Frontières ) en attendant d’être demain jugé en comparution immédiate pour entrave à l’expulsion . Il risque plusieurs mois de prison . Et dès sa sortie de prison, on essaiera à nouveau de l’expulser !

Que cesse cet acharnement inacceptable ! Ce n’est pas un crime d’essayer de rester là où l’on a construit sa vie.

RESF13 demande la libération et la régularisation de M. Mahoua !

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