Une tribune pour les luttes

CFTC CGC CFDT CGT FO SNAP SNU SUD POLE EMPLOI PACA

Grève le 20 octobre

Rendez-vous Place du général Ferrie 13008 Marseille à 10 h pour rencontrer l’intersyndicale et les manifestants, puis départ vers la Préfecture.

Article mis en ligne le dimanche 18 octobre 2009


C’est en PACA que le mouvement de grève à Pôle Emploi a été initié, avant d’être repris au niveau national. Notre région est fer de lance de ce mouvement et le préavis est reconductible.

Après 10 mois de fonctionnement, une crise économique et financière, une forte hausse du chômage, le bilan est catastrophique.

Plus rien ne fonctionne normalement pour les usagers :

- Services totalement désorganisés

- Dysfonctionnement constant du 3949

- Difficultés pour s’inscrire comme demandeur d’emploi

- Difficultés pour prendre contact avec un conseiller

- Difficultés pour être informé et conseillé

- Retards dans le calcul et le paiement des allocations chômage

Mais, les Directions nationale et régionale de Pôle emploi, le Ministre de l’emploi, le Président de la République lui-même laissent entendre qu’à Pôle emploi tout va bien, que la fusion est une grande réussite.

Pour les salariés, l’affichage de ce succès est devenu insupportable car c’est la politique managériale de France Télécom qui arrive à Pôle emploi avec son cortège de mobilités professionnelles et géographiques imposées, de déqualifications, de manque de formation, de conditions de travail dégradées.

Les conséquences sur les personnels sont exactement les mêmes : stress, souffrance, mal-être, arrêts de travail en cascade. Des réactions individuelles dramatiques et imprévisibles sont à craindre comme on le voit ailleurs.

La Direction est aveugle et sourde et refuse toute négociation avec les syndicats.

Nous demandons l’organisation d’une table ronde avec la préfecture, les élus du conseil régional et des conseils généraux en présence de la Direction.

Pour l’intersyndicale la fusion ne peut pas se poursuivre en l’état et l’intersyndicale exige :

- La renégociation du calendrier de la fusion imposé par la Direction

- L’arrêt de la restructuration du réseau et de la fermeture de sites

- L’amélioration de nos conditions de travail

- L’amélioration des conditions de réception du public

RENDEZ-VOUS LE 20 OCTOBRE 2009

PLACE DU GENERAL FERRIE 13008 MARSEILLE A 10 H

POUR RENCONTRER L’INTERSYNDICALE ET LES MANIFESTANTS


SUD :

Ras L’Pôle pour les salariés et les usagers

« RAS L’POLE »

Toutes et tous en grève reconductible ! Pour gagner.

Une intersyndicale nationale large, à laquelle SUD participe, s’est prononcée pour un appel à la grève le mardi 20/10/2009.

Nous pensons que le DG ne cèdera rien d’essentiel avec une seule journée de grève, fut elle massive, même si la situation l’exige . Nous avons tenté en vain d’en convaincre l’intersyndicale nationale d’autant que plusieurs intersyndicales régionales ont, elles, déjà retenu le principe de la grève reconductible (Paca, Bretagne, Languedoc Roussillon ...)
Aussi nous avons décidé d’appeler nationalement à la poursuite du mouvement le mercredi 21 octobre en déposant auprès du DG un préavis de grève reconductible par journée de 24h à compter du 21/10/09.

Il ne s’agit pas pour nous à SUD d’un « mot d’ordre » syndical décidé par une « Direction » syndicale… mais bien d’un cadre d’action démocratique avec des décisions de reconduction prises par les AG de grévistes au niveau régional, départemental ou local (sites, services).

Nous pensons que la préservation de l’intégrité physique et mentale des personnels et des usagers de Pole Emploi mérite ce niveau de lutte et d’engagement.

Avec ce mouvement fort et déterminé, nous voulons dire « Ras l’Pôle » mais surtout

STOP à la souffrance des agents,

STOP à la maltraitance des usagers de Pôle Emploi,

STOP au silence assourdissant d’une Direction aveugle et sourde à nos revendications.

Avec ce mouvement fort et déterminé, nous voulons dire « Ras l’Pôle » mais surtout que :

Nous refusons la destruction planifiée de nos métiers et des services aux usagers.

Nous exigeons l’arrêt du déploiement des sites mixtes , de la mobilité géographique et professionnelle imposée (sites mixtes, SAE...), des pérégrinations des agents entre les diverses implantations.

Nous exigeons le respect des Instances de Représentation du Personnel et de leurs légitimes et obligatoires consultations.

Avec ce mouvement fort et déterminé, nous voulons dire « Ras l’Pôle » mais aussi que :

Nous refusons la négociation à marche forcée imposée par la DG d’une CCN dont sont absents des points fondamentaux : classification des emplois, formation, durée du travail, retraites, activités sociales et culturelles…Nous pensons que la signature en l’état de cette CCN -avant même la désignation des organisations syndicales représentatives à Pôle Emploi lors des élections professionnelles de novembre - constituerait un déni de démocratie sociale.

Nous exigeons une négociation sur le Statut Public de 2003 et dans l’attente d’une revalorisation salariale pour tous, une révision des salaires dans le respect des grilles de la Fonction Publique.

Nous demandons le maintien d’une légitime continuité dans le versement des prestations sociales et des activités sociales et culturelles du personnel quel que soit son origine et son statut.
Pour obtenir des réponses et des garanties

à toutes ces revendications,

une grève de 24 heures ne sera pas suffisante !!!

Après le 20/10 :Continuons jusqu’à faire plier la DG.

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Vos commentaires

  • Le 19 octobre 2009 à 13:35 En réponse à : Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi

    i
    Bonjour,

    Nous sommes chômeurs, RSAstes, travailleurs précaires, étudiants, qui entre autres activités socialement reconnues ou pas, animons le mouvement des chômeurs et précaires de Rennes. Nous avons constitué ce collectif il y a près d’un an déjà, ne voulant plus subir la sollicitude d’un gouvernement qui n’a aucunement pour but d’améliorer notre situation, mais bien plutôt de renforcer son emprise sur la « main d’œuvre à problème » que nous sommes à ses yeux. Nous ne nous faisons pas d’illusion quant à ses intentions. Nous savons bien qu’un chômage de masse et une précarité en cours de généralisation sont une aubaine pour nos dirigeants : pression à la baisse sur les salaires, épouvantail de la misère, contournement des droits sociaux...

    Mais le pouvoir, forcément fragilisé par la crise et l’impopularité de ses « réformes », a besoin d’alimenter la figure du chômeur fainéant, s’appuyant et encourageant le racisme social ordinaire et désignant à la vindicte populaire des « parasites » à rééduquer ou à éliminer. Désigner un bouc émissaire lui est nécessaire pour entretenir son alliance avec les classes privilégiées, acheter la passivité des classes moyennes, continuer à diviser les classes pauvres.

    Nous autres « parasites », comme tout un chacun, nous formons, consommons, réfléchissons, communiquons, nous salarions, faisons valoir nos compétences, montons des projets. Nous sommes sans cesse en rapport avec des institutions formelles et informelles de cette société. Bref, nous sommes « insérés » et productifs, nous participons à cette même machine qui nous traite de parasites et d’improductifs. En fait, nous ne sommes pas attaqués pour notre supposée paresse, mais parce que nous incarnons aux yeux du pouvoir une capacité de refus et d’insoumission existant de manière diffuse dans toute la société et qui, si elle s’assumait sans réserve et se coordonnait, constituerait pour lui une véritable menace.

    Car, bien que productifs, nous n’acceptons pas n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions, pour n’importe quel salaire. Nous n’acceptons pas d’être ballottés d’un suivi mensuel obligatoire à un stage de coaching imposé, nous n’acceptons ni d’être les variables d’ajustement du marché du travail, ni celle du marché de l’insertion. Et surtout, nous ne le voulons pour personne. La précarité ne nous a pas rendu serviles.

    Dans ces conditions, il nous paraît naturel de venir à votre rencontre, vous qui, une nouvelle fois, affirmez votre refus du management néolibéral de Pôle Emploi. Nous sommes attentifs à vos luttes depuis un an contre la fusion ANPE-ASSEDIC telle qu’elle s’est faite, contre les PST, contre l’intensification des cadences et le rôle de strict contrôleur qu’on veut vous voir jouer. Certains parmi vous nous ont appris combien la direction de Pôle Emploi était mise en difficulté par vos résistances syndicales et par l’attitude de nombreux conseillers qui refusent d’appliquer à la lettre le suivi mensuel et l’offre raisonnable d’emploi, cherchant à tout prix à éviter désinscriptions et radiations.

    Pourtant, aujourd’hui, il est nécessaire d’aller plus loin. Les collectifs et organisations ayant organisé les États Généraux du chômage et de la précarité vont être, à partir de la fin novembre, à l’initiative de marches de chômeurs convergeant le 5 décembre en une manifestation à Paris. Dans une dizaine de villes, des collectifs comme le nôtre envisagent des actions coordonnées chaque fin de mois contre Pôle Emploi ; les démarches d’accompagnement des chômeurs par les collectifs pour débloquer les dossiers et défendre ce qui reste de droits des allocataires, se multiplient. Vous le savez, seule l’intervention sur la scène publique des usagers de Pôle Emploi peut vous permettre d’obtenir gain de cause dans la défense de votre métier.

    De la même façon, nous avons besoin que vous vous manifestiez à nos côtés, pour briser chez un certain nombre de précaires l’image du conseiller voyant en chaque chômeur un fraudeur en puissance et ne se mobilisant que pour ses intérêts catégoriels. Bref, nous avons besoin que vous vous manifestiez publiquement comme nos égaux.

    Pour nous, il ne fait aucun doute que nos luttes convergent. Mais cela ne peut pas suffire, ni être à la hauteur de la catastrophe sociale et morale actuelle. Pour un certain nombre d’entre vous, par delà les mobilisations ponctuelles qui donnent un peu d’énergie, la question cruciale demeure certainement la suivante : vais-je continuer de travailler pour Pôle Emploi, ou vais-je démissionner ? La récente vague de suicides à France Télécom montre bien combien cette alternative est une impasse, ces salariés manifestant par leur geste qu’ils ne peuvent pas plus rester que partir. Il n’y a pas d’autre choix, si vous souhaitez réellement défendre une idée positive de votre métier, que d’amplifier la désobéissance à l’égard de la « Boutique » Pôle Emploi dont nous sommes, vous salariés et nous usagers, les coproducteurs, tenus séparés par un appareil d’État investi par une machine de guerre néolibérale.

    Nous devons pouvoir prendre la parole et lutter ensemble pour ce que nous voulons : un service public de l’emploi qui informe les précaires sur leurs droits et les accompagne, selon leurs besoins et attentes, dans leurs démarches et projets. Les suicides chez France Télécom, le climat délétère qui règne à Pôle Emploi, la lassitude, le désespoir et la colère de nombreux chômeurs (qui parfois se retournent contre vous), sont les symptômes d’une urgence politique à ouvrir un coin d’espérance dans l’horizon bouché des restructurations libérales irresponsables dont la fusion constitue un exemple accablant. Nous avons besoin de crever ensemble la chape de silence qui entoure Pôle Emploi, la culture du secret qui y règne. Nous avons besoin que vous nous fassiez connaître tous les cas de radiations que vous n’avez pas pu empêcher, que vous signaliez aux chômeurs l’existence des collectifs qui défendent leurs droits, que vous nous fassiez parvenir toutes les circulaires, les décrets régissant ou qui vont régir prochainement nos situations, sur lesquels nos dirigeants se gardent bien de communiquer. De notre côté, nous sommes ouverts à toutes les propositions de coopération et d’action qui vous paraîtraient pertinentes.

    Aujourd’hui, il faut matérialiser un espace de rencontre, de communication et d’action commune, en plus, et à côté des organisations syndicales. Nous ne nous adressons pas qu’aux plus « militants » d’entre vous, qui sont déjà débordés par leurs mandats, mais également à tous ceux, syndiqués ou non, qui pensent qu’on ne peut pas faire l’économie d’une telle coordination, pour peu qu’on prétende provoquer une rupture, un coup d’arrêt de la machine.

    Nous sommes à vos côtés aujourd’hui et le serons à chaque fois que vous affirmerez, comme aujourd’hui, votre dissidence à l’égard d’une institution qui s’est retournée contre nous tous.

    Nous vous invitons d’ores et déjà à un réunion publique le samedi 24 Octobre à 17 h à la cantine populaire, 244 rue de Nantes à Rennes, où nous pourrions revenir ensemble sur toutes ces questions.

    Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes.

    Le MCPL invite chacun à se rendre au rassemblement organisé le 20 octobre par les agents de Pôle Emploi en grève. Ce rassemblement prévu à 10h devant la direction régionale de Pôle Emploi, 13 rue Dupont des Loges à Rennes, sera l’occasion d’apporter une nouvelle fois notre soutien aux salariés en lutte mais également de les tenir au courant des différentes mobilisations initiées par les collectifs de chômeurs et précaires. Ce moment permettra d’insister sur la nécessaire prise en compte des exigences de ces derniers, de faire de cette journée de lutte un moment propice à la rencontre et à une organisation en commun des luttes à venir.

    Pour un mouvement des chômeurs et précaires à Rennes et ailleurs

    De l’autre côté du miroir. Perspectives de fraternisation entre chômeurs et "conseillers à l’emploi", Le sabot, n° 2

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