Une tribune pour les luttes

CFDT, CGT, CIMADE, Droits Devant !!, Femmes Egalité, FSU , LDH , RESF, Solidaires, UNSA

A l’appel de l’UCIJ (collectif Unis contre une immigration jetable)
10 000 personnes ont défilé dimanche 29 novembre à Paris :
« On reste ici, on vit ici, régularisation de tous les travailleurs sans papiers  ! »,

5500 grévistes sont toujours en grève dans 1.800 entreprises de 38 départements, répartis en une soixtaine de sites pour demander une circulaire élargie permettant leur régularisation.

Article mis en ligne le mardi 1er décembre 2009

Pétition de soutien à signer sur
http://www.travailleurssanspapiers.org/phpPetitions/
_(42000 signatures le 9 novembre)


Avec les photos
http://grevesanspapiers.blogspot.co...

Des milliers de manifestants disent non "à l’immigration jetable".

Dimanche, dans les rues de Paris, c’est plus de 10 000 personnes qui ont défilé de Luxembourg au ministère de l’immigration pour exiger une circulaire de régularisation aux critères améliorés et pour dire non "à l’immigration jetable".

Cette manifestation clôt une semaine ou l’on a vu tour à tour le ministre du travail Xavier Darcos et le ministre de l’immigration Eric Besson s’exprimer sur le dossier des travailleurs sans papiers sans pour autant répondre aux demandes formulées par les 5 syndicats et les 6 organisations qui soutiennent ce mouvement.
Dimanche dernier, c’était Xavier Darcos qui voulait fermer administrativement les entreprises qui employaient des travailleurs sans papiers. Propos étonnants puisque 1800 entreprises sont touchées par cette grève. Puis ce fût au tour d’Eric Besson de sortir une circulaire qui ne répondait pas aux attentes des salariés en grève. Cinq années de présence en France, douze mois salarié dans une entreprise et une promesse d’embauche pour un an dans un secteur en tension, tels sont les critères de cette nouvelle circulaire pour pouvoir être régularisé. Et pas un mot pour les femmes sans papiers qui travaillent dans l’aide à la personne et sur les Tunisiens et Algériens exclus de ce texte.
Seules quelques avancées pour les travailleurs intérimaires sont actées comme positives par les syndicats.

La réponse des travailleurs sans papiers en lutte est cinglante pour le gouvernement, qui comptait cette semaine sur l’effritement du mouvement. Cette manifestation montre que leur détermination est toujours aussi importante. Sept semaines de grève n’ont entamé en rien leur profonde envie de reconnaissance dans un pays ou ils travaillent et ou ils cotisent depuis souvent de longues années.
Un sondage Ifop publié par l’Humanité, exprime aussi le décalage existant entre les Français et son gouvernement sur les travailleurs sans papiers. Deux tiers des personnes interrogées (64%) se prononcent pour une régularisation au cas par cas et 24% sont pour une régularisation massive.
D’autre part, 54% pensent que les travailleurs sans papiers jouent un rôle assez important dans l’économie française et 24% un rôle très important (sondage réalisé le 26 et 27 novembre 2009 auprès d’un échantillon national de 995 personnes).
Ce sondage exprime largement le désir des français de voir les travailleurs sans papiers prendre pleinement leur place dans la société et souligne que le front syndical et associatif est en phase sur ce sujet avec la population. D’autres soutiens syndicaux et politiques devraient dans les prochains jours venir renforcer le mouvement.

En fin de manifestation, Raymond Chauveau, coordinateur du mouvement des travailleurs sans papiers pour la CGT a demandé au gouvernement de reprendre les discussions pour parvenir à un texte de régularisation avec des critères adaptés prenant en compte la situation réelle des travailleurs sans papiers.

Publié par Bernard Rondeau



Des travailleurs sans papiers occupent le chantier de rénovation de la tour First, à la Défense, dirigé par Bouygues construction et où ils travaillaient, quoiqu’en dise Darcos !.

Lundi 23 novembre 2009

Plusieurs dizaines de travailleurs sans papiers occupent depuis le début de l’après-midi le chantier de rénovation de la tour First (ancienne tour Axa), à la Défense, pour réclamer leur régularisation.

Une partie des manifestants est installée autour du chantier tandis que d’autres occupent les préfabriqués, sans que leur action n’interrompe les travaux, dirigés par Bouygues construction.

Plusieurs sans-papiers affirment, badges à l’appui, qu’ils travaillent sur ce chantier. « Les employeurs savent qu’on est des sans-papiers. On veut une circulaire du gouvernement avec des critères simples pour être régularisés », a déclaré l’un d’eux à l’AFP, sans dévoiler son identité.

Environ 300 travailleurs sans papiers avaient déjà occupé le 2 novembre les préfabriqués situés sur ce chantier, avant d’être évacués quelques heures plus tard par les forces de l’ordre.

« Lors de la précédente occupation, nous avons été évacués sans aucune décision de justice, ce qui était une atteinte au droit de grève. Il faut savoir que dans le bâtiment public, 70% de l’activité est sous-traitée. Et plus on descend bas dans la sous-traitance, plus on trouve des travailleurs sans papiers » explique Oliver Villeret, de l’union départementale CGT de Paris.

Cette occupation s’inscrit dans le mouvement national d’action lancé depuis le 13 octobre sur des sites tels que les chantiers, restaurants ou entreprises de nettoyage, des secteurs qui emploient de nombreux sans-papiers.

Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a annoncé que les préfets pourront prononcer la « fermeture administrative » des entreprises employant des travailleurs sans papiers.

Le porte-parole du NPA Olivier Besancenot a qualifié de "farce" les mesures annoncées par le gouvernement contre les entreprises employant des immigrés en situation irrégulière.

"C’est une farce, il nous prennent pour des guignols : on va fermer quoi ? On va fermer Bouygues, on va fermer la RATP ? C’est pas sérieux, c’est une blague, la seule solution c’est la régularisation de ces travailleurs sans papiers", a déclaré M. Besancenot sur i-Télé.


Vendredi 20 novembre 2009


Le McDo de la Part-Dieu de Lyon occupé par des sans-papiers et la CGT
(vidéo)
http://www.educationsansfrontieres.org/article24137.html

Un certain nombre de salariés sans-papiers, employés de la société Astic qui s’occupe du nettoyage du fast food occupent le McDo de la Part-Dieu.


Mardi 17 novembre 2009

Raymond Chauveau fait le point sur le mouvement des travailleurs sans papiers

http://grevesanspapiers.blogspot.com/



Jeudi 19 novembre


Vers une nouvelle circulaire de régularisation

Les discussions sur une nouvelle circulaire de régularisation par le travail progressent entre le ministère de l’immigration et les syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires.
Dans un "document de synthèse" du 16 novembre, les syndicats qui soutiennent le mouvement de grève des travailleurs sans papiers notent des "avancées" jugées encore "très insuffisantes".
Le ministère veut étendre la possibilité de régularisation de 30 métiers à la liste des 150 ouverts aux ressortissants de l’Union européenne. Mais cette possibilité serait subordonnée à la situation "trimestrielle" de l’emploi dans les régions. "Les salariés sans papiers ne sont pas des nouveaux arrivants, ils sont pris en compte dans les statistiques de l’emploi", objectent les syndicats.


17 novembre 2009

Quatre syndicats (CGT, CFDT, Sud, FSU) ont demandé mardi l’intervention du ministre du Travail Xavier Darcos dans les discussions engagées avec le ministère de l’Immigration sur la régularisation des salariés sans-papiers. Plusieurs milliers d’entre eux sont en grève depuis la fin octobre, de source syndicale.

Dans un communiqué diffusé mardi, les quatre syndicats accusent M. Darcos de "faire le mort", alors que selon eux, "ces grèves, appuyées par un collectif de cinq organisations syndicales et six associations, concernent à ce jour plus de 5.500 grévistes dans 1.800 entreprises et 38 départements".

"D’ores et déjà, le gouvernement a été contraint d’ouvrir des discussions avec les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA sur la production d’une circulaire de régularisation par le travail d’application nationale, le précédent texte ayant été annulé par le Conseil d’Etat", ajoute le communiqué.

"Ces réunions de concertation ne sont ouvertes qu’avec le seul ministère de l’Immigration", poursuivent les syndicats, alors que "les priorités de ce ministère sont très éloignées du droit du travail, et les discussions en cours achoppent sur une série de points".

Par ailleurs, selon les organisations syndicales, le ministère de l’Immigration ne veut pas discuter de la situation des travailleurs sans-papiers "dissimulés par leurs employeurs" et renvoie "justement la question au ministère du Travail".

Pour les syndicats, il est "inconcevable" que Xavier Darcos "ne soit pas partie prenante de discussions qui portent sur la régularisation par le travail à l’occasion de conflits collectifs de travail qui touchent autant de travailleurs et d’entreprises au même moment". AP

__________________________________________________

COMMUNIQUE COMMUN

5 sites d’Intérim évacués : les salariés de l’intérim ont-ils le droit de faire grève ?

Paris, le 11 novembre 2009

FAIRE RESPECTER LE DROIT DE GREVE
DES SALARIE-E-S SANS PAPIERS !

Un mois après son lancement, le mouvement des travailleurs-euses sans papiers se poursuit, s’amplifie et s’étend : plus de 5000 grévistes, 38 départements touchés, 1800 entreprises concernées à ce jour.
Mais en face, ni le gouvernement, ni le patronat n’ont encore pris la mesure de la détermination des travailleurs-euses concerné(e)s, décidé(e)s à obtenir une circulaire de régularisation des salarié-e-s sans papiers.

En contournant les procédures juridiques, voire même en les ignorant, « certaines autorités » cherchent à renvoyer dans « l’invisibilité » celles et ceux qui ont choisi la voie de l’action collective de grève pour faire aboutir leurs revendications. De référés en astreintes financières, d’ordonnances sur requête en évacuations pures et simples, les procédures se multiplient.

Les organisations syndicales et les associations soussignées appellent solennellement le gouvernement à faire cesser ces manœuvres d’intimidation qui de toute façon, n’entameront pas la détermination des grévistes puisqu’elles ne résolvent rien sur le fond.

Les organisations et associations soussignées décident de déposer conjointement un recours contre l’utilisation abusive et irrégulière de l’ordonnance sur requête. Elles considèrent que, dans le cadre d’un conflit social, ces évacuations, de même a fortiori que celles effectuéees sans aucune notification valable, constituent une atteinte anticonstitutionnelle au droit de grève.

Les organisations syndicales et les associations parties prenantes du mouvement des travailleurs-euses sans papiers appellent toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la justice et aux droits à tout faire pour que ces salarié-es gagnent une circulaire de régularisation avec des « critères simplifiés, améliorés, harmonisés, garantissant l’égalité de traitement et une procédure de régularisation sécurisée ».

Vendredi 13 novembre, le référé contre les grévistes de Samsic est en audience. Les organisations syndicales et associations soussignées y interviendront pour défendre le droit des salariés, quels qu’ils soient, à l’action collective, y compris celui des intérimaires et des salariés des TPE-PME.

Rendez-vous :

Vendredi 13 11h devant le TGI de Paris, Palais de Justice, Cité

Vendredi 13 16h, rassemblement devant Samsic, 9 rue Descombes, Paris 17ème

Signataires : CGT, FSU, Solidaires, Autremonde, Ligue des droits de l’Homme, Cimade, Femmes Egalité, RESF.



11 novembre 2009

Les évacuations se multiplient, « légales » et illégales.
Elles se font avec le concours de la force publique
A cela s’ajoutent les évacuations violentes réalisées par les patrons grâce à vigiles et chiens...

Les sites de regroupement des individuels ainsi que ceux de l’interim sont particulièrement visés. Celui du bâtiment et des travaux publics (FNTP) a déjà été évacué. (650 grévistes) restent ceux de la restauration (FAFIH , près d’un millier) et du nettoyage/sécurité (SAMSIC, plus de 900). Ces sites permettent de rassembler les grévistes individuels qui sont en très grand nombre.

On compte déjà 15 sites d’Intérim évacués (certains ne tenant qu’une journée). Pour ces travailleurs de l’intérim, cela pose la question du droit de grève : où ont-ils le droit de faire grève ?

Lundi 9 novembre, 1100 nouveaux noms de grévistes ont été déposés par une délagation appuyée par 1000 grévistes.


Voir les articles et diaporamas d’occupation sur le blog de Bernard Rondeau :
http://grevesanspapiers.blogspot.co...



Vendredi 6 novembre, selon le décompte de la CGT qui encadre leur mouvement, plus de 5.000 travailleurs immigrés sans-papiers étaient en grève dans 1.253 entreprises et occupaient une quarantaine de sites, essentiellement dans le BTP, le gardiennage et la restauration pour demander une circulaire élargie permettant leur régularisation.

Le premier numéro d’"Ici", journal gratuit de huit pages couleurs avec photos réalisé par des bénévoles et tiré à 50.000 exemplaires en soutien à la lutte des travailleurs sans-papiers demandant leur régularisation et occupant différents sites depuis mi-octobre, est distribué par les grévistes eux-mêmes à partir de ce week-end, ont indiqué ce matin Cyrielle Blaire, journaliste, et Bernard Rondeau, photographe, à l’origine du projet.
Il proposera "des éclairages sur ce mouvement unitaire historique, des reportages et des paroles de grévistes ainsi que des interviews de représentants d’associations ou d’organisations engagés aux côtés de ces travailleurs"


4 NOVEMBRE 2009

" NUIT BLANCHE POUR LES TRAVAILLEUSES SANS-PAPIERS AU NOIR ».

Les femmes sans-papiers de Droits devant !! sont mobilisées depuis le 15 avril 2008, date de la première vague des grèves de travailleur-e-s sans-papiers lancée par Droits devant !! et la CGT.

Ce mouvement a gagné une première bataille en obtenant la régularisation de 79 femmes sans papiers, travaillant notamment au noir dans l’aide à la personne.

Aujourd’hui, le mouvement s’élargit et les militantes de Droits devant !! continuent le combat pour une régularisation de Toutes.

Elles seront présentes et apporteront leur témoignage durant cette NUIT BLANCHE :

VENDREDI 6 NOVEMBRE DE 19 H 00 A 23 H 00

AU SIEGE DE LA CGT

263, rue de Paris

93100 - Montreuil (Mo : Pte de Montreuil)

Organisée par Femmes Egalité et Droits Devant, et les femmes grévistes, cette initiative a réuni 450 femmes gaies et combatives venues de pays de plusieurs continents : Afrique, Maghreb, Chine, Pays de l’ancien bloc de l’est, Amérique latine.... qui ont confectionné repas et gateaux de leurs pays. Elles sont majoritairement des travailleuses dans l’aide à la personne, dans la restauration, le nettoyage et la confection.

La présence des femmes dans l’Acte II, plus importante que dans le mouvement de grève de l’année dernière, a été ainsi mis en valeur. Hors les femmes qui travaillent à domicile dans l’aide à la personne, employées au noir par des particulier et qui ne peuvent guère faire grève, elles seraient au moins 200 en grève. On peut les voir sur certains piquets de grève, comme à la FAFIH (secteur de la restauration rue Ville l’Evêque), par exemple, mais ce n’est pas le seul.

L’arrivée en nombre de ces femmes dans le mouvement, qui ne cesse de croitre, redessine l’image des travailleurs sans-papiers par rapport à l’année précédente. Il ne s’agit plus seulement de célibataires africains mais aussi de femmes, de mères de famille africaines, maghrébines, slaves, asiatiques, sud américaines...

Et leur présence dans le mouvement ne manque pas de réchauffer le coeur de leurs compagnons de grève !


Communiqué RESF du 4 novembre 2009

Il faut une circulaire de régularisation !

Plus de 4800 grévistes sans papiers, les uns en CDI ou en CDD, d’autres travaillant au noir ou sous une autre identité, répartis en 50 sites dont 8 sites de regroupement d’intérimaires et 3 sites de regroupement d’individuels hors intérim sont en grève depuis le 12 octobre pour demander la régularisation des travailleurs sans papiers.
Le RESF est évidemment solidaire de leur combat. D’abord parce que certains de ces travailleurs ont des enfants scolarisés, nos élèves, les camarades de classe de nos enfants. Mais aussi parce que la situation faite à ces travailleurs, qu’on voudrait priver et livrer sans défense à des exploiteurs est une honte que nous ne pouvons pas tolérer sous pein de disqualifier aux yeux des jeunes générations nos discours sur les droits de l’homme, la liberté et la démocratie.

DES PAPIERS POUR LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS

Pour signer la pétition (c’est important !)
http://www.travailleurssanspapiers.org


L’occupation devant le Centre des Impôts de Vitry continue - Manif le 4 novembre

Nous avons investi le Centre des Impôts lundi 19 octobre. Nous avons été brutalement expulsé le soir même. Nous occupons maintenant le trottoir devant lui, de façon permanente. Mercredi 28 un rassemblement de 220 personnes devant le centre a confirmé le soutien que notre lutte rencontre parmi les autres travailleurs de la ville.

Nous sommes des travailleurs sans-papiers. Depuis le 12 octobre de nombreuses occupations ont été lancées. Nous travaillons dans la restauration, le nettoyage, le gardiennage, les chantiers, le commerce de gros (Rungis). Nous sommes en CDI, en interim, parfois en travail au noir. Nous nous battons pour la régularisations de tous les sans-papiers. Pas seulement des travailleurs mais aussi les femmes à la maison, les élèves étrangers. Nous les invitons à nous rejoindre sur le piquet.

Nous dénonçons l’Etat qui organise notre exploitation. Le racket par les impôts Le racket sur les salariés sans papiers s’opère par différentes méthodes. Celle que nous montrons du doigt avec cette occupation est la ponction par le biais de l’impôt. 70% des salariés sans-papiers ont un contrat de travail sous une identité d’emprunt. En général quelqu’un de la famille qui est en règle. Le patron, parfois, ne connait pas la situation de son employé, mais souvent, c’est lui qui lui demande d’emprunter une « bonne » identité. Nos frères avec papiers, qui nous prêtent leur identité, la donnent parfois à deux, trois, quatre personnes. Mais au moment où sonne l’heure de remplir la feuille d’impôt, ils sont bien obligés de déclarer l’ensemble des salaires perçus sous leur nom. Il n’y a pas de possibilité de tricher car les montants à déclarer sont envoyés au fisc par les entreprises. L’Etat connait donc parfaitement la situation de ces contribuables ouvriers aux revenus exceptionnels. Elle sait aussi quelles sont les entreprises qui exploitent à fond le filon, comme la SENI (une entreprise de nettoyage occupée au Kremlin Bicètre) ou la plupart des petites entreprises de Rungis.

Le salarié en règle, en général smicard, sur la base de son seul salaire, aurait payé peu ou pas d’impôts. Amené, par des obligations familiales à prêter son nom, il se retrouve avec des tranches d’impositions digne des cadres supérieurs des grandes entreprises. Évidemment il est convenu que le prêt d’identité ne doit rien lui couter et ce sont les sans-papiers qui se partagent sa dette au trésor public.
Pour l’égalité des droits

D’autres rackets ont lieux. Sur les cotisations sociales, les taxes. Le sort qui nous est fait met en danger tous les travailleurs. Nous sommes dans la situation où les patrons veulent diriger tous les ouvriers et employés. Sans Sécu, sans retraite, acceptant n’importe quel boulot, payé en dessous du SMIC. C’est comme ça que le patronat de Sarkozy et Parisot voudraient voir tous les travailleurs de France. La seule solution serait que tous les travailleurs se battent avec nous pour l’égalité des droits et, en particulier, pour obtenir notre régularisation par une carte de dix ans. La régularisation est un objectif. Mais c’est aussi, pour nous, un moyen pour pouvoir participer de plein droit à toutes les luttes. Luttes pour le logement, la santé, la retraite... Car patronat et gouvernements attaquent sur tous les fronts. La mobilisation ne fait que commencer.
Ensemble nous vaincrons !

Les grévistes sans-papiers de Vitry-sur-Seine

Régularisation de tous les sans-papiers par une carte de dix ans !

Tous ensemble mercredi 4 novembre à 17h00 à la gare centrale de VITRY du RER C Manifestation en direction du centre des impôts


Lundi 2 novembre 2009

300 travailleurs sans papiers en grève qui occupaient précédemment la FNTP rue de Berry occupent depuis 6h30 ce matin le plus grand chantier d’Europe, le chantier de la tour AXA à la Défense.

Par cette action, ils entendent appuyer les négociations qui ont lieu actuellement entre les 5 organisations syndicales et le ministère de l’immigration afin d’obtenir la circulaire de régularisation simplifiée et les critères améliorés.


Jeudi 29 octobre 2009

Aprés Synergie, Adia, les locaux de l’hôtel Majestic, Sodexo, et dernièrement le restaurant Chez Georges, etc, etc, on ne peut plus compter les sites occupés par les travailleurs sans papiers, c’est au tour de la RATP de voir son siège social investit par les sans pap après avoir fait évacuer, il y a quelques semaines les ateliers de la RATP rue championnet.

Demain vendredi à 11h, les camarades de la CGT avec les travailleurs sans papiers organisent une projection grandeur nature de toutes les photos retraçant leur lutte.

Cette projection se fera sur les murs et sur la façade du siège social au
Siège social de la RATP 189 rue de Bercy en face de la gare de Lyon


Trois cent douze sans-papiers grévistes ont été expulsés, du siège social de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), qu’ils occupaient depuis le 13 octobre à deux pas des Champs-Elysées (8e).

Le tribunal de grande instance de Paris avait, la veille, ordonné aux sans-papiers de quitter les lieux. Après être sortis dans le calme, peu après 16h, ils se sont assis devant l’immeuble, bloquant la rue de Berri pendant plusieurs heures. « Nous resterons ici jusqu’à notre régularisation », assure Konaté Kandioura, un des leaders du mouvement avant qu’une quinzaine de fourgonnettes et un bus de CRS, découragent ceux qui voulaient passer la nuit sur la chaussée . Ils se sont donc dispersés dans le calme, djembés au cou et sifflets dans la bouche.

« 


Mercredi 28 octobre 2009

1) le total du nombre de grévistes (cartes délivrées) au 27 au soir = 4107 pour 47 sites

2) les référés expulsions des sites se multiplient sous des prétextes les plus divers (propagation de la grippe H1 N1 pour la Fafih, alors qu’aucun cas n’est signalé...), évacuation le 28 de la fédération nationale des travaux publics (dans le calme. Ils sont allés ailleurs...), Synergie évacué samedi 24 - suite encore à un référé - ils ont changé de trottoir et sont allés occuper Manpower (en partie).

Après l’évacuation de la centrale d’emballage à Morangis, rebelotte aujourd’hui avec Merkhofer dans la même ville.

Pression des patrons par le biais des vigiles qui cherchent à provoquer des incidents dans les boites d’interim...

3) Direction générale du travail

Le premier répertoire de grévistes a été déposé lundi après midi à la Direction Générale du Travail. Forte impression due au nombre : 3100

Lors de ce dépôt, délégation d’environ 150 grévistes dont une quarantaine de chinois.

A noter, ces 3100 grévistes répertoriés viennent de 33 départements différents. Certains sont venus de trés loin de province pour rejoindre le piquet de grève en région parisienne d’une antenne ou du siège de leur entreprise.


Il s’agit donc bien d’un mouvement national.

Rencontre des Organisations Syndicales (seules accueillies au ministère parmi « les onze ») avec le Ministère de l’Immigration de mardi 27.

Prochaine entrevue entre l’intersyndicale des onze et le ministère : vendredi 30 à 10h30.

NB :Le ministère a clairement fait comprendre qu’il avait envie d’en finir vite

Il faut dire que le patronat piaffe et que les organisations patronales sont nombreuses à s’adresser depuis une semaine au gouvernement pour que ce mouvement cesse !


Lundi 26 octobre 2009

Plus de 4.000 sans-papiers en grève avec occupation en Ile-de-France (CGT)

Le chiffre de 4000 travailleurs sans-papiers grévistes occupant différents sites pour demander leur régularisation a été dépassé lundi, a affirmé lors d’un point de presse la CGT, qui soutient ce mouvement au sein d’un front de syndicats et d’associations. "Le mouvement (qui a démarré le 13 octobre, ndlr) continue de grandir avec quelque 200 sans-papiers supplémentaires qui nous rejoignent chaque jour", a expliqué Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, devant le Centre Pompidou où le restaurant Georges est occupé depuis jeudi par une quarantaine de sans-papiers demandant leur régularisation.

La CGT a distribué une liste de 44 sites (agences d’interim, restaurants, chantiers, entreprises) occupés en Ile-de-France par les 4.000 travailleurs sans papiers, qui demandent un examen "égalitaire" de leurs demandes de régularisation.

Alors que le gouvernement refuse toujours toute régularisation massive, une loi de 2007 a ouvert des possibilités d’obtention d’un titre de séjour, valable un an et à renouveler, pour certains métiers et selon certains critères. Or, selon plusieurs syndicats et associations, le traitement de chaque dossier de salariés est loin d’être similaire selon les départements, et même entre des salariés de situation parfaitement identique, y compris au sein d’une même entreprise.

Après la CGT, des représentants de plusieurs mouvements et syndicats dont la Ligue des droits de l’Homme, Solidaires et la FSU, associés au mouvement des sans-papiers, ont réaffirmé leur soutien. "Il est rare d’avoir un front aussi large, c’est un mouvement de fond qui ira jusqu’au bout", a par exemple déclaré le représentant de la Cimade qui a demandé "un texte clair, pour que tous soient à égalité devant les droits".


26/10/2009

Quarante-cinq travailleurs sans-papiers occupent toujours le siège de Sogeres (groupe Sodexo, restauration collective) à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour demander leur régularisation, selon une représentante syndicale jointe lundi par téléphone.
Contacté à plusieurs reprise par l’AFP, la direction de Sogeres n’avait pas répondu, lundi, en fin d’après-midi.

Fabienne Dos Santos, déléguée syndicale centrale de Score Service, une autre filiale du groupe, qui occupe également les lieux, avait expliqué samedi à l’AFP, sur place, que "la direction a fermé les portes de l’entreprise jeudi soir".

Une seule personne est autorisée par les vigiles à sortir acheter de la nourriture, avait-elle précisé. "Et il y en a trente qui, à l’inverse, ne peuvent pas entrer".
Les 45 étrangers en situation irrégulière travaillent pour différentes filiales du groupe Sodexo, selon cette représentante syndicale. Ils demandent à leur direction de "faire pression sur le gouvernement" pour obtenir leur régularisation, a-t-elle précisé.


Les grévistes de Plus Net, entreprise sous-traitant de Bouygues, qui occupaient leur entreprise depuis le 21 octobre 2008, ont tous été régularisés : ils ont retiré leur récépissé à la préfecture de Seine Saint Denis le 16 et le 22 octobre.

Le départ en grève de plusieurs milliers de travailleurs sans papiers à partir du 12 octobre 2009 n’y est pas étranger. La préfecture de Seine-Saint-Denis était jusqu’à la semaine précédente dans une logique de manoeuvres dilatoires, demandant des papiers de l’entreprise que seul l’employeur pouvait fournir. Elle a brusquement décidé de délivrer les récépissés aux grévistes, sans attendre les documents demandés à leur patron.

Après avoir invité leurs soutiens à une fête de la victoire le 23 octobre à la Mairie de Montreuil, les grévistes ont levé l’occupation le 26 octobre au matin.

Cependant, le combat n’est pas fini : il faut maintenant que l’employeur paye effectivement la taxe ANAEM pour que les Plus Net aient leur première carte d’un an.

Les grévistes remercient tous ceux qui les ont soutenu. Ils considèrent que c’est la victoire de la solidarité car ils n’auraient pas tenu un an d’occupation sur site sans le soutien moral, financier et logistique de la population.


Dimanche 25 octobre :

Quelques nouvelles :

- On frise ou on dépasse légèrement les 4000 grévistes...

- A St-Lazare, les grévistes occupant Synergie n’ont pas été expulsé hier soir (d’après les témoignages, trop de grévistes et trop de monde sur place)

- Une nouvelle occupation hier après-midi dans le 20ème, l’agence d’intérim Multipro 146 bd Ménilmontant. L’action a été réalisée par une vingtaine de sans-papiers grévistes avec Solidaires

- L’occupation d’ISS (CNT et Solidaires) rue Meunier dans le 12ème (m° Dugommier) est difficile ; les copains demandent du soutien !

- Le carrefour de la Porte des Lilas et un bout du périph intérieur ont été décorés de grandes banderoles (papier) pour la régularisation des sans-papiers (la décoration du reste du périph est prévue mais prendra un peu de temps).


Samedi 24 octobre 2009

Les travailleurs sans papiers asiatiques renforcent le mouvement, article de Cyrielle Blaire.

La journée du 23 octobre 2009 pourrait marquer l’un des tournants de ce mouvement. Une quarantaine de travailleurs sans papiers chinois (essentiellement des femmes) pour la plupart dans la confection et la restauration à domicile, le bâtiment, les services d’aides à la personne se sont lancées dans la grève, occupant le siège du Medef de Roisny-sous-bois. Ce premier pas dans la lutte marqué par la communauté asiatique est hautement symbolique.

L’assemblée des délégués des piquets de grève, réunis à Montreuil ce jour là pour faire le point, ne s’y est pas trompée. Ces délégués se sont levés d’un seul homme et ont triomphalement applaudi l’arrivée de ces jeunes femmes. Au cours de l’après-midi la police avait fait évacuer les grévistes du siège du Medef, mais à n’en pas douter, elles devraient reprendre la lutte ailleurs dans les jours qui viennent encore plus nombreuses

A ce jour, la CGT dénombre 3845 travailleurs en lutte en Ile-de-France, et "200 nous rejoignent tous les jours", ajoute Raymond Chauveau, le coordinateur du mouvement pour ce syndicat. Francine Blanche, revenant sur le rendez-vous de la veille au ministère de l’immigration, a expliqué : "le ministère ne nous parle que de flux migratoires, et nous leur parlons pour notre part des travailleurs qui vivent en France et de droit du travail. Ils sont bien embêtés et ne savent pas quoi nous répondre."

Cyrielle Blaire.


Les adresses des piquets de grève sont en ligne à cette adresse :
http://www.travailleurssanspapiers.org/Les-piquets-de-Greve.html


Malgré le fait que le nombre de gréviste a doublé en 10 jours, que plusieurs milliers d’entreprises sont touchées par l’entrée en grève des individuels, le mouvement est peu médiatisé. La bataille de l’opinion n’a pas commencé vraiment. Il faut donc continuer à populariser au maximum cette lutte.


Quelques nouvelles précises :

- Plus de 200 travailleurs sans-papiers qui occupaient depuis 12 jours une agence d’intérim parisienne pour demander une régularisation générale ont été évacués le samedi 24 par la police.
L’agence située rue de Rome, dans le 9e arrondissement, près de la gare Saint-Lazare, a été investie en début de matinée par la police. Les sans-papiers présents - 207 selon la police, 280 selon les syndicats - ont quitté les lieux "dans le calme et dignement".
L’expulsion de ce site occupé depuis le 12 octobre avait été ordonnée hier par un référé du tribunal de grande instance de Paris.
Les salariés expulsés se sont répartis sur "d’autres sites de lutte", dont une agence Manpower également située rue de Rome et nouvellement investie.
Onze agences d’intérim sont actuellement occupées dans la capitale par des salariés sans papiers qui réclament une circulaire de régularisation générale des travailleurs sur l’ensemble du territoire français.

- 
Des salariés sans-papiers de Seine-Saint-Denis ont occuoé le 23 le siège local du Medef pour demander la régularisation de leur situation administrative à Rosny-sous-Bois".
"Nous avons investi avec une quarantaine de salariés sans papiers chinois les locaux du Medef", a annoncé Richard Delumbee, responsable départemental de la CGT, à l’origine avec la FSU, du mouvement. "On est prêts à rester ici le temps qu’il faudrait pour leur régularisation", a ajouté M. Delumbee.
Les travailleurs sans papiers en grève travaillent pour la plupart dans la confection, le bâtiment, les services d’aides à la personne et dans la restauration.

- la fédération nationale des travaux publics (rue de Berry) a évacué....ses propres salariés, « par mesure de sécurité « . Les grévistes, eux, n’ont pas bougé. La FNTP a perdu en référé expulsion il y a quelques jours. Elle remet le couvert au tribunal lundi.

- La patron de la Centrale d’emballage à Morangis a chassé les grévistes grâce à un chien. La police les attendait dehors et les a embarqués, mis en garde à vue puis relachés.

- Un des deux grévistes de Potal et Chabot a été interpellé. On se bouge pour le faire libérer.

- Dans l’entreprise SENI (nettoyage), sur les 179 grévistes, 100 ont des papiers. Ce sont des fraichement régularisés (de l’année dernière) qui font grève par solidarité et pour des questions de salaire et de conditions de travail.

- Idem en ce qui concerne les 23 de PLUS-Net, régularisé la semaine passée qui continuent par solidarité et pour retrouver l’emploi qu’ils ont perdu.

- Les femmes commencent à rejoindre le mouvement de grève.


http://www.travailleurssanspapiers.org/phpPetitions/

Dans le prolongement du mouvement engagé le 15 avril 2008, 3000 travailleurs-euses sans papiers du nettoyage, de la sécurité, de la restauration, de la construction, de l’intérim… sont en grève depuis le 12 octobre 2009 sur leur lieu de travail ou sur leur secteur d’activité (siège de fédération patronale ou grande entreprise), pour gagner leur régularisation administrative et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ces travailleurs-euses sont nombreux et indispensables dans certains secteurs de notre économie (bâtiment, travaux publics, nettoyage, sécurité, restauration, intérim, aide à la personne, agro-alimentaire, confection…).
La plupart paient des impôts, cotisent (retraites, maladie, chômage...).
Ils ne prennent le travail de personne et bien souvent l’exercent dans des conditions particulièrement pénibles, parce que sans droit.

La CGT, la CFDT, L’Union syndicale Solidaires, la FSU, l’UNSA, la Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, le Réseau Education Sans Frontières, Femmes Egalité, Autremonde et Droits Devant se sont adressés par courrier au Premier ministre, le 1er octobre 2009, pour demander une circulaire ministérielle afin de permettre la régularisation de tous ces salarié(e)s !

- Soutien individuel

Je soutiens cette demande des organisations syndicales et des associations

http://www.travailleurssanspapiers.org/phpPetitions/

- Soutien des organisations

Les organisations qui souhaitent apporter leur soutien à cet appel peuvent le faire en envoyant un courriel à [contact chez travailleurssanspapiers.org

http://www.travailleurssanspapiers.org/

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Rubrique "Les pétitions"

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 710