Une tribune pour les luttes

Pétition initiée par " Un centre ville pour tous"

Le centre-ville de Marseille est pour tous !

Article mis en ligne le samedi 5 décembre 2009

PETITION - 10/11/2009

http://www.centrevillepourtous.asso.fr/spip.php?article2742

NOUS, habitants et usagers du centre-ville de Marseille, contribuables de la ville de Marseille et observateurs attentifs du devenir de Marseille, Constatons qu’après 15 ans de réhabilitation, les personnes ou les familles les plus démunies de ces quartiers ont été et restent les principales victimes :

• des errements des pouvoirs publics en matière de rénovation urbaine,

• du creusement des inégalités dans le maintien et l’accès au logement social au centre-ville de Marseille,

• du gaspillage de l’argent public au détriment des rénovations immobilières durables,

• de la déshérence du fonctionnement urbain dans le centre ville.


Malgré de nombreuses alertes lancées en direction des pouvoirs publics sous forme d’interpellations, de poursuites judiciaires et de mobilisations citoyennes, nous ne saurions rester complices, par notre silence, du sort réservé :

• aux 500 personnes au moins, le plus souvent âgées et « usées », qui après avoir été la proie de « marchands de sommeil » ont été évincées de leurs logements dans des hôtels meublés par suite de la mise en place des procédures de restauration immobilière,

• aux 274 ménages qui ont fait l’objet de relogements par l’entremise de Marseille Aménagement pour des coûts exorbitants, alors que certains d’entre eux vivent encore dans des conditions indignes,

• aux 4 000 contribuables du 1er arrt qui ont été pénalisés par l’administration fiscale par la rétention de leur déclarations de revenu 2004, au mépris de leur droit et d’une délibération de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations…

Nous ne saurions taire ceci :

• les 400 logements de la rue de la République qui ont été vidés de leurs habitants depuis 5 ans, qui ne font l’objet d’aucuns travaux de restauration immobilière et qui sont gardés « sous le coude » par leur nouveau propriétaire, dans l’attente de meilleures conditions de spéculation financière,

• les 100 immeubles du quartier de Noailles, objet d’une Déclaration d’Utilité Publique datant de 2001, visant à leur restauration et qui, 8 ans plus tard, n’ont toujours pas fait, l’objet des travaux nécessaires,

• l’immeuble du 6 rue de la Fare, légué à la Ville sous la condition d’une utilisation publique, qui est inoccupé depuis 2002 sans qu’une décision formelle de la municipalité n’ait été prise à son égard,

• l’immeuble du 13 rue Châteauredon, évacué en urgence le 10 juillet 2009, suite à un arrêté municipal de « péril et danger immédiat » alors qu’il avait fait l’objet de travaux financés dans le cadre du PRI !

• les 3 immeubles du quartier Belsunce/Thubaneau dont les propriétaires, après avoir bénéficié largement de la défiscalisation et des subventions publiques de l’Etat, de la Région et de la Ville, veulent évincer leurs locataires pour revendre vide leur propriété alors que la Ville s’est engagée à préempter ces immeubles,

• les premiers immeubles réhabilités dans le Panier et rue Thubaneau, qui nécessitent à nouveau des restaurations parfois lourdes, soit à cause des malfaçons non contrôlées lors des travaux, soit par suite d’une gestion immobilière aléatoire,

• les taudis, l’habitat insalubre, les logements indécents, qui sont toujours là : à Noailles, par exemple rue d’Aubagne, rue du Musée, rue Pollak, Marché des Capucins, rue de l’Arc, rue Châteauredon, rue de la Palud, rue Vacon…

• les marchands de sommeil, qui non seulement, n’ont pas disparu, mais se livrent encore à des actes répréhensibles sans toujours recevoir la sanction qu’ils mériteraient : le dispositif mis en place par le Centre Communal d’Action Sociale permet à certains d’entre eux, dont les immeubles sont concernés par des arrêtés de péril, de ne supporter qu’une part minime du coût du relogement temporaire de leurs locataires et ce, en violation des textes en vigueur,

• Une partie infime des locataires relogés suite à des arrêtés de péril réintègrent leurs logements rénovés…

Nous n’ignorons pas que le centre ville de Marseille est un enjeu fort pour « Marseille, capitale européenne de la culture 2013 ». De même que nous avons toujours revendiqué la réhabilitation, nous insistons pour qu’elle se poursuive avec ses habitants, en prenant en compte tous les aspects qui les concernent y compris celui du logement !

C’est pourquoi nous disons aux représentants de la Ville de Marseille d’abord, à ceux de la Communauté Urbaine et d’Euroméditerranée, mais aussi aux représentants de l’Etat, du Conseil Régional et du Conseil Général :

• Halte à toutes les formes de gaspillage dans la réhabilitation du centre-ville de Marseille !

• Halte aux injustices !

• Halte à l’abandon des quartiers et des immeubles concernés par la réhabilitation !

• Halte au mépris de leurs habitants !


Et nous demandons avec insistance :

• Que les leçons soient tirées du passé et servent, par une exploitation transparente des bilans financiers, sociaux et patrimoniaux, à des évaluations sérieuses qui puissent sous-tendre le recours à des opérateurs et des investisseurs pour en maîtriser au maximum les conséquences,

• Que soit mis en place un projet pour le centre-ville qui concerne aussi ses habitants, locataires et petits propriétaires : logements à loyers accessibles, cadre de vie avec jardins et espaces verts, équipements sociaux et services publics pour les familles (crèches écoles, moyens de transports, lieux culturels, etc.)

A signer sur :

http://www.centrevillepourtous.asso.fr/spip.php?article2742

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