Mardi 24 novembre à 20h30, mercredi 25 à 14h30, samedi 28 à 18h
 “D’est” de Chantal Akerman (Fr./Bel., 1993) 115 min
Après la chute du mur, Chantal Akerman entreprend d’enregistrer, en de longs travellings, le devenir de ces pays livrés à eux-mêmes, entre une utopie effondrée et un avenir qui semble impossible. Allemagne de l’Est, Pologne, Russie : c’est partout la même désolation, espaces évidés, bâtiments comme abandonnés…

Mercredi 25 novembre à 20h30, jeudi 26 à 14h30, samedi 28 à 14h30
 “Material” de Thomas Heise (All., 1988/2009) 166 min / support vidéo
Des fragments d’images éparses tournées sur 20 ans, de la chute du mur de Berlin à 2008…
Material est une œuvre très personnelle, qui offre aux spectateurs la matière brute de l’Histoire sans jamais filmer l’événement en direct mais en prenant le temps de comprendre l’effondrement en cours, et en nous révélant la fracture entre les deux mondes qui vont être réunis.

Jeudi 26 novembre à 18h, vendredi 27 à 14h, dimanche 29 à 14h30
 “La Commune” (Paris, 1871) de Peter Watkins
(Fr., 2007) 210 min (version courte)
En mars 1871, tandis qu’un journaliste de la Télévision Versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une Télévision Communale, émanation du peuple de Paris insurgé… Dans un espace théâtralisé, plus de 200 acteurs interprètent les personnages de La Commune – en particulier la population de Popincourt dans le XXe arrondissement – pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques…

Vendredi 27 novembre à 20h
 “Aliénations” de Malek Bensmail (Alg./Fr., 2003) 105 min
S’attachant à suivre, au quotidien, médecins et malades de l’hôpital psychiatrique de Constantine, Aliénations tente de comprendre les souffrances que peuvent vivre aujourd’hui les Algériens confrontés à une crise aux aspects multiples : religieux, politiques, économiques, familiaux.

Vendredi 27 novembre à 18h30
 “Le Grand jeu” de Malek Bensmail (Alg., 2005) 60 min
Algérie, 2004 : Ali Benflis, ancien premier ministre et secrétaire général du FLN, se lance dans la campagne présidentielle. Sur fond de division au sein du FLN et d’hésitations de la hiérarchie militaire, il tente de remobiliser une population qui s’est massivement détournée de la scène électorale, épuisée par le chaos social.

samedi 28 novembre à 20h30 Avant-première en présence du réalisateur (réservation conseillée). La projection sera suivie d’un pot.
 “Lettre à la prison” de Marc Scialom (Fr., 1969) 70 min
En 1970, un jeune tunisien débarque pour la première fois de sa vie en France, où il est chargé par sa famille de porter secours à son frère aîné, accusé à tort d’un meurtre et emprisonné à Paris. Il fait d’abord halte à Marseille. Là, il rencontre des tunisiens étrangement différents de ceux qu’il croisait en Tunisie, des français qui lui paraissent énigmatiques et une ambiance générale assez inquiétante à ses yeux pour le faire douter peu à peu de ce dont il était sûr, c’est-à-dire de l’innocence de son frère, de sa propre innocence, de sa propre intégrité mentale.
Le film évoque une identité culturelle et personnelle mise en péril, sur fond de post-colonialisme. Réalisé en 1969, il n’était jamais sorti jusqu’à aujourd’hui.