19 h au cinéma Jean-Renoir, montée Malek Oussekine, 70 bd Voltaire, 13821
19 h au cinéma Jean-Renoir, montée Malek Oussekine, 70 bd Voltaire, 13821
En soutien au journaliste Denis Robert, qui a "sorti" l’affaire Clearstream dans les années 1990, et le paie encore par de nombreux procès et autres graves difficultés.
film de Denis ROBERT et Pascal LORENT, (2003, 75 min).
Clearstream, fondée au début des années 70, est l’une des plus grandes sociétés de clearing d’Europe (le clearing, c’est le règlement des achats et des ventes de titres sans déplacement d’argent, au moyen de virements électroniques). Elle gère des flux financiers qu’elle transforme en valeurs pour le compte de banques et de sociétés, soit neuf trillions d’euros par an provenant des places financières de 107 pays. Les titres échangés restent dans ses coffres-forts. Les propriétaires changent au gré des opérations de compensation. Clearstream dit n’avoir parmi ses 3000 clients que des banques renommées et surtout pas de sociétés occultes. Mais, selon plusieurs témoins cités par Denis Robert, et sur la base de documents accablants, des centaines de multinationales (dont Daewoo) et des sociétés « offshore » louches profiteraient du système. Clearstream est indispensable au « bon » fonctionnement de la finance mondiale. Cette structure, gare de triage du capitalisme mondial, n’est-elle pas la plus grosse lessiveuse à argent sale de l’histoire ? Les ouvriers licenciés de chez Daewoo sont-ils les victimes indirectes de ce capitalisme financier qui a perdu l’homme de vue ? Sommes-nous tous des victimes indirectes de ce capitalisme qui est devenu fou ?