Une tribune pour les luttes

EDMP

20 ans de la convention des droits des enfants : maltraitance des enfants de sans papiers :

Interventions de Bernard Defrance, secrétaire général de la section française de DEI et Marie-Cécile Plà , rééducatrice en RASED, membre de RESF, Anita Rind et Viviane Montias-Baruch, membres de la LDH et de RESF

Article mis en ligne le vendredi 4 décembre 2009

5 décembre 2009

Sur RESF radio WEB :_ http://www.educationsansfrontieres.org/article13591.html

Vendredi 27 novembre, L’EDMP invitait à une rencontre/débat avec Bernard Defrance, secrétaire général de la section française de DEI - Défense des Enfants International, Marie-Cécile Plà, enseignante, rééducatrice en RASED et membre de RESF, Anita Rind et Viviane Montias-Baruch, membres de la LDH et de RESF

En ce 20ème anniversaire de la CIDE - Convention internationale des droits de l’enfant - où l’on supprime - quel symbole ! - le poste de Défenseur des Enfants, c’est le moment de rappeler ce que vivent les enfants de sans papiers maltraitance, souffrances, injustice.

Voici les interventions de :

Anita Rind et Viviane Montias-Baruch, membres de la LDH et de RESF, en introduction du film "papiers passé présent peur", court métrage de Christine Seghezzi,

Bernard Defrance

Marie-Cécile Plà

Bonne écoute


Vendredi 27 novembre 2009

Bonjour ! Je suis rééducatrice et je travaille dans ces fameux RASED
qui sont en train de disparaître. Je voudrais commencer par trois ou
plutôt quatre petites histoires.

La semaine dernière je recevais dans ma salle de rééducation un
groupe d’enfants de moyenne section de maternelle des «  4 ans » donc.
Ces gamins avaient organisé un jeu dans lequel ils essayaient de se
servir de tout : les poupées les dinettes les faux légumes etc..
Brusquement ils passent du jeu d’enfant à la scène gore en faisant
dévorer une poupée par un chien en peluche. On ne m’avait jamais fait
ça encore d’autant que ce gros chien (ramassé il y a au moins deux ans
sous un arbre, un soir de pluie au bout de l’impasse Crozatier) a une
bonne tête et qu’il est plutôt poupouné d’habitude.
Moi : mais on ne va pas appeler la police ?
- Eux qui me regardent comme si j’étais la dernière des débiles ; ben non !
- Moi : mais ils risquent de venir quand même si le bébé est mort
- Eux : mais non on va le cacher !
- Eux : La police y sont méchants !
- Moi : pourquoi ca ?
- Y sont pas gentils y viennent y t’emmènent et pi après t’as pu d’papa
et pu d’maman !
Là discussion d’où il ressort qu’on ne sait pas très bien si ils
emmènent le papa, la maman ou bien toute la famille mais ce qui est
certain c’est qu’ils emmènent…. Où ? dans le pays (lequel ? ) ils ne
savent pas mais ils emmènent dans le pays et y sont très méchants.
Bref la police faut en avoir peur !
Quant à savoir quel est leur pays c’est très vague : c’est pas la
France, c’est pas l’Afrique mais c’est quoi l’Afrique ?
- Mon papa y vient d’Afrique ! Ma maman aussi !
- et toi ?
-  ?!?!
On va finir par trouver une solution à ce dilemme : ils sont
parisiens « comme la tour Eiffel » dira l’un d’eux.
Aucun de ces trois enfants n’était de famille sans papiers. Ils vivent
en hôtel social, pas en squat. Mais ils ont peur de la police. On sent
bien là les dégâts de loi Pasqua de 93. Ces enfants ont beau être nés
ici ; ils ne sont pas français

Dans une autre de mes écoles une petite fille s’est attachée à une
poupée, pas la plus belle mais c’est celle là et pas une autre. Il
n’y avait pas moyen de l’en détourner alors on a organisé les choses
 ; le matin, elle caline deux minutes et puis on la pose tout en haut
d’une armoire là où elle ne risque rien elle la regarde de temps en
temps mais elle peut se mettre en activité si et seulement si la
poupée est en sécurité. Le soir elle vérifie qu’il ne lui arrivera
rien pendant la nuit.
Celle- ci a eu des parents sans papiers, elle a aussi vécu en squat…
avec les rats.
Une autre petite fille un peu plus grande. Le système d’alarme a eu
quelques ratés et la sonnerie retentissait 10 fois par jours. Cette
grande petite fille, elle a 8 ans, s’est mise à faire des cauchemars
et a éprouvé de la terreur à l’idée que l’école, sa maison pourrait
brûler. Une petite fille française, de bonne famille, parents sympas,
plutôt intellos, oui mais cette enfant avait perdu en maternelle son
meilleur copain dans l’incendie du Paris Opéra et à l’occasion de ce
problème d’alarme incendie avait vu se réactiver un très vieux
traumatisme. Collatéral le traumatisme ?

Alors au-delà de ces trois anecdotes et j’en aurais 100 à vous livrer.
ce que je voudrais dire c’est que d’abord on ne peut pas isoler les
problèmes : pas faire semblant de croire que le monde des enfants et
celui des parents seraient étanches on ne peut pas isoler les
problèmes des enfants sans papiers en feignant de croire qu’ils ne
toucheraient que les familles de sans papiers.
On assiste à une paupérisation générale et à un décérébrage en
constante progression. Les adultes sont de plus en plus insécurisés
ils vivent dans des conditions de plus en plus incertaines. dans
certains quartiers entre hôtels et squat, mais dans d’autres en ayant
peur de se retrouver au chômage, à la rue.
Or de quoi a besoin un enfant ?
Les besoins fondamentaux d’un enfant c’est quoi ?
De l’amour, un peu au moins, du respect aussi enfin un minimum, et
l’assurance de trouver une assiette pleine à chaque repas. Mais pas
seulement.

Il y a quelques années (20 ans ?) quand j’étais instit de CP j’avais
«  ramassé » dans la rue un jeune garçon guinéen… il avait vécu outre
des moments gravissimes, plusieurs mois dans ses rues natales d’une
vie d’expédients avant que sa mère ait pu le faire venir en France où
elle avait trouvé refuge. Elle ne savait pas qu’on pouvait s’inscrire
à l’école en cours d’année. Obtenir un statut de réfugiée n’avait à
l’époque posé aucun problème, elle était en plein dans les procédures,
assez confiante.
Ce gamin ne me lâchait pas d’une semelle il aurait cassé la figure au
premier qui aurait élevé la voix contre moi mais premier qui l’aurait
ne serait-ce qu’effleuré aussi. Mais il vivait dans l’angoisse totale
que sa maison brûle pendant son absence. Il lui avait fallu beaucoup
de temps et de patience pour qu’il se rassérène et puisse se mettre en
activité.
Je n’imagine même plus qu’on puisse ramasser un gamin comme ça et
l’inscrire en «  sauvage » dans une école sans tenir compte de son âge
réel. mais surtout, je n’imagine même plus comment maintenant sous le
règne du ministre du « je nettoie et t’nique » cette dame pourrait
obtenir son statut de réfugié avec son gamin perdu en Afrique, et
comment elle pourrait le récupérer. Et comment aurait on pu rassurer
cet enfant lui assurer que oui tout va aller que non sa maman ne
risque rien, comment aurait-on pu accueillir cet enfant sereinement et
lui épargner cette angoisse des papiers qu’on refuse ? Comment
aurait-il pu commencer à se reconstruire s’il n’avait pas eu l’absolue
certitude de retrouver sa mère entière et sa maison intacte après
l’école ? Cette certitude on ne pourrait plus la lui offrir
maintenant.

Un enfant même dans la pauvreté, même s’il ne bouffe que des patates,
même si le logement est infesté par le plomb et les rats doit pouvoir
s’endormir en pensant à ses copains de cour d’école et ne craindre que
de ne pas savoir ses leçons, pas de perdre un de ses parents à la
faveur d’un contrôle de police.
n.b sur le plomb : petit bémol le plomb détruit le cerveau il rend
débile et ce n’est pas récupérable alors bien sur le saturnisme touche
en masse les enfants de sans papiers parce que ceux-ci n’ont pas accès
aux logements sociaux et que le traitement de la misère mais « la
misère est un marché »
est une honte.
La fragilité des parents rend toute possibilité d’améliorer sa vie :
impossible. Cette situation d’irrégularité borne l’avenir d’un grand
trait ; pas possible ! Rentrer au pays, visiter les grands parents :
pas possible ! Partir en vacances, prendre un train l’esprit
tranquille ; pas possible ! Faire des projets d’avenir, envisager un
déménagement, un appartement plus grand ,plus propre : pas possible !
Tenter d’améliorer ses conditions de travail : pas possible ! Et
toute la famille est piégée dans ce no mans land. On n’est pas d’ici
mais on n’est déjà plus d’ailleurs et de toutes les façons l’enfant de
sans papier s’il est né là bas il ne s’en souvient plus et s’il est né
ici d’où est-il ? d’ici ou de là bas ?

Partir, quitter son pays en l’ayant plus ou moins choisi, ou bien
poussé par la peur ou la faim c’est difficile. Faire des enfants en
exil ou bien les faire venir c’est encore plus difficile parce que
cela signifie ; je ne rentrerai plus ; je suis, je me suis condamné à
vivre ici, loin des miens et de ce qui faisait mon existence. Mais les
enfants eux qu’est qu’ils ont choisis ? L’exil est une chose
terrible. Cet exil, même lorsqu’il est librement choisi est rendu
d’autant plus douloureux dans le cas des sans papiers, parce qu’il est
alors sans espoir de retour.
Breten Breytenbach disait que l’exil est la seule preuve que la mort
ne tue pas mais il s’agit d’une mort lente, insidieuse, une mort à soi
même. Difficile d’élever des enfants quand on n’est plus tout à fait
vivant ou entier sans pouvoir jamais s’appuyer sur ses propres
parents, restés au pays. C’est difficile d’élever des enfants sans
personne sur qui s’appuyer quand on n’a pas les codes, quelques fois
même pas la langue.
Les enfants voient leurs parents qui rasent les murs, tremblent de
peur à la vue d’un uniforme et leur apprennent à se cacher sous le lit
quand on frappe à la porte. Ces parents dévalorisés, humiliés, perdus
et effrayés que transmettent-ils à leurs enfants ? Ces parents qui
croulent sous les papiers auxquels ils ne comprennent rien… Et on
s’étonne quand ces enfants n’apprennent pas à lire !

Je pense à toutes ces mamans qui font le grand écart permanent entre
besoins et possibilité entre nécessité et compromis entre traditions
et modernité et qu’on ne croit pas que la tradition c’est là bas, et
la modernité ici. Une société moderne serait une société juste et si
on était une société juste et un peu égalitaire ça se verrait ! Je
pense à ma belle maman arrivée en 48 à l’âge de 16 ans en France et
qui a élevée 12 enfants sans allocations ni aide ménagère en faisant
face au racisme à la bêtise ordinaire sans jamais se plaindre ni
craquer.

Parce que dans les mensonges éhontés dont on nous abreuve, il y a
cette scie qui grince : là bas c’est la barbarie ; ici la sécurité, la
bas la misère ; ici la richesse, là bas les luttes tribales, les
meurtres, les états corrompus, les mafias, les passeurs et les passe
droits, les génocides, dont on sait depuis Mitterrand que « dans
certaines régions ; ils ne comptent pas » ici la transparence, la loi
et l’abondance en un mot : la civilisation .

Quelle image avilie ces enfants peuvent-ils avoir de leurs parents
si ceux-ci sont réputés sans histoire, sans passé digne d’être
raconté, sauvages à peine dégrossis, émergeant des ténèbres ? Parce
que parfois ces mêmes parents reprennent le discours qu’on leur sert :
la France c’est le pays des droits de l’homme, c’est la liberté c’est
la lumière. Il parait qu’en Thaïlande on raconte que Paris c’est
tellement beau qu’un avion le survole pour y déverser du parfum tous
les matins…. Vu d’une chambre du globe Ernestine ou du Royal Hermel
(qui vient juste d’être fermé et ses habitants relogés au terme d’une
longue lutte ) à 50 euros la nuit, moitié prix si vous partagez un
lit avec quelqu’un ; on pourrait dire que la France fait payer la
chandelle un peu cher ! mais on ne peux pas grandir on ne peut pas
apprendre on ne peut pas s’émanciper de la misère si on pense qu’on
est issu non pas du fumier mais du moins que rien !
La barbarie est des deux côtés de la frontière :
La civilisation c’est le fleuve des échanges qui fuit les territoires
équivalents de la barbarie.(Jacques Rancière)
Alors la pauvreté oui, les difficultés sans noms, toutes ces choses
qu’on ne comprend pas , l’administration l’école qui ne fonctionnent
pas de la même façon, ou plutôt qui fonctionne de plus en plus comme
dans les républiques bananières, le mépris et la brutalité de ceux
d’ici aussi ; tout çà on peut gérer, mais la peur comment est-ce
qu’elle retombe sur les enfants ?

Les histoires d’immigrations ont toujours été des histoires de
douleurs, de ruptures, d’aventure aussi mais surtout de pauvreté.
Persécutés religieux, paysans fuyant des propriétaires terriens
abusifs, opposants politiques… Autrefois on partait avec l’espoir
d’une vie meilleure plus digne plus facile aussi peut-être, du moins,
on pouvait l’espérer. Alors oui, on savait bien qu’il y aurait dix
trains de losers pour un rockfeller, et s’ils ne sont pas tous devenus
milliardaire ou ministre, les enfants d’italiens ou de polonais ont
fini par s’intégrer dans les sociétés qui les ont accueillis. Pas
toujours aussi harmonieusement qu’on veut bien nous le faire croire,
les massacres d’italiens à Marseille ou les heurs entre mineurs
polonais et français pour ne citer que ceux là, témoignent de la
violence qui précède l’intégration.
La précarité, l’insécurité ne sont pas synonymes de pauvreté ; la
misère n’est pas seulement la non possession d’objets matériels. On
peut être pauvre mais digne et respecté, pauvre mais aimé, de parents
analphabètes mais qui vous poussent dans la vie. On peut grandir et
s’élever dans un monde dont on comprend les règles et les codes
auxquels on adhère au moins en partie si les parents font rempart ou
filtre au monde et sont en mesure de remplir leur rôle de protecteur
ou de guide. L’étayage social, ce qu’on appelait il y encore peu, « la
culture ouvrière
 » ne fonctionne plus non plus ; les travailleurs
précaires du nettoyage n’ont pas accès à cette culture ou de ce qu’il
en reste, et puis, manier le chalumeau ou nourrir la gueule d’un haut
fourneau ça nourrissait l’imaginaire ! Ça avait tout de même une autre
allure que de jouer du balai ou de la serpillière.
Aujourd’hui, immigration rime avec précarité, immigration rime avec
peur, immigration rime avec rafle, contrôle de police au faciès.
Immigration rime avec sans papiers. Immigration rime avec arbitraire
et incohérence. Et donc les petits enfants qui ne sont plus d’Afrique
ou de Chine mais de la goutte d’or ou de Marx Dormoy quand ce n’est
pas des Francmoisins ou des quartiers Nord de Marseille, ces enfants
là, grandissent au milieu d’adultes qui n’ont souvent jamais eu qu’un
rapport ténu avec leur culture d’origine et qui, face à l’exclusion,
aux discriminations et au racisme se replient sur un ersatz de
culture, souvent des lambeaux de traditions ou de religions mal
comprises, d’où la persistance de l’excision malgré les menaces,
réelles, de sanctions, ou de l’apparition de Belphégors sorties tout
droit d’une imagerie médiévale de bonnes soeurs même pas gothiques,
ces fantômes de femmes.

A la fin, tous ces enfants se retrouvent élevés par la télé et la rue.
Ils ne sont plus d’ailleurs et s’ils sont d’ici c’est sans accès et
sans issue. Il ne suffit pas de mettre une bibliothèque à portée de
rue, il faut encore qu’on se sente en droit et en « état » de la
fréquenter. On peut avoir des droits sans y avoir l’accès par la
faute de gens qui le refusent. Une amie à piqué un fard à la sécurité
sociale, il y a quelques semaines parce qu’une guichetière hurlait sur
les gens et les sommait de parler français pour les rembourser. comme
mon amie est intervenue celle ci a commencé à le prendre de très haut
d’un « mais c’est la loi madame ! » mon amie a obtenu gain de cause
mais pour une citoyenne qui intervient combien s’arrogent de ces
petits pouvoirs qui transforment une démocratie en un cloaque
nauséabond ? Et que ressent le gamin de la dame qu’on insulte ?
A l’inverse, je ne suis pas prête d’oublier un samedi midi ou un
groupe de parents qui soutenaient un papa chinois arrêté avait rejoint
le pique nique organisé tous les samedi devant la mairie du17° avec
les grévistes du chantier de la mairie. Et tous les grévistes avaient
repris à tour de rôle à la sono le mot d’ordre « libérez le papa de
Yaëlle
 ! » la petite Yaëlle se tenait droite comme un I fière elle
regardait tous ces hommes jeunes et noirs prendre la parole pour
défendre son papa et je m’étais dit que cette petite là venait de se
prendre une leçon d’antiracisme et de solidarité qu’aucun cours
d’éducation civique ne pourrait jamais lui donner.

Alors si Peur, insécurité et précarité sont le revers de la médaille
républicaine de liberté, égalité, fraternité. On peut et on doit
réparer ce qui est cassé, recoudre le tissu social déchiré et jeter
les base d’une nouvelle socialisation parce que faute de réparer on va
se retrouver avec des ados qui n’auront jamais rien eu à perdre. la « 
violence des ados » n’est que la notre, qu’ils nous renvoient en
boomerang.
Il faut songer à lier la question du poids des migrations et de la
précarité entre enfants français et enfants de migrants ; Entre
français de souche et français « issus » ; pour les uns, décalage de
la mémoire, simple remise en cause du droit d’exister pour les autres

Parce que comme le dit M.Benanassayag
« Les enfants sont migrants sans en avoir fait le choix. Les violences
qui leur sont faites sont des atteintes à ce qu’ils sont et non à ce
qu’ils font, et provoquent à ce titre des traumatismes dont les
répercussions se feront sentir durablement.
 » Miguel Bennassayag

Alors oui, le sort des enfants issus de l’immigration qu’elle soit
régulière ou non, légale ou non doit nous préoccuper au premier chef.
qu’ils viennent d’ici ou bien d’ailleurs ces enfants sont les nôtres
 ; Ils sont ici et ils y resteront !

Comme disait « le bel Hubert » dans une chanson qui s’appelle « ma
Suisse
 » mais qui pourrait s’appeler ma France ou mon Europe :

Comment faire un pays heureux
En étant si peu chaleureux
C’est bien joli un pays vert
Mais bien moins qu’un pays ouvert
Et rien qu’à tout faire pour les riches
On est juste un pays qui triche.

Qu’on le veuille ou non, ils vivront avec nous et ne partiront pas.
Nous devrons vivre ensemble et c’est ensemble qu’on trouvera le
chemin d’une socialité et d’une convivialité qui reste à inventer.
Parce que ils auront beau ériger des murs de plus en plus haut,
tracer des frontières de plus en plus dangereuses, les parents ou les
futurs parents de nos enfants viendront et de plus en plus nombreux.
Et que nous en fassions un enfer ou un paradis, nous
n’échapperons pas à l’obligation de nous forger un avenir commun.

Marie-Cécile Plà 27 Novembre 2009

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