Une tribune pour les luttes

Martinique

Rouée de coups et poursuivie pour outrage et rebellion sur personne dépositaire de l’autorité publique

N’oubliez pas de signer la pétition

Article mis en ligne le mercredi 16 décembre 2009

Mardi, 15 Décembre 2009

http://www.bondamanjak.com/martiniq...

Patricia Lara... poursuivie pour outrage et rebellion sur personne dépositaire de l’autorité publique en Martinique

J’invite mes amis, collègues, partenaires et clients à venir me soutenir le mercredi 16 décembre 2009 au palais de justice de Fort-de-France en Martinique à partir de 8 h. Je suis poursuivie pour outrage et rébellion sur personne dépositaire de l’autorité publique .

Rappelez vous, en 2006, j’avais été rouée de coups par un agent de la B.A.C ( Brigade Anti-Criminalité ), menottée et mise en garde à vue, mise dans une cellule crasseuse pour avoir répondu dans un créole "authentique" à un agent de la BAC qui m’avait dit d’aller me faire foutre alors que je lui posais une question.

J’ai porté plainte contre cet agent mais malheureusement c’était la bataille entre le pôt de terre et le pôt de fer. Mon unique témoin s’est rétracté sous la menace de la police, et maintenant cet agent porte plainte contre moi pour couvrir ses agissements et surtout pour compléter sa paie ...

Je vous invite à me soutenir contre l’impunité de ces policiers, demain ce sera peut être vous. lisez l’article ci-dessous sur l’usage que font les policiers du délit d’outrage, il est très interressant.

Merci d’avance. Mlle LARA Patricia ( Association Le Bel Age Martinique )

L’usage que les flics font de l’outrage Le délit d’outrage sert d’abord à couvrir les violences policières.

Lorsque les flics tapent sur quelqu’un, à l’occasion d’une arrestation ou au commissariat, ils poursuivent presque systématiquement cette personne pour "outrage", alors souvent associée à la "rébellion" et aux "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique". C’est une manière pour eux de justifier les marques de coups visibles : puisque cette personne était violente, il a bien fallu la maîtriser, et donc faire usage de la force. Ils se dédouanent ainsi, à l’avance, de toute mise en cause de leur violence devant un tribunal.

Le délit d’outrage permet de poursuivre ceux que les flics considèrent comme des gêneurs.
Cas typique : un passant qui intervient lors d’un contrôle d’identité ou une arrestation à laquelle il assiste et qu’il trouve trop musclée. Il peut facilement se retrouver inculpé d’outrage, éventuellement de rébellion voire "d’incitation à l’émeute". On a vu aussi des cas où l’outrage et ses délits associés servaient à envoyer en taule, pour plusieurs mois, ceux que les flics avaient ciblés comme des meneurs dans une cité.

Le délit d’outrage permet aux flics d’arrondir leurs fins de mois.
La loi Le Pors oblige l’Etat à verser à ses fonctionnaires les dommages et interêts qu’ils ont obtenus lors des procès et que les condamnés ne peuvent payer. En cas d’outrage, les flics qui se portent partie civile obtiennent souvent des sommes de plusieurs centaines d’euros qu’ils sont sûr de toucher, même si le condamné est le dernier des RMIstes. Cette fonction du délit d’outrage n’est pas à négliger, elle explique en partie l’augmentation spectaculaire de l’outrage dans les statistiques de ces dernières années.

__________________________

Initiée par 13 citoyens réunis au sein du CODEDO (Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage), sera remise en février 2010 au président de la République, au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur. Initiée par 400 citoyens, dont plusieurs dizaines de personnalités politiques, syndicales, artistiques, scientifiques, littéraires, sportives, ainsi que par la Ligue des droits de l’Homme, elle est ouverte à votre avis. Signez la pétition sur le site de la LDH !
Rejoignez les signataires pour bien finir l’année !

Pour en finir avec le délit d’outrage
Pour en finir avec le crime de lèse-majesté
Pour le respect des libertés publiques
Contre les violences policières

http://www.ldh-france.org/Petition-...

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