Une tribune pour les luttes

Le grand emprunt de l’Etat : arme de privatisation des facs.

Article mis en ligne le jeudi 17 décembre 2009

Le communiqué de la fédération syndicale concernant le grand emprunt de l’Etat qui doit financer l’université (un des axes du rapport). ce financement est notamment conditionné par la logique des pôles d’excellence et de la LRU.

Le rapport Rocard-Juppé sur le « grand emprunt » que Sarkozy et son gouvernement veulent souscrire trace les grandes lignes d’une nouvelle offensive contre l’Université – financée par l’endettement et aux frais des travailleurs.

Sous prétexte d’« innovation », il s’agit d’une nouvelle manne financière de 35 milliards d’euro qui sera déversée sur un patronat qui bénéficie déjà des innombrables exonérations et suppressions de taxes décidées par les gouvernements successifs - le tout sous le sceau d’une prétendue « relance » de l’économie, qui s’avère encore plus désastreuse que la crise capitaliste elle-même.

Mais ce que prône surtout ce rapport, c’est que l’emprunt serve à financer, et, de fait, à accélérer brutalement la privatisation des universités. La création d’une « agence nationale des campus d’excellence » déterminera les critères de financement utile au patronat, et orientera les fonds selon ces seuls critères. La concurrence inter-universitaire sera ainsi aggravée, les universités et les filières n’ayant d’autres choix que de se soumettre rapidement ou de périr.

Nous n’accepterons pas que quelques universités d’« élite », uniquement vouée à la formation de l’encadrement du système capitaliste, soient créées au détriment du droit aux études pour les classes populaires et au détriment des formations.

Il s’agit de la destruction des potentialités scientifiques et critiques de l’enseignement supérieur et d’une attaque en règle contre le niveau culturel général de la société.

Les dirigeants syndicaux qui se sont associés aux discussions sur le « grand emprunt », comme ils l’avaient fait sur la LRU, trahissent l’intérêt de la vaste majorité des étudiants et des personnels.

La FSE appelle à l’inverse les étudiants, les personnels et les organisations syndicales à exiger l’abandon de ce projet et à préparer ensemble la mobilisation nécessaire pour mettre un coup d’arrêt définitif à la privatisation de nos universités et à la politique capitaliste du pouvoir d’État.

La casse de l’université n’est pas négociable !

A bas le « grand emprunt » ! A bas la LRU !

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