18 h aux DANAÏDES -Place Stalingrad 13001 Marseille (M° Réformé)
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L’atmosphère de retour à l’ordre moral et censures s’illustre actuellement dans la rue, dans les établissements scolaires, dans les familles, dans les médias ou dans le monde du travail. On constate une multiplication des actes de violences homophobes et sexistes. Dans la majorité des cas, on tente d’étouffer ces actes et la " loi du silence " règne en maître.
A l’école et dans les différents lieux éducatifs, on apprend à différencier le féminin du masculin en valorisant, bien sûr, le masculin (comme on apprend à différencier et à valoriser l’hétérosexualité par rapport à l’homosexualité). L’éducation et la socialisation font que pour tous et toutes, Femme = féminité = douceur, disponibilité, coquetterie, passivité etc.. ; et Homme = virilité = brutalité, prise de décision. De plus, la culture et toutes ses formes d’expressions (médias, pub, manuels scolaires, création artistique, normes vestimentaire et gestuelle, etc.) assignent encore souvent les femmes aux rôles domestiques et ménagers, à la reproduction, à la mise a disposition de l’homme (en tant que proie et qu’objet sexuel). Ces différences paraissent naturelles et ne sont que très rarement remises en cause, c’est là la grande force de la domination masculine. Pour beaucoup les avancées obtenues par les mouvements féministes (droit de vote, droit au travail, droit à la contraception.) ont tout réglé. Loin de là.
Les garçons et les filles sont obligé-e-s, dès l’adolescence, de se déterminer sexuellement, et d’adopter le modèle du couple. L’hétérosexualité en couple " fidèle " apparaît comme la seule forme légitime, " naturelle " de sexualité : lorsqu’on est hétérosexuel-le, on ne peut pas être homosexuel-le, et inversement. Chez les garçons, la féminité, comme l’homosexualité sont dévalorisées. L’homophobie devient alors un des mécanismes fondamentaux de la construction de l’identité " masculine ". D’où l’utilisation, dès le plus jeune âge, des insultes " gonzesses, pédé, enculé " qui permettent de marquer son appartenance au groupe des " vrais mâles ". Certes, pour lutter contre l’homophobie, une protection juridique est nécessaire. Cependant, face aux actes barbares (meurtres, expéditions punitives, viols) et face à l’homophobie et au sexisme quotidiens (insultes, harcèlement), ne faut-il pas s’attaquer à la base de cette construction discriminatoire et discuter ensemble autour de la question...
Collectif contre les violences sexistes et homophobes :
CNT, Emancipation, Solidaires, CGT, O3G, Des femmes et des sens, Ni putes ni soumises, Mémoire des sexualités, CEL, Ras l’front, Collectif Stonewall, Fédération Anarchiste - groupe de Marseille, Ipso Facto, La Ligue des Droit de l’Homme Nord-Sud, Amnesty International, MRAP 13, SOS racisme indépendant, MPPM, Reflets, Les soeurs de la perpétuelle indulgence, LGBT formation