Le 21 juin 2008, au centre de rétention de Vincennes, un retenu tunisien meurt dans des circonstances encore non élucidées. Le lendemain, une marche silencieuse organisée en sa mémoire par ses codétenus est brutalement réprimée, déclenchant alors une révolte collective au cours de laquelle le centre prend feu. Au même moment se déroulait à l’extérieur une manifestation de soutien.
Depuis cette date, dix anciens retenus pris au hasard ont été inculpés de dégradation, destruction de bâtiments et de violences à agent des forces de police.(y compris six mois et un an après les faits pour deux d’entre eux).
Ils passent en jugement les 25, 26 et 27 janvier au Tribunal de Grande Instance de Paris.
De ce procès, l’État et sa justice veulent faire un exemple pour effrayer les milliers de sans papiers emprisonnés, dans l’espoir de continuer à enfermer et expulser sans bruit des milliers de personnes qui n’ont commis ni crime, ni délit, si ce n’est de ne pas être en règle avec des lois et règlements sur le séjour xénophobes et racistes. La régularisation de tous les sans papiers revendiquée par le SNES et la FSU ferait disparaître le pseudo délit pour lequel on les emprisonne, et par conséquent ces prisons pour étrangers qui n’osent pas dire leur nom, bien qu’agrémentées de murs d’enceinte, de barbelés, de miradors de vidéo surveillance et où les grèves de la faim et tentatives de suicides sont fréquentes, comme ces jours ci à Palaiseau
Le SNES manifester son entière solidarité envers ces dix inculpés qui ne sont que des boucs émissaires et doivent être relaxés ; il demande, en lien avec leur comité de soutien et leurs avocats (parmi lesquels Mylène Stambouli, Irène Terrel, Sylvie Boitel et Henri Braun) l’arrêt des poursuites et leur libération immédiate. Il appelle à venir nombreux exprimer le soutien à ces sans papiers les
25, 26, 27 janvier 2010 à partir de 13 heures
Tribunal de Grande Instance de Paris 16ème chambre
Boulevard du Palais
Métro Cité
CA nationale du SNES-FSU
12 et 13 janvier 2010