3ème convocation en deux semaines :
la première, le jour de la rentrée, fut annulée dans l’après midi par téléphone ;
la deuxième, jeudi dernier, j’ai répondu que je n’étais pas disponible (17h un soir.)
et surtout les deux n’avaient aucun motif : pour affaire vous concernant.
La 3ème est pour demain mercredi, à 10h,
motif : mise en place de l’aide personnalisée*.
J’appelle toutes les personnes disponibles à venir montrer qu’il ne s’agit pas d’une position isolée,
mais bien d’un rejet collectif de pratiques qui mettent de coté l’enfant, le sujet, au profit de la manufacture des élèves.
Il s’agit du même combat que le refus des évaluations, que le refus de la base élèves, que le refus d’une construction hiérarchisée des rapports humains.
À toutes celles et ceux, individus, parents, enseignants qui se reconnaissent dans ces refus d’évolution de la société,
Je vous invite à venir discuter avec l’inspecteur de l’Éducation nationale, Marseille 5, mercredi 20 janvier à 10h
pour rappeler nos désaccords et nos refus.
En pj, rappel du projet validé en conseil des maitres et de l’autorisation demandée aux parents (21 favorables sur 22.)
En outre nous pourrions aussi dénoncer la situation du collègue qui vient d’être sorti de sa classe pour refus de faire passer les évaluations cm2
(voir ci dessous, le communiqué )
à vous lire, à vous voir demain.
Erwan Redon
Pour information :
Je n’ai toujours pas reçu de courrier m’indiquant mon retour dans mon école des Connvalescents. Alors que l’inspectrice de cette circonscription semble au courant puisque le bruit court (encore !) du coté des Convalescents que mon retour serait prévu lundi. 25.
Urgent : collègue sorti de sa classe pour refus d’évaluation
Communiqué de l’appel des 200 maîtres
19 janvier 2010
Limoges sous Vichy
Les 200 maîtres signataires de l’Appel national : « Évaluations nationales : toujours sans nous » apprennent avec stupeur, lundi 18 janvier, qu’un de leur collègue de la Haute Vienne, Gilles Lehmann, a été sorti de sa classe par son IEN et par l’IA adjoint, sur ordre écrit de l’Inspecteur d’Académie, et convoqué devant une commission disciplinaire vendredi prochain. Son crime ? Avoir signé, au nom de l’intérêt de ses élèves, l’appel des 200 maitres qui invite à s’opposer au dispositif national des évaluations CM2 programmées cette semaine, avoir invité ses collègues, comme le demandent également les syndicats, à ne transmettre aucun résultat au ministère, alors qu’un proche conseiller du ministre venait d’annoncer publiquement qu’ « une réflexion pourra s’engager à partir des critiques constructives ».
Avant la pause de midi, les élèves, choqués, ont vu leur maitre partir, remplacé sur le champ par un jeune collègue de Gilles désigné par la hiérarchie !
Cet acte odieux est sans précédent depuis l’époque de Vichy. Nous interpellons le ministre de l’Éducation Nationale : l’Inspecteur d’Académie de Limoges fait du zèle dans la répression des enseignants, quitte à sortir de la légalité et à risquer une nouvelle condamnation de l’État par un Tribunal Administratif. Quand un responsable sort ainsi de la légalité et donne un image aussi insupportable de l’éducation nationale, le ministre doit le suspendre immédiatement.
Doit-on comprendre, sinon, que le ministre a décidé de sortir bientôt de leur classe manu militari les milliers d’enseignants qui, d’une façon ou d’une autre, refusent de mettre en œuvre le protocole national (au moins 30 % de la profession l’an dernier) ? Que fera-t-il pour tous ceux qui seront en grève jeudi ? Prend-il le risque d’affronter les syndicats qui, tous, ont demandé une remise à plat de ce dispositif, et appellent à ne faire remonter aucun résultat avec le logiciel ministériel. Demandera-t-il la radiation des enfants dont les parents boycotteront ses évaluations ?
Les 200 maitres se déclarent totalement solidaires de leur collègue Gilles Lehmann. Ils ne doutent pas que les organisations syndicales départementales et nationales lui apporteront leur appui pour assurer sa défense au nom de toute la profession.
Ils appellent l’ensemble de leurs collègues à faire connaître leur indignation par tous les moyens qu’ils jugeront appropriés : motions, délégations, suspension des évaluations, arrêts de travail…