Une tribune pour les luttes

Liberté d’expression

NICE : "Casse-toi pov’ con", le retour : deux enseignants arrêtés

Inacceptables atteintes aux libertés publiques à la manifestation de Nice ce 21 janvier 2009

Article mis en ligne le jeudi 21 janvier 2010

Avec photos et vidéo :
http://salades-nicoises.net/spip.php?article288

jeudi 21 janvier 2010

Témoignage :

Alors que la manifestation intersyndicale, d’un très pacifique climat, s’était mise en mouvement ce jeudi, la place Garibaldi lieu de départ de la manifestation étant redevenue presque vide, une intervention policière inacceptable est venue souligner un climat d’atteintes aux libertés publiques.

la video : http://www.dailymotion.com/video/xb...

Des policiers, présents en nombre se sont précipités vers deux manifestants du Snuipp-Fsu, encore présents sur la place, et portant des pancartes avec des phrases exactes et datées de Sarkozy, et des masques de carnaval à l’effigie du président de la République. Avec la volonté de les interpeller pour "injures au président de la République".

Des élus et des participants venus à la manifestation exprimer leur solidarité avec les salarié-e-s de la fonction publique, se sont alors interposés calmement pour dénoncer le caractère disproportionné et déraisonnable de cet "excès de zèle".

La réaction des forces de l’ordre a été brutale, cherchant à toute force à "embarquer" les deux manifestants placés en "état d’arrestation". Les élus et quelques manifestants encore sur place ont tenté d’empêcher ces arrestations arbitraires par une chaîne humaine de solidarité.

Gérard Piel, vice président du conseil régional (pcf) a été molesté, et Adeline Mouton conseillère régionale (pcf) a été jetée à terre violemment. les deux jeunes manifestants arrêtés et embarqués ainsi que Pierre Bernasconi, enseignant gréviste, conseiller régional et président de l’Adecr 06, ainsi qu’un manifestant, également membre du Snuipp a été blessé et emmené par les pompiers, sur une civière à l’hôpital St Roch.

La manifestation qui se poursuivait a stoppé sur la place Massena pour manifester sa solidarité. une conférence de presse aura lieu dans l’après midi.

De dérapage en excès de zèle, la situation devient de plus en plus inquiétante dans la France sarkozyste et particulièrement dans la ville de son zélé Estrosi.

Jean paul Duparc, directeur du "Patriote" Côte d’Azur.


Communiqué NPA NICE

Répression policière à la manifestation-

Jeudi 21 janvier 2010

Aujourd’hui, lors de la manifestation intersyndicale pour la défense des services publics à Nice, deux jeunes manifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre.

Leur seul tort ?

Avoir osé porter un masque à l’effigie de Nicolas Sarkozy, en brandissant des pancartes reproduisant mot pour mot les propos dont le président de la République est si friand, et dont il abreuve régulièrement les médias, en mettant à mal l’utilité de la grève, en remettant en question le rôle des enseignants dans l’éducation des enfants, en revenant sur le principe de laïcité, en préconisant de "nettoyer au karcher" les banlieues des "racailles" qui sont supposées y vivre, etc.

On croyait pourtant Nicolas Sarkozy très attaché à la liberté d’expression, puisqu’il avait avant son élection défendu les journalistes ayant publié des caricatures de Mahomet. Mais il semble que les libertés de manifestation et d’expression (et avec cette dernière la liberté de caricature, de parodie et de satire) s’arrêtent où commence la liberté du président Sarkozy.

Ainsi, les forces de l’ordre ont cherché à interpeller les manifestants en question (qui étaient des militants du SNUIPP-FSU, principal syndicat enseignant du primaire) pour "injures au président de la république". Selon divers témoignages et vidéos des faits, des personnes présentes dans le cortège (dont des élus au conseil régional) ont été aussi molestées ou jetées à terre, un enseignant gréviste arrêté et embarqué avec les deux jeunes manifestants, et un autre manifestant également membre du SNUIPP a été blessé et emmené par les pompiers sur une civière à l’hôpital Saint-Roch.

Ces faits sont gravissimes, et témoignent d’un arbitraire et d’une violence extrêmement inquiétante des forces de l’ordre dans un pays où l’idéologie sécuritaire et répressive est devenue le fond de commerce d’une droite dure et décomplexée, et dans une ville où Christian Estrosi, en valet servile de l’hyperprésident, cherche à faire de Nice un laboratoire de la "tolérance zéro", notamment par la généralisation de la vidéosurveillance et le renforcement de la répression policière.

Le comité NPA de Nice s’indigne d’une telle dérive sécuritaire à l’occasion d’une manifestation intersyndicale parfaitement légale. Cette manifestation est d’autant plus légitime face à la casse du service public que le gouvernement Sarkozy mène au pas de course, et dont l’urgence est telle qu’elle semble désormais ne même plus devoir respecter les plus élémentaires des droits constitutionnels et démocratiques.

Manifester librement et pacifiquement son opposition à une politique de régression jamais vue dans notre pays depuis le gouvernement de Vichy est pourtant plus qu’un droit : c’est un devoir si l’on veut faire vivre une autre société plus humaine, plus solidaire, plus juste et démocratique.

Le comité NPA de Nice apporte ainsi tout son soutien aux manifestants impliqués dans cette affaire, et sera partie prenante de toutes les actions menées pour les défendre face à la répression sécuritaire dont ils ont été victimes.

Le 21 janvier 2010

http://npa06nice.free.fr/spip.php?article126


http://www.laprovence.com/article/r...


Sur le site du Patriote
Hebdomadaire progressiste (indispensable) de la Côte d’Azur

www.le-patriote.info

Liberté d’expression bafouée à Nice

Deux manifestants et un élu arrêtés

Lors de la manifestation intersyndicale du 21 janvier 2010 à Nice, très
pacifiste, en fin de cortège, des policiers ont décidé d’arrêter deux
manifestants portant des masques de Nicolas Sarkozy et portant des pancartes
affichant des citations du président.

Des citoyens et des élus communistes s’y sont opposés. Un élu régional
communiste Pierre Bernasconi s’est retrouvé arrêté. Les policiers ont alors
renversé une élue régionale et un manifestant qui fut emmené à l’hôpital. Il
aurait 8 jours d’arrêt de travail. Cette altercation brutale est choquante,
inadmissible et plus qu’inquiétante quand à nos espaces de liberté de plus en
plus mis en danger par ceux qui nous gouvernent.

Les trois personnes arrêtées furent relâchées peu après.

Retrouvez les vidéos de cette altercation inadmissible sur le lien
suivant :

http://www.le-patriote.info/spip.php?article3067

Témoignages

Pierre Bernasconi, conseiller régional, président de l’ADECR 06 (Association des
élus communistes et Républicains) arrêté par la police :

« Il y avait urgence pour la police. Elle nous a embarqués dans son fourgon,
mettant les gyrophares et brûlant les feux rouges. Nous avons été traités comme
des rebelles et transférés au commissariat Foch. Je trouve cela scandaleux que
des gens qui défendent les droits soient maltraités. La police m’a bousculé.
Dans les couloirs du commissariat, j’ai été traité de trou du cul par le chef de
la police judiciaire. Il m’a traité de con, en me disant que j’allais me pisser
dessus...
 »

Un des manifestants arrêtés. Il est enseignant et militant du Snuipp

« Les policiers voulaient nous amener au commissariat juste pour un contrôle
d’identité. Je leur ai demandé dans quel cadre : une audition, une garde à vue ?
Et ils ne nous ont proposé aucun cadre légal. Voilà il y a du zèle qui a été
fait. Nous portions les mêmes pancartes l’année dernière mais sans les masques,
et on avait défilé dans tout le cortège sans aucun souci. C’est fou ! Quand les
forces de l’ordre sont intervenues, j’ai fait appel aux copains du syndicat. Des
délégués du Front de gauche et du PC sont venus nous aider. Les policiers ont
appelé ça de la rébellion. Alors que nous avons eu un comportement très correct,
ils nous ont embarqués. »

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