Jacques ELLUL (1912-1994), Historien du droit, sociologue, penseur de la technique et de la modernité... est l’auteur d’une oeuvre en son temps passée presque inaperçue mais considérée aujourd’hui par certains comme des plus lucides.

Lire en particulier "Jacques Ellul : l’homme qui avait presque
tout prévu" de Jean-Luc Porquet, éditions du Cherche-Midi ; et
écouter : "Là-bas si j’y suis" de Daniel Mermet, 14 avril 2003.

Dès 1954, dans son livre "La technique ou l’Enjeu du siècle",
Ellul soutient l’idée que, du fait que la technique se développe
de façon exponentielle mais qu’en regard de ce "progrès", aucun développement n’est à signaler en termes éthiques, il faut s’attendre
dans les décennies qui viendront à l’apparition d’une aliénation
d’un type nouveau, caractérisée entre autres par des comportements
de dépendance à l’égard de la technique.

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Les faits lui donnent aujourd’hui raison :

 urbanisation et trafic routier ingérables,
 pollutions diverses en augmentation croissante,
 addiction aux communications électroniques,
 manipulations génétiques,
 fichage social informatisé,
 pouvoirs croissants des états au détriment des individus,
 disparition, à terme, de ce qu’on appelle les "valeurs"...
... pour ne citer que quelques uns des phénomènes les plus angoissants.

 Que faire aujourd’hui des prévisions d’Ellul,
maintenant qu’elles sont largement confirmées ?
 Comment expliquer que le développement technique ne fait toujours
pas débat sur la scène politique, à gauche comme à droite ?
 Pourquoi le "principe de précaution" est-il voué à l’insignifiance ?
 Pourquoi les chartes et les traités en faveur de l’écologie
ne sont pas - et ne seront jamais - mis en pratique ?

 plus concrètement, qu’est-ce que le SYSTEME TECHNICIEN ?
Et comment l’expliquer autour de nous ?