Une tribune pour les luttes

Expulsion rue du musée à Marseille (suite)

Restons vigilants. Ces familles doivent-être relogées.

Article mis en ligne le mercredi 3 février 2010

Mercredi 3 février 2010

Nous venons d’apprendre par la Sécurité Civile qu’un bus viendrait chercher les occupants de l’hôtel vers 18h 00 pour les conduire au centre d’hébergement de La Batarelle.

La Ville de Marseille répond ainsi à la mobilisation de lundi par une mesure de mise hors de danger des occupants de l’hôtel exproprié. Celui-ci l’a été dans le cadre de l’opération urbaine du Périmètre de Restauration immobilière et ouvre des droits à ses occupant.

Ces personnes ont des droits. s’ils prouvent qu’ils sont « occupants de bonne foi » qu’ils soient français ou étrangers. Le droit au logement s’applique à tous sans distinction.

Les associations : Centre Ville Pour Tous, Ligue des Droits de l’Homme, Rencontres Tsiganes,


Lundi 1er février 2010

- Une douzaine de familles, dont certaines avec enfants, sont concernées par la menace
d’expulsion de cet hôtel meublé en plein hiver (au total plus de 30 personnes dont 8 enfants).
Toutes, sauf une, sont des familles Rroms de nationalité de Roumaines,

- Ces familles sont logées ici depuis plusieurs mois, certaines depuis plus d’un an. Elles
payent un loyer dont le montant varie de 200 à 390 euros selon la taille de la chambre
meublée. Les chambres et les parties communes sont dans un état de délabrement avancé.
L’exploitant de l’hôtel refuse de leur fournir des quittances de loyer en contrepartie de
l’argent liquide qu’il perçoit mensuellement. Il a de plus coupé l’arrivée d’eau. Cette
manœuvre lui permettra de prétexter qu’il ne s’agit que de familles de touristes et non de
locataires permanents, cherchant ainsi à échapper à l’obligation d’assurer à ses frais un
logement de remplacement.

- L’exploitant, dont l’hôtel est frappé d’un arrêté de fermeture avec interdiction
provisoire d’occupation, est tenu d’assurer aux occupants un hébergement décent
correspondant à leurs besoins. (cf. l’arrêté de fermeture de la ville de Marseille en date du 28
janvier 2010).

- L’immeuble du 38 rue du Musée est la propriété de Marseille Aménagement suite à
une expropriation réalisée dans le cadre de la concession obtenue de la ville de Marseille pour
la mise en œuvre du PRI de Noailles. Cette concession prenant fin au 31 décembre 2009, la
propriété de l’immeuble revient à la ville de Marseille.

- Dans l’urgence, les associations (Rencontres Tsiganes, Médecins du Monde, CCFD,
CIMADE, Ligue des droits de l’Homme, Fondation Abbé Pierre, Artribal, Un Centre
Ville Pour Tous, RESF) se sont retrouvées le lundi 1er février au matin, 38 rue du Musée,
pour veiller à ce que les occupants ne soient pas jetés dehors sans proposition de relogement.

- Cette forte mobilisation, largement reprise par l’ensemble des médias a conduit la
municipalité de Marseille à revenir sur cette décision qui ne respectait pas les droits les plus
élémentaires. L’exécution de l’arrêté de fermeture avec interdiction d’occupation ayant été
semble-t-il repoussée, nous resterons vigilants jusqu’à ce que le droit à un relogement décent
soit assuré pour toutes les familles concernées.

Marseille le 2 février 2010

Association 1901 43 rue Vendôme 13007 Marseille tél 04 91 31 31 27 rencontrestsiganes chez wandoo.fr

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