Une tribune pour les luttes

Liberté pour Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan !

Le 21 février 2010, cela a fait 23 ans que Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés pour les actes accomplis comme militants d’Action directe.
Le tribunal d’application des peines a décidé d’ accorder un régime de semi-liberté à Georges Cipriani, mais le parquet a une nouvelle fois fait appel et tous les deux resteront en prison.

Article mis en ligne le dimanche 28 février 2010

PEINE ACCOMPLIE DEPUIS PLUS DE 5 ANS ! LIBÉREZ GEORGES CIPRIANI ET JEAN-MARC ROUILLAN !

Le 24 février, le parquet a fait appel de la décision du tribunal ("antiterroriste") d’application des peines d’accorder un régime de semi-liberté à Georges Cipriani, réponse à sa 4e demande de libération conditionnelle. Georges Cipriani ne pourra pas quitter la prison d’Ensisheim, comme prévu, le 16 mars. Il devra encore attendre de longs mois.

Quand cessera donc cet acharnement contre notre camarade ?

Jean-Marc Rouillan, lui, se trouve en ce moment au Centre national d’observation (CNO) de Fresnes où, durant six semaines, il doit se soumettre aux examens multiples d’« experts » prétendant juger de sa « dangerosité », en vertu de la loi Dati sur la « rétention de sûreté ». Cette mesure est « indispensable » avant l’examen de sa nouvelle demande de libération conditionnelle. Fin 2007, il avait pu obtenir une semi-liberté, qui n’avait duré que dix mois avant sa réincarcération à plein temps sous le prétexte fallacieux de l’interprétation de propos tenus lors d’une interview. Depuis plus d’un an, atteint d’une maladie rare et évolutive, il demeure sans soins adaptés en raison de son statut de prisonnier.

Contre l’arbitraire du pouvoir qui les maintient en prison, pour manifester notre solidarité et pour demander leur libération, soyons nombreux comme chaque mois au

RASSEMBLEMENT
jeudi 4 mars, de 18 h à 19 h
en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie - rue du Renard (Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Le Collectif "Ne laissons pas faire !"


APPEL POUR LA LIBÉRATION DE GEORGES CIPRIANI ET JEAN-MARC ROUILLAN

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » vous invite à signer et à faire signer largement cette pétition (merci d’indiquer vos nom, prénom, qualité ou profession, lieu de résidence), et à transmettre les signatures à l’adresse mail suivante :

sout.ad chez orange.fr

« Bien qu’ayant accompli leur peine de sûreté depuis février 2005, et après l’élargissement des autres prisonniers d’Action Directe, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont maintenus en prison. Nous demandons des soins appropriés immédiats pour Jean-Marc Rouillan et leur libération dans les plus brefs délais. »
— -

Extrait des premiers signataires :

Elus et responsables associatifs, politiques et syndicaux :

Elus et responsables associatifs, politiques et syndicaux :

Olivier BESANCENOT (porte-parole NPA), Alain KRIVINE (dirigeant NPA), Edith SOBOUL (secrétaire fédérale d’Alternative libertaire), Nicole BORVO COHEN-SEAT (sénatrice de Paris et présidente du Groupe CRC-SPG), Jean-Jacques CANDELIER (député PCF du Nord), Henri MALBERG (commission justice PCF), Isabelle LORAND (responsable du réseau Droits et Liberté au PCF), Jean-Jacques BOISLAROUSSIE (porte-parole des Alternatifs), Pierre STAMBUL (enseignant, bureau national UJFP)…

Culture, université, justice, médias :

Jean MALIFAUD (maître de conférences Université Paris 7), Bernard CAVANNA (compositeur Paris), Olivier NEVEUX (enseignant-chercheur Strasbourg), Fred LOUCKX (sociologue Université Libre de Bruxelles), Djamal BENMERAD (journaliste, écrivain, Bruxelles), Aliette GUIBERT CERTHOUX (directrice des publications de Criticalsecret, Paris), Franca MAÏ (romancière), Méryl MARCHETTI (écrivain, Anglet), Elodie de OLIVEIRA (universitaire, Montreuil), Christian ROUX (écrivain compositeur, Civry-la-Forêt), Nicole CHAMPENOIS (chanteuse chorégraphe, Civry-la-Forêt), Pierre BANZET (graphiste, Saint-Ouen), Marc FORESTIER (Ras-les-Murs, Radio libertaire), Serge RIVRON (auteur), Valérie de SAINT-DO (journaliste, directrice-adjointe de la revue Cassandre, Paris), Maryvonne MENEZ (enseignante-chercheuse-formatrice, Deneuvre), Michèle BAERMANN (technicienne CNRS, Nancy), Julien SCHMID (cinéaste, Beyrouth, Liban), Philippe ENCLOS (maître de conférences en droit privé, Université Lille 2 Droit et santé, syndicaliste), Dimitris SCARPALEZOS (maître de conférence de mathématiques a l’Université Paris 7), Pierre CARLES (réalisateur), Mari OTXANDI (auteur et traductrice, Ituren, Euskal Herria), Ermanno GALLO (écrivain, Turin, Italie), Jean-Pierre BASTID (écrivain, cinéaste), Progreso MARIN, écrivain, Tournefeuille), Serge PEY (poète), Jean-Paul DUBOIS (écrivain), Pascal COLE (journaliste), DUSSOL (journaliste, Auch)…

Signatures collectives :

LES ALTERNATIFS, ALTERNATIVE LIBERTAIRE, OCL (Organisation communiste libertaire), CCIPPP (Campagne Civile pour la Protection du Peuple Palestinien), NPA (Gers, Bouches du Rhône), CNT du Gers, Comitat Chiapas d’Aude, AGONE éditions (Marseille), VIRUS EDITORIAL (journal de Barcelone), Grupo de Axitación Social (GAS), Vigo (Galiza), Fédération des Etudiants Libertaires-Madrid…

6 février 2010


Après leur arrestation le 21 février 1987, Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont condamnés suite à plusieurs procès (1989 et 1994) à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans.

• Le 16 juin 2004, Joëlle Aubron obtient une suspension de peine pour raisons médicales (loi « Kouchner »). Elle décède le 1er mars 2006.

• Nathalie Ménigon, handicapée moteur suite à deux AVC dus à leur détention particulièrement éprouvante, est mise en semi-liberté en août 2007. Un an plus tard, elle obtient la libération conditionnelle.

• En décembre 2007, c’est au tour de Jean-Marc Rouillan d’accéder à la semi-liberté. Travaillant à Marseille, il regagne chaque soir une cellule de la prison des Baumettes.

• Dix mois plus tard (le 1/10/2008) paraît dans un hebdomadaire national une interview où il exprime sur deux pages son point de vue sur la situation sociale et annonce son engagement au sein d’un parti politique alors en cours de création.
Les attendus de la cour lui interdisent de s’exprimer sur Action Directe. Il le sait, le journaliste aussi. À la question « Regrettez-vous les actes d’Action directe, notamment cet assassinat (G. Besse ) ? » il répond : « Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus. Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique. »
Immédiatement, une grande partie de la presse, devançant toute décision judiciaire, s’acharne contre lui. La messe est dite : entérinant l’expression de ces médias, la réincarcération est prononcée.

• Peu de temps après, Jean-Marc Rouillan tombe gravement malade. Il est en fait atteint d’une maladie orpheline grave et évolutive dite de Chester-Erdheim. Il n’y a pas de traitement type pour cette maladie et, l’expérimentation étant interdite sur les détenus, Jean-Marc Rouillan restera sans soins efficaces tant qu’il sera en prison. Les seuls spécialistes de cette maladie sont à La Pitié-Salpêtrière, à Paris ; Jean-Marc Rouillan a été transféré de Marseille à Muret, près de Toulouse…

• En août 2009, Georges Cipriani se voit refuser, après appel du parquet, la semi-liberté qu’un précédent jugement lui avait accordée. On lui reproche principalement de se dire prisonnier d’Action Directe et de refuser de renier son passé politique.

Quant à Jean-Marc Rouillan, qui avait tout loisir de se soustraire à la justice au cours de ses dix mois de semi-liberté, il n’est retourné en prison que pour avoir tenté d’exprimer une liberté d’expression.

Le refus du repentir n’est pas un appel au meurtre, ni le signe d’une récidive. Le repentir est un concept moral plus proche d’une pensée religieuse monothéiste de type judéo-chrétien que d’une infraction au code de procédure pénale. La repentance exigée rappelle davantage les procès de l’Inquisition que l’application stricte des lois d’un Etat démocratique et laïque. A-t-on exigé un tel « mea culpa » de qui que ce soit ?!
La non-assistance à personne en danger (incarcérée ou non) est par contre un délit bien réel (en décembre 2009, Jean-Marc Rouillan a déposé une plainte en ce sens).

Il est temps de libérer définitivement les prisonniers d’Action Directe. Nous ne demandons ni sympathie, ni adhésion à ce qu’a été Action Directe, mais simplement que les propres principes d’un État qui se proclame lui-même laïque et démocratique soient appliqués.

http://action-directe.over-blog.com...


Le 5 février, la nouvelle demande de libération conditionnelle de Georges Cipriani a été examinée au cours d’une audience tenue dans la prison d’Ensisheim où il reste incarcéré. La décision du tribunal d’application des peines "antiterroristes" sera rendue le 24 février.

Depuis le 26 janvier, Jean-Marc Rouillan a été transféré au Centre national d’observation (CNO) de Fresnes. Durant six semaines, il doit se soumettre aux examens multiples d’"experts" prétendant juger de sa "dangerosité". C’est ce qu’exige en effet la loi Dati sur la "rétention de sûreté", avant que sa nouvelle demande de libération conditionnelle ne soit par la suite examinée.

Le 21 février 2010, cela fera 23 ans que Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés pour les actes accomplis comme militants d’Action directe.

MANIFESTATION
samedi 20 février, 13h30
devant la prison de Fresnes
avenue de la Liberté
(Depuis Paris : bus 187, Porte d’Orléans, station Maison d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus 187)

Il y a deux ans, Jean-Marc Rouillan a pu obtenir une semi-liberté, dernière étape avant la liberté conditionnelle. Mais la justice "antiterroriste", une justice d’exception, a fabriqué de toutes pièces un prétexte pour perpétuer une peine déjà accomplie : il a suffi d’une interprétation fallacieuse de quelques mots prononcés lors d’une interview pour refermer une porte brièvement ouverte, pour mettre fin à dix mois de semi-liberté étroitement contrôlée, et renvoyer Jean-Marc en prison à temps plein. L’an dernier, à la suite d’une détérioration de sa santé, une maladie grave, rare et évolutive était diagnostiquée. Mais depuis un an, à la prison des Baumettes puis au centre de détention de Muret où il avait été transféré le 27 octobre, Jean-Marc a étélaissé sans soins adaptés.

Depuis 23 ans, Georges Cipriani n’a pu encore bénéficier d’un seul jour en dehors de la prison. En avril 2009, un jugement lui avait accordé un régime de semi-liberté pour un an, mais, sur appel du parquet, des juges ont infirmé cette décision, décidant après 22 mois de procédure que le dossier de Georges pourtant accepté en première instance n’était soi-disant pas recevable !

Georges Cipriani comme Jean-Marc Rouillan n’en finissent pas de subir un chantage au reniement, voire au repentir. Ce sont pourtant deux notions absentes du droit français. Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan doivent être libérés. Pour cela, restons mobilisés et manifestons notre solidarité.

FAISONS DE 2010 L’ANNÉE DE LA LIBÉRATION DE GEORGES CIPRIANI ET DE JEAN-MARC ROUILLAN !

Collectif "Ne laissons pas faire !"

nlpf chez samizdat.net - http://nlpf.samizdat.net/

LES AUTRES INITIATIVES DE LA CAMPAGNE 2010 :

BORDEAUX : Samedi 20 février, 15 h
Rassemblement, Place Saint-Projet

TOULOUSE : Samedi 20 février, 11 h
Rassemblement, devant la préfecture, place Saint-Étienne

STRASBOURG : Dimanche 21 février, 16 h
Projection-débat, au Molodoï, 19 rue du Ban-de-la-Roche

GRENOBLE : Samedi 27 février, 19 h
Projection-discussion, au Lokal autogéré, 7 rue Pierre-Dupont

DIJON : Samedi 6 mars, 19 h
Projection-concert, à l’Espace autogéré des Tanneries, 15 boulevard de Chicago

PARIS : Dimanche 18 avril, 16 h
Projection-débat-concert, au CICP, 21 ter rue Voltaire

TOURS : Vendredi 23 avril, 18 h
Projection-débat, au café comptoir "ChezColette" (quai Paul-Bert, en face du pont de Fil)

(Informations à suivre pour Angers, Lille, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Paris, Saint-Ouen…)

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2010 à 09:50, par Christiane En réponse à : Georges Cipriani, une semi-liberté qu’il faudra arracher !

    Le tribunal d’application des peines « antiterroriste » de Paris a accordé hier, 24 février, un régime de semi-liberté à Georges Cipriani, première étape avant sa libération conditionnelle.
    Cette décision a logiquement pris en compte la solidité du dossier constitué par Georges Cipriani. Mais, le parquet faisant appel de cette décision, Georges Cipriani ne pourra quitter la prison d’Ensisheim, comme prévu, le 16 mars.
    Bien que libérable depuis 2005, il n’a pas pu bénéficier du moindre jour hors de la prison et il devra encore attendre de longs mois.

    Quand cessera donc cet acharnement contre notre camarade ? Rappelons qu’en avril 2009, Georges Cipriani avait déjà obtenu un jugement identique, lequel avait ensuite été infirmé en appel, le 20 août, sur appel du parquet.

    Le 21 février, Georges Cipriani entamait sa 24e année de détention pour les actes accomplis comme militant d’Action di-recte.
    La veille, samedi 20 février, une centaine de personnes venues de Blois, Béziers, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Paris…, mais aussi de Belgique et d’Allemagne s’étaient rassemblées devant la prison de Fresnes pour exiger la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan. Les manifestants firent le tour de la prison en criant des slogans, entre autres : "Libérez Rouillan !, Libérez Cipriani !", "23 ans de prison, 23 ans de résistance ! Halte au chantage au reniement, libération sans conditions !". Les mots d’ordre étaient accompagnés par la clameur qui montait de la prison. Un message de solidarité fut lancé à l’adresse de tous les prisonniers. Des prises de paroles terminèrent cette manifestation, rappelant la situation actuelle des camarades emprisonnés et l’échéance du 24 février (rendu de la décision du TAP pour Georges Cipriani) et annonçant la suite de la campagne pour leur libération. Deux autres manifestations se sont déroulées le même jour à Bordeaux et Toulouse.

    Jean-Marc Rouillan se trouve en ce moment au Centre national d’observation (CNO) de Fresnes où, durant six semaines, il doit se soumettre aux examens multiples d’"experts" prétendant juger de sa "dangerosité". C’est ce qu’exige en effet la loi Dati sur la "rétention de sûreté", avant l’examen de sa nouvelle demande de libération conditionnelle.
    Il y a deux ans, il avait pu obtenir une semi-liberté, qui n’avait duré que dix mois avant qu’il ne soit réincarcéré à plein temps sous le prétexte fallacieux de propos tenus lors d’une interview. Depuis plus d’un an, atteint d’une maladie rare et évolutive, il demeure sans soins adap-tés en raison de son maintien en prison.

    Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan doivent être libérés !

    Le Collectif "Ne laissons pas faire !"

    Paris, le 25 février 2010

    nlpf chez samizdat.net -

    http://nlpf.samizdat.net/

    FAISONS DE 2010 L’ANNÉE DE LA LIBÉRATION DE GEORGES CIPRIANI ET DE JEAN-MARC ROUILLAN !

    RAPPEL : Nlpf ! vous invite à signer et à faire signer largement la nouvelle pétition à l’initiative des "Collectifs de soutien aux prisonniers d’Action Directe", et à transmettre les signatures à l’adresse mail : sout.ad chez orange.fr.

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