Une tribune pour les luttes

Observatoire départemental sur les Violences Policières Illégitimes (O.V.P.I.) (1)

Violences policières à Martigues : un blessé grave, une arrestation injustifiée.

+ Témoignage sur une garde à vue

Article mis en ligne le dimanche 21 février 2010


RESUME

Dans la nuit du 28 au 29 janvier 2010, au foyer ADOMA « La Coudoulière » à Martigues M .Y.E., 25 ans, congolais demandeur d’asile était hospitalisé et opéré en urgence(2) pour une grave fracture spiroïdale du bras droit, avec pose d’une broche et ITT de 45 jours dont 15 jours d’ITT pénale à la suite d’une intervention policière particulièrement « musclée ».

Intervention de 5 ou 6 policiers de la BAC de Martigues dans le foyer ADOMA où ils étaient rentrés en force suite à un appel d’une résidente du foyer pour un tapage nocturne.

Une participante à la soirée, Mme S. P. de nationalité française 53 ans, originaire du Tchad a, lors de la même intervention, été emmenée en cellule de dégrisement sans raison objective.

De plus, elle a subi l’humiliation d’un déshabillage partiel.

LES FAITS

Dans la nuit du 28 au 29 janvier 2010, la victime Y.E. dînait avec Mme S. P. (française originaire du Tchad), M. K. (originaire du Burkina B) et S. E.-S. (originaire de Côte d’Ivoire) chez une amie togolaise F., résidente du foyer au 5ème étage du foyer ADOMA de La Coudoulière à Martigues.

G.K. résidente du 3ème étage a appelé la police pour un tapage nocturne.Il était pourtant difficile à cette personne de prétendre avoir entendu un « tapage nocturne » alors qu’aucun autre résident ne s’est plaint cette nuit-là ( renseignement donné par le Foyer) et que, de plus, sa chambre- au 3ème- est très éloignée de celle où se déroulait le dîner, au 5ème.

Il est 1h40 du matin. Cette résidente G.K. raconte aux policiers (centrale d’appel de Marseille qui alerte les policiers de Martigues) qu’elle s’est rendue au 5ème étage pour se plaindre du bruit et qu’elle aurait reçu une gifle de la part de Y. E. Les policiers de la BAC rentrent dans le foyer, montent au 5ème et frappent à la porte de la chambre de F., accompagnés de la personne qui les a appelés. Les policiers se trouvent en présence de 5 personnes d’origine africaine. Contrôle d’identité général dans un lieu privé ! Yannick demande à aller chercher ses papiers dans sa veste, restée dans la chambre du 2ème étage chez un ami, André, qu’il était passé saluer dans la soirée. Au cours de ce déplacement, du 5ème vers le 2ème une discussion s’engage entre Yannick et la personne qui a provoqué l’intervention policière. Arrivés au 2ème le ton monte . Les policiers demandent à Y.E. de se taire. Ils auraient dit «  Ferme ta gueule ! »

N’obtenant pas le silence, l’un des policiers saisit alors Y.E. à la gorge. Mme S. P. qui a été témoin de toute la scène crie : «  Arrêtez, vous allez l’étrangler, vous allez le tuer ! »

D’après les policiers : Yannick aurait tenté de pousser un policier dans la cage d’escalier, policier qui aurait eu la chance et l’entrainement sportif lui permettant de pouvoir se rattraper à la rambarde. ( ! )

Les policiers le plaquent alors au sol sur le ventre, lui font une clé au bras gauche puis une seconde avec torsion d’une grande violence au bras droit qui se fracture. Le blessé hurle de douleur. Les policiers réalisent la gravité de la situation et cessent leurs violences. Yannick reste alors assis au sol, il refuse de bouger, ne peut pas se lever. Les pompiers appelés conduisent la victime assise sur une chaise du 2ème au RDC puis au centre hospitalier de Martigues où il est opéré .

D’après les policiers : à partir de là, le Parquet a été prévenu et les hommes en fonction ce soir là ont été entendus, un par un, entre deux heures et trois heures du matin. … En se justifiant sans doute sur le thème très classique d’une riposte proportionnée à une rébellion !

Les pompiers évacue le blessé et les policiers eux embarquent Mme S.P. pour une soi disant « Ivresse Publique Manifeste » (IPM). Cette dame de 53 ans souffrant de diabète et d’hypertension, agent territorial à la Ville de Martigues honorablement connue a fait noter sur son PV d’audition qu’elle avait été humiliée et qu’on l’avait empêchée d’avertir ses enfants. Quelques jours après, elle sera hospitalisée pendant 3 jours.


LES SUITES

Y. E. et tous les protagonistes de cette affaire ont été entendus mardi 9 février au commissariat de Martigues.

Une plainte pour « violences volontaires ayant entrainé une ITT supérieure à 8 jours par fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique  » a été déposée le 8 février par Maître Dany Cohen.

(1) L’OVPI est constituée de la L.D.H., du M.R.A.P., de la CIMADE et de l’ACCAT

(2)Le chirurgien hospitalier qui a opéré Yannick Ebenga nous a déclaré que cette fracture n’a pu être occasionnée qu’à la suite d’une torsion d’une violence extrême car les os du jeune homme sont particulièrement solides.


Récit de la soirée du 28 janvier au foyer de la Coudoulière, à Martigues propos recueillis par FG selon les déclarations de Mme S P 53 ans agent territorial à la Ville de Martigues.

1°) La soirée….

J’étais invitée à manger chez une amie, Félicienne, dans une chambre au 5° étage du foyer La Coudoulière à Martigues. Je suis arrivée après mon service à l’école Henri Tranchier où je travaille. En plus de moi, il y avait Sophie, Yannick et un ami à lui. Nous étions tranquillement en train de diner et de discuter. A mon souvenir, nous ne faisions pas de bruit. Cependant, une jeune femme est venue nous demander de faire moins de bruit. Nous nous en sommes étonnés car les voisins ne s’étaient pas plaints et que cette jeune femme vivait au 3ème, 2 étages en dessous !

2°) L’arrivée de la Police….

Quelques minutes après 6 policiers sont arrivés, ils ont tapé à la porte et nous ont demandé de faire moins de bruit et ont contrôlé les identités. La Police a demandé ses papiers à Yannick, qui a dit qu’ils étaient au 2° étage. Moi je les ai suivis. Yannick est allé chercher ses papiers restés dans une autre chambre du foyer. Il était alors un peu énervé contre la jeune femme, qui, à mon avis, n’avait pas été incommodée par le bruit mais souhaitait nuire à Yannick par jalousie. Yannick est sorti dans le couloir discuter avec cette jeune femme. Le ton est monté entre eux. Moi, je suis sortie pour dire à Yannick de laisser tomber, mais les deux ont continué à se disputer tout en marchant, suivis par la Police.

3°) L’interpellation….

Quand je suis arrivée au 2ème, j’ai vu Yannick par terre, maitrisé par les policiers. Il criait qu’il avait mal. L’un deux était assis sur lui, avec son genou il écrasait son bras, et il l’étranglait pendant que des autres policiers le tenait. Yannick a crié : « Tatie !!... » alors j’ai crié d’arrêter de l’étrangler qu’ils allaient le tuer. C’était la première fois que je voyais une scène aussi violente. Je croyais que ça n’existait que dans les films ! Un policier m’a dit de me taire, mais j’ai continué à crier : «  Arrêtez vous allez l’étrangler ». J’avais peur. Très peur. Puis j’ai entendu un policier dire :« pétard, le bras est cassé ! ». Et Yannick a crié « Mon bras…tatie…. ».


4°) L’hôpital….

La Police m’a demandé de les suivre à l’hôpital. J’ai cru que c’était pour soutenir Yannick, qui criait car il avait mal. Je suis montée dans la voiture de Police, à l’arrière, entre deux policiers. A l’hôpital, une infirmière et un médecin m’ont ausculté. Je n’ai fait ni alcootest, ni prise de sang, d’ailleurs à ce moment, je ne comprenais pas pourquoi on m’auscultait. Ensuite, ils m’ont emmené au commissariat.


5°) Au commissariat….

En arrivant ensuite au commissariat, je ne savais pas encore que c’était parce qu’on avait quelque chose à me reprocher. Arrivée là bas, on a fait l’inventaire de mon sac et j’ai dit « qu’est ce que j’ai fait ? Pourquoi je suis là ? »… On ma dit que c’était pour tapage et ivresse. Mais je n’étais pas saoule et je n’avais pas fait de bruit. J’ai alors beaucoup pleuré. J’ai alors dit aux policiers que j’avais une fille hospitalisée car paralysée (syndrome de Guillain Barré) donc que je gardais les enfants chez moi. Il y avait deux jeunes de 16 et 18 et deux enfants de 10 et 2 ans seuls chez moi. J’ai demandé à ce qu’on les appelle pour les prévenir de mon absence. Ils m’ont répondu «  si vous avez des enfants à la maison, pourquoi vous sortez ? ». Ils n’ont pas voulu les prévenir, ni me laisser contacter un avocat. J’ai aussi dit que j’avais du diabète, et que la nuit je dois dormir avec un respirateur car je fais des apnées du sommeil.

Je n’ai eu droit à rien de tout ce que j’avais demandé. Mes enfants se sont inquiétés, ils ont tenté de me contacter toute la nuit sur mon portable. Eux aussi sont traumatisés par ça.

Ensuite, ils m’ont demandé d’enlever mon soutien-gorge, et ils m’ont enfermée dans une salle vitrée. J’ai beaucoup pleuré et je n’ai pas pu fermer l’œil.


6°) Le lendemain matin….

Vers 7 heures du matin, on m’a dit de sortir. J’ai refusé et me suis mise à pleurer. J’ai demandé à voir des responsables, le chef de la Police, le maire….mais c’est un supérieur qui est venu en disant « non seulement on lui fait une faveur et en plus elle n’est pas contente ? On aurait du l’enfermer dans le cachot ! ». Puis il m’a expliqué qu’on m’a isolée pour ma sécurité. Il m’a dit que j’allais pouvoir faire une déposition. J’ai tout expliqué et j’ai redemandé pourquoi on m’avait embarquée…on m’a donné plusieurs raisons différentes, des fois parce que je faisais du bruit, des fois parce que j’étais saoule, des fois parce que je m’étais interposée à l’interpellation de Yannick. Ils m’ont demandé si j’avais quelque chose à signaler, j’ai dit qu’on m’avait « volé ma dignité ». J’ai dit que j’avais agit «  humainement » car ils étranglaient un homme. Ils m’ont répondu que c’était leur façon de maitriser quelqu’un, leur façon de se défendre.


7°) Epilogue…..

Puis je suis retournée à mon travail, une partie du trajet en stop et une partie du trajet bus. J’étais très fatiguée, en larmes…et je ne trouvais plus les clefs de ma voiture. Une amie, Géraldine, m’a accompagnée au commissariat pour essayer d’avoir un double de ma déposition et voir si j’avais pas oublié mes clefs. Les policiers m’ont dit que si je voulais voir ma déposition, il fallait un avocat, et que ça coutait cher. Mon amie a dit qu’elle prendrait un avocat, et elle a demandé pourquoi on m’avait enfermé. Ils lui ont répondu que c’est parce que j’étais saoule. Elle a demandé si on m’avait fait un test d’alcoolémie, ils ont dit que non, qu’ils avaient fait confiance à leur jugement. Ensuite, elle a demandé pourquoi ils ne m’avaient pas laissée téléphoner. Ils ont dit qu’ils ne laissaient pas téléphoner les gens ivres. Alors pourquoi eux ils n’ont pas appelé ma famille ?

8°) un traumatisme qui laisse des traces….

Aujourd’hui je suis blessée dans mon identité de femme et de mère. Je suis marquée par la violence de cette soirée pour toute ma vie. A ce jour, je n’arrive pas à en parler sans m’émouvoir, et je n’arrive pas à avouer ce qui s’est passé à ma fille qui est à l’hôpital. Je suis traumatisée de cet évènement. Je passe des nuits blanches et cela n’arrange pas mon état de santé (j’avais une opération médicale prévue quelques jours après et cette épreuve m’a beaucoup diminuée).

Depuis, je suis soutenue par des amis, et par la LdH qui a rencontré le commissaire, qui a tenté de minimiser l’affaire. Ils ont même essayé de dire que j’étais connue des services de police, ce qui constitue une nouvelle blessure à mon encontre. J’ai aussi appris que la Police voulait à nouveau m’entendre, mais j’attends une convocation écrite.

Propos recueillis le mardi 9 février à Martigues.


OBSERVATOIRE DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES DU RHÔNE SUR LES VIOLENCES POLICIÈRES ILLEGITIMES
(O.V.P.I. :
Ligue des droits de l’Homme - MRAP- CIMADE -ACAT)

Maison Méditerranéenne des droits de l’Homme
34 Cours Julien 13006 MARSEILLE

VIOLENCES POLICIÈRES À MARTIGUES :

UN BLESSÉ GRAVE, UNE ARRESTATION INJUSTIFIÉE

L’O.V.P.I. des B. du Rh. vous invite à un point de presse qui aura lieu :

mercredi 10 février à 11h
à la Maison Méditerranéenne des Droits
de l’Homme 34, Cours Julien 13006 à Marseille

où seront rendues publiques les circonstances et les conséquences de ces violences survenues dans la nuit du 28 au 29 janvier 2010 au foyer ADOMA-La Coudoulière de Martigues.


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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2010 à 13:26, par icare777 En réponse à : Violences policières à Evian arrestation injustifiée

    Je viens à vous pour dénoncer une grave injustice et témoigner contre les violences policières qui ne cessent de se multiplier.

    Mon frère, Ridene Tarak, clame du fond de sa cellule qu’il a été l’objet de racisme et violences policières. Il est accusé d’avoir agressé volontairement deux policiers alors qu’il raccompagnait à son domicile un adolescent de 14 ans, et ce, en marge du carnaval d’Evian-les-Bains, le 27 février au soir.

    Aussi souhaitons-nous saisir la CNDS, pour faire toute la lumière sur ce dossier.
    En effet, d’après les témoins sur place, il semble que T. Ridene, ait été violemment pris à parti par deux fonctionnaires de Police, sans brassards et sans se présenter comme tel bien que ces derniers affirment le contraire, et tout ça car ils n’auraient pas apprécié le regard de mon frère, lorsqu’ils se sont croisés, et ce, alors qu’il rentrait paisiblement chez lui.

    Les premiers mots des policiers qui étaient en intervention, ont été :
    « Pourquoi tu me regardes comme ça ?! Allé ! Dégage de là, sale bougnoule ! » (si T.Ridene avait commis une quelconque infraction ou était soupçonné de quelques délits que ce soit, pourquoi lui intimer l’ordre de partir ?)

    Mon frère a pris peur, pour lui et pour l’ado sous sa responsabilité, il faisait nuit et les individus étaient très agressifs, il leur répond : « écoutez je ne vous connais pas laissez nous tranquille »

    Ce à quoi les policiers ont répondu par des bousculades à trois ou quatre reprises, en hurlant de dégager, et en vociférant qu’ils n’avaient rien à faire ici.
    Pourquoi ne pas simplement dire Police ! dégagez !

    Si cela avait été le cas, il n’y aurait jamais eu d’affaire ni de bagarre ni de pugilat général.
    Mon frère n’est pas suicidaire et jamais il n’aurait volontairement agressé deux policiers, d’ailleurs personne ne ferait ça, à moins d’avoir un grain ou d’être un vrai idiot.

    C’est une injustice flagrante, qu’un jeune homme rentrant simplement chez lui se soit retrouvé après comparution immédiate en prison, pour quinze mois, et transformé d’un seul coup par la presse locale qui ne fait qu’enregistrer les dires des policiers, en « meneur rusé et malin(…) d’une bande de sauvageons venus casser du flics »...

    Violences en réunion !!! voilà l’intitulé de sa peine, alors qu’il n’avait rien demandé à personne et rentrait chez lui.

    Il était là au mauvais moment au mauvais endroit.

    Je ne jette pas le discrédit sur la Police, qui œuvre comme elle peut pour faire son travail.
    Mais je reproche aux deux agents en civils d’avoir fait une erreur dans la procédure et surtout d’avoir eu un comportement identique à celui d’agresseurs alcoolisés, ou a des voyous.

    Pensez-vous vraiment qu’un jeune homme de 20 ans et un adolescent de 14 ans, croisant des policiers identifiés et recevant l’ordre de « dégager », décideraient subitement d’agresser ces derniers (peu connus pour leur douceur).

    Pensez-vous qu’ils faisaient le poids ? Croyez-vous que dans leurs esprits, ils aient subitement voulus en découdre avec deux gaillards, entrainés ou/et armés, qu’étaient ces agents de Police.

    Cela semble surréaliste…

    Si T.Ridene avait su qu’il s’agissait de policiers, jamais il ne se serait défendu et aurait encaissé les insultes et les brimades sans réagir, comme tout bon citoyen.
    Il s’était engagé à l’armée pour se mettre au service de la nation, pour se mettre sur la bonne voie, en mettant toute son énergie au service des autres… comme les policiers.

    Il était fasciné par l’uniforme, alors pourquoi, subitement aurait-il voulu « casser du flic », surtout qu’il voulait faire carrière au sein du 3e RAMA Canjuers, et il savait très bien qu’une mention au casier judiciaire ne lui permettrait plus d’évoluer au sein de l’armée et briserait sa vie.

    Cependant c’est l’attitude volontairement agressive de ces deux agents qui a engendré et provoqué toute cette affaire, il faut séparer le début de l’altercation de l’arrivée de la bande de jeune, puisqu’à ce moment, mon frère ne résistait pas et surtout n’a jamais demander de l’aide, ces jeunes ont assisté à une scène de ratonnade…et ont voulu s’interposer…la suite vous la connaissez.
    Quel était le motif de la prise de contact avec T.Ridene, pourquoi ces deux policiers ont-ils parlé à ce jeune homme, quel était le motif de l’interpellation tout au début, était-ce un relevé d’identité ? Un contrôle d’identité ? ou alors une vérification d’identité ?

    Pourquoi agir comme un voyou lorsque l’on est dépositaire de l’autorité publique ?
    Etait-il nécessaire, de bousculer, insulter de jeunes gens…pour leur dire de partir ?
    Le jeune homme a cru à une agression, et c’est pour ça qu’il a frappé, imaginez rentrer tranquillement chez vous et être pris à parti de façon violente, bousculé et noyé par un flot d’insulte…en pleine nuit…sans personne alentours…n’auriez-vous pas peur ?

    Il y a injustice...Pourquoi ne protège-t-on pas le citoyen des policiers ?!

    En vous remerciant d’avoir pris le temps de me lire.

    Ridene K.

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