Une tribune pour les luttes

Non au contrôle et au fichage de la population ! Nous exigeons la relaxe des militant-e-s poursuivis.

Rassemblement de soutien devant le Palais de Justice à Poitiers : Mardi 23 février à partir de 16h

Article mis en ligne le samedi 13 février 2010

Procès de S. et A. pour refus de prélèvement d’ADN

Pas de répit au palais de justice ! Appel à soutien contre le fichage ADN.

Arrêtées le 10 octobre à Poitiers, A. et S. passeront en procès le 23
février 2010 pour refus de prélèvement d’ADN – ainsi que pour refus de
prise d’empreintes et de photos, concernant A.

Le prélèvement d’ADN est devenu systématique à chaque garde à vue, qu’on
soit ou non coupable des faits qui nous y conduisent.

Revenons à la création de ce fichier : en 1998, le gouvernement de Lionel
Jospin met en place le prélèvement génétique pour les auteurs de crimes et
délits sexuels commis sur des mineurs de moins de 15 ans. Seules 1 300
personnes étaient fichées.

En 2001, le champ d’application s’est étendu aux atteintes graves et
volontaires à la vie de la personne (crime contre l’humanité, homicide
volontaire, actes de torture, proxénétisme…) ou les atteintes aux biens
accompagnées de violence. 23 000 personnes sont alors concernées. Il y a donc
création du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG),
fichier de police regroupant les ADN. La première sanction de refus de
prélèvement est prévue : six mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende.

2004. Le fichage passe un cap : l’ADN peut être conservé entre vingt-cinq et
quarante ans dans le FNAEG, même si la personne n’est pas condamnée.
De plus,
le fichage s’étend aux crimes et aux délits. Les sanctions de refus de
prélèvement sont alourdies : un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende ;
deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende en ce qui concerne les
personnes condamnées pour crime. Les personnes qui prennent plus de dix ans
d’emprisonnement seront aussi obligées de se soumettre au prélèvement d’ADN.

En 2007, le fichier comptait près de 480 000 profils, soit environ 20 000
nouveaux prélèvements par mois.

« Les citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient
recueillies dès la naissance »
 : déclaration de Christian Estrosi lors d’une
réunion de l’Union européenne le 15 janvier 2007.

En clair, l’avenir du FNAEG est un fichage généralisé et systématique –
et il entre dans la logique de l’hypercontrôle et du délire sécuritaire qui
envahit de plus en plus nos existences : on recense aujourd’hui plus de 1 300
000 personnes fichées, dont les trois quarts ne sont pas condamnées.

Non au contrôle et au fichage de la population ! Nous exigeons la relaxe des
militant-e-s poursuivis.

Par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux.

JOURNEE DE SOUTIEN organisée le SAMEDI 20 FEVRIER

- Débat sur le fichage
- Concert

Pour plus d’infos : f.anar.86 chez gmail.com

Retour en haut de la page

Vos commentaires

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Fichage/surveillance c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 250