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Aïna, 15 ans et sa famille embarqués pour la Pologne en moins de 12h / LYON : emprisonné pour refuser d’abandonner femme et enfants-/ expulsion imminente pour le papa de Daphné, 3 ans !!!

Article mis en ligne le dimanche 14 février 2010

Quatre affaires, disparates au premier abord mais toutes dramatiques, toutes révoltantes et qui, toutes,méritent qu’on agisse.

1) D’abord celle d’Aïna (15 ans), de sa mère et de son frère et sa sœur, expédiés en Pologne en 12 heures. Ses copains de collège n’acceptent pas. Il faut, bien sûr, les soutenir et signer la pétition des collégiens.

2) A Lyon, on emprisonne (on met en prison pour deux mois !) un père de quatre enfants qui refuse de les abandonner. Quand les manuels d’histoire le relateront, ce ne sera pas pour dire que sous la présidence de M. Sarkozy et Mme Bruni les droits de l’Homme ont progressé.

3) Banalement tragique en sarkozie : un père risque l’expulsion, son enfant sera abandonné.

4) Appel de Cayenne : ils font mine de s’émouvoir pour Haïti mais, dans les faits, rien ne bouge, au contraire.


1)
AÏNA, 15 ANS, SA MERE, SES JEUNES FRERE ET SOEUR
EMBARQUES MIS DANS L’AVION POUR LA POLOGNE EN MOINS DE 12 H.

Aïna, 15 ans a été arrêtée à la sortie de son collège à Angers, mardi 9
février.

Sa mère, son frère et sa sœur avaient déjà èté arrêtés, l’après-midi même, à la préfecture où on leur avait demandé de se rendre pour vérifier leur dossier. Les policiers lui ont affirmé que si elle ne signait pas son retour en Pologne, elle ne reverrait jamais son mari ; terrorisée, elle a signé.

Aïna est arrêtée entre 16 et 17h. Elle réussit à 21h à appeler une camarade de classe ; en larmes, elle lui explique que des policiers vont l’emmener à Paris pour prendre un avion et la renvoyer vers la Pologne. _ Le père est laissé en France, ses empreintes n’étant pas encore identifiées ; il se cache aujourd’hui.

Aïna est arrivée en France en avril 2009 avec son père et est scolarisée au collège Jean Monnet en 3e, à la rentrée 2009.

Au collège ,elle s’intègre vite, profite à plein des aides qui lui sont offertes pour progresser en francais. Mardi 15h30, elle remplissait son dossier d’entrée en seconde ; à 3 heures du matin, elle était dans l’avion..

Aujourd’hui, Aïna se trouve dans un camp de rétention en Pologne, d’où l’on risque de l’expulser très vite vers le Daghestan, pays que ses parents ont fui pour la protéger.

C’est une terrible violence qui a été infligée à elle, à sa famille mais aussi à tous ses camarades de classe et à ses enseignants.

Nous demandons un retour urgent d’Aïna et de sa maman et des autres enfants, et qu’on leur laisse le temps et la possibilité de déposer une demande d’asile en France.

Vous pouvez réclamer le retour d’Aïna, de sa mère ,de sa sœur et de son petit frère en vous adressant à :

(attention à rester courtois pour éviter d’éventuelles poursuites)

Préfecture de Maine -et-Loire Numéros tel : 02 41 81 81 81 et 02 41 81 80 20
Fax:02 41 88 04 63
Mails :
samuel.richard chez maine-et-loire.pref.gouv.fr
cabinet-prefet chez maine-et-loire.pref.gouv.fr

Ministre de l’immigration

Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00

Secrétaire général secretariat.general chez iminidco.gouv.fr

Secrétaire général :stephane.fratacci chez iminidco.gouv.fr

fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00

Ministre eric.besson chez iminidco.gouv.fr

Matignon :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Et là où se prennent les décisions

Elysée fax : 01 47 42 24 65

http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

Maxime Tandonnet (conseiller immigration)
maxime.tandonnet chez elysee.fr

De ses camarades du Collège Jean Monnet à Angers : Pétition pour Aïna

De ses camarades du Collège Jean Monnet à Angers. Merci pour elle.
Dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 février, à trois heures du matin, Aïna, jeune daghestanaise, une des nôtres, a été emmenée de force par vingt policiers jusqu’à Paris pour prendre l’avion direction la Pologne ; pays n’étant même pas le sien. Si vous voulez nous aider à ramener Aïna ici, parmi nous, et si vous en avez marre de toutes ces expulsions au sein de ce pays, signez cette pétition, faites une bonne action.

POUR SIGNER LA PETITION DES ELEVES DU COLLEGE D’AÏNA :
http://www.educationsansfrontieres....


2)
LYON : EMPRISONNE POUR REFUSER D’ABANDONNER FEMME ET ENFANTS

Guilherme HAUKA-AZANGA, sans papier, vivant en France depuis huit ans a été condamné a deux mois de prison pour refus d’expulsion.

Sa compagne malade vit ici et est en situation régulière ; elle est dépendante de lui pour les soins.
Trois enfants sont scolarisés régulièrement à l’Ecole Gilbert Dru et le quatrième est à la crèche Saint-Lazare.

il s’en occupe au quotidien.

Marquons notre soutien à ce papa en lui écrivant en prison.

Je sais, on ne sait pas toujours quoi écrire à quelqu’un qu’on ne connait pas. Il suffit de quelques mots.

A d’autres reprises on a lancé une campagne de cartes postales et on sait que ça a aidé les personnes à tenir en prison.... Sans compter que si l’administration pénitentiaire voit arriver plein de cartes postales de la France entière pour une personne... Ça marque la mobilisation.

Maison d’arrêt de Corbas
Monsieur Guilherme HAULA-AZANGA
n° d’écrou 235H / QA205
40, bld des Nations
BP 351
69 960 Corbas

Mobilisons nous pour qu’il ne soit pas expulsé à la sortie de prison et qu’il soit régularisé.

La pétition doit être signée massivement.

Ce n’est pas long ... un petit clic ...

720 signatures informatiques + pas mal de signatures papier

on doit pouvoir faire encore mieux si chacun s’y colle, fait circuler ...

la pétition est là : http://resf.info/P1432

________________________

3)
SAINT-DENIS (93) : UN PERE MENACE D’EXPULSION

URGENT EXPULSION IMMINENTE POUR LE PAPA DE DAPHNE, 3 ANS !!!

Un papa de l’école maternelle Pleyel à Saint-Denis (93) est privé de liberté, arraché à sa famille depuis le 06 février 2010. Nous avons eu connaissance de la situation très tardivement, lorsque tous les recours ont été épuisés. L’administration n’étant pas en possession de son passeport, il risque d’être présenté en début de semaine au consulat du Gabon, pays, je vous rappelle, signataire des accords de réadmission et qui ne va pas se faire prier pour délivrer le laissez-passer de la honte.
L’expulsion va certainement être programmée dans la semaine avant la fin de rétention 21/02/2010.
Merci à tous ceux qui voudront bien donner quelques minutes de leur temps pour demander la libération de ce père de famille. Monsieur le Préfet,

Proposition de message :

Monsieur OWONE BIBANG Fabrice, ressortissant gabonais, né le 16 mai 1978 à Libreville, père de famille, vit en France depuis 2005. Il a été arrêté à la gare de Saint-Denis le samedi 06 février 2010 puis transféré au Centre de Rétention Administrative à Bobigny dimanche 07 février 2010 ;, à l’issue d’une garde à vue au commissariat de Saint-Denis.

Cette arrestation a provoqué émotion et indignation au sein de la communauté éducative et de l’ensemble des parents d’élèves de l’école maternelle Pleyel où est scolarisée en petite section, sa fille, Daphné, née en France le 08 octobre 2006.

Monsieur OWONE BIBANG parfaitement francophone est entré légalement en France poursuivre ses études en Finances/Comptabilité à l’Université de Sceaux.
C’est à la fac qu’il rencontre Mademoiselle MENGUE Marinette, sa compagne actuelle et mère de sa fille, elle aussi étudiante et titulaire d’un titre de séjour étudiant.

Séparer aujourd’hui ce père de son enfant est injuste et indigne d’un pays, par tradition pays des droits humains et terre d’accueil. Les objectifs chiffrés de la politique d’immigration doivent-ils se faire à tout prix, au détriment de l’intérêt supérieur de l’enfant et des grandes valeurs d’humanisme qui sont le fondement de notre République ?

La rétention de M. OWONE BIBANG, atteinte grave à la vie privée et familiale a plongé sa famille dans un désarroi profond et dans l’incertitude de ce que sera demain sans la présence d’un père, d’un compagnon.

Comptant sur votre humanisme et votre professionnalisme, nous vous demandons instamment, Monsieur le Préfet, de mettre fin à cette injustice en libérant Monsieur OWONE BIBANG et en abrogeant l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière pris à son encontre afin qu’il puisse retrouver rapidement sa famille dont la place est ici avec nous.

Recevez, Monsieur le Préfet, l’expression de mes sentiments citoyens les plus déterminés.

NOM Prénom

Préfecture de Seine-Saint-Denis pour sa libération et sa régularisation :
Nacer MEDDAH,

Préfet :
_ nacer.meddah chez seine-saint-denis.pref.gouv.fr
Directrice des étrangers :
_arlette.magne chez seine-saint-denis.pref.gouv.fr
et :
courrier chez seine-saint-denis.pref.gouv.fr


Après le tremblement de terre en Haïti, le ministre Besson avait témoigné d’une hauteur de vue et d’une générosité rares chez lui : il avait renoncé temporairement à expulser les Haïtiens sans papiers puis il s’était engagé à faciliter certaines démarches pour les victimes. Dans les faits, il n’en a rien été en métropole et encore moins en Guyane où réside une forte communauté haïtienne.

Des associations guyanaises, dont le RESF Guyane, lancent l’appel suivant :

APPEL DE CAYENNE :

Demande au Gouvernement Français
pour la communauté haïtienne

A la suite du séisme qui a eu lieu en Haïti, la communauté haïtienne de France et en particulier de Guyane se trouve dans une situation catastrophique. Les Haïtiens ne sont plus en mesure de prouver leur état-civil et n’ont aucun espoir de satisfaire aux exigences en vigueur pour leur régularisation.

Face à cette situation humanitaire dramatique, nous demandons au Gouvernement Français :

- une régularisation exceptionnelle et durable de tous les Haïtiens présents sur le territoire français,
- le regroupement familial exceptionnel pour les proches, tout particulièrement enfants et personnes âgées en danger en Haïti alors qu’ils ont de la famille sur le territoire français,
- des mesures spécifiques pour la prise en charge des enfants de Guyane devenus orphelins,
- l’abandon des exigences administratives en matière d’état-civil devenues impossibles à satisfaire,
- des moyens supplémentaires humains et financiers pour gérer la situation à la Préfecture de la Guyane.

La Guyane a déjà su accueillir les Martiniquais victimes de La Montagne Pelée et les Hmongs par exemple. Nous demandons maintenant, avec le soutien de l’Union Européenne, un plan de développement pour la Guyane, intégrant la communauté haïtienne et incluant l’éducation, la formation, le logement, la santé et le travail.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

* Rédacteurs et premiers signataires :

* Collectif pour Haïti en Guyane
* Association de Soutien aux Familles des Malades et de Formation (ASFMF)
* Association Aide, Insertion, Développement, Education (AIDE)
* Réseau Education Sans Frontières en Guyane (RESF Guyane)
* SUD Education Guyane
* Ligue des Droits de l’Homme, Section de Cayenne
* La CIMADE
* Alternative Libertaire

Pour signer l’appel :

http://www.educationsansfrontieres....

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