Une tribune pour les luttes

Le RMA : exploitation et remise en cause du droit du travail

Article mis en ligne le dimanche 4 juillet 2004

- Le RMA est une nouvelle forme de travail précaire : 6 mois renouvelables deux fois (18 mois au total) pour un temps partiel (20 heures).

- Seul 1/4 de la rémunération (il ne s’agit plus d’un salaire) est comptabilisé pour les cotisations Sécu, chômage et retraite. On travaille 20h et on ne cotise que 5 h pour nos droits sociaux... Après 18 mois de RMA, cela n’ouvre quasiment aucun droit au chômage... Pour le travailleur au RMA, il lui faudra à ce tarif 160 ans de cotisation pour avoir une retraite...

- En effet, avec le RMA c’est le patron qui reçoit le RMI. Il le reverse au salarié en RMA avec un supplément de 130 euros, soit 545 euros pour le travailleur. Et le patron ne paiera pour les cotisations retraites et Sécu que sur la base de ces 130 euros.

- Le RMA est un nouveau cadeau aux patrons. Pour un coût défiant toute concurrence : entre 2,70 et 4,30 euros de l’heure, toutes charges comprises.

- Encore plus fort, dans le cadre du RMA, il ne s’agit plus d’un contrat de travail entre employeur et salarié, mais d’une "mesure d’insertion" entre un "tuteur" (le patron) et un "bénéficiaire" (le travailleur). Ainsi si le patron se plaint que le salarié au RMA ne respecte pas "l’action d’insertion", le Conseil Général peut lui suspendre le versement du RMI. Que deviennent les libertés syndicales ? Le droit de grève ? Où tout simplement la possibilité de déplaire à son patron ?

- On ne pourra plus cumuler RMI et revenu d’activité.

- Le patron aura le choix entre 4 "RMAstes" qu’il paiera des miettes et qui n’auront que le droit de se taire et 1 CDI pour le même coût. Qui va-t-il embaucher ? Le RMA est donc un danger pour tous les travailleurs !

Le RMA remet en cause le SMIC et le code du travail. Loin de favoriser "l’insertion", il prépare de nouveaux plans de licenciement puisqu’il offre aux patrons une main d’oeuvre corvéable à merci et qui ne coûte rien.

Nous exigeons des élus du Conseil Général qu’ils refusent la mise en place du RMA, sous contrat de travail, que ce soit dans le domaine privé, associatif ou dans les collectivités locales. Halte à l’emploi précaire !

Signataires : Comité Chômeurs CGT, CGT Conseil Général, Union locale CNT Marseille, CGT ANPE, CGT Assedic, SPFITS-CGT(Syndicat des personnels des institutions de formation en travail social), CNT - STICS (Syndicat des Travailleurs de l’Industrie, du Commerce et des Services), SNPES-PJJ/FSU( syndicat national des personnels de l’Éducation Surveillée- Protection Judiciaire de la Jeunesse), Udas (Union des Alternatives Syndicales), CGT CAF, CGT AFPA, CNT - CCS Aix-Marseille (syndicat des travailleurs de la communication, de la culture et du spectacle CNT Aix-Marseille), SUD Santé-Sociaux 13, AELH (Agir Ensemble pour le Logement en Huveaune), Ballon Rouge, LDH 13

Pour nous contacter :
Bourse du travail
Collectif excluons l’exclusion et comité chômeurs CGT _ 23 BD charles nedelec 13003 Marseille
tel : 04 91 50 70 43

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