Le soulèvement populaire d’octobre 1988 en Algérie, qui fut réprimé dans le sang, a permis une parenthèse démocratique immédiatement refermée par l’émergence spectaculaire de l’islamisme et son bras armé, le terrorisme. Cette courte ouverture démocratique s’est concrétisée par l’apparition sur la scène publique de plusieurs partis politiques et la profusion de dizaines de titres de presse dite indépendante. La plupart de ces titres furent fondés par d’anciens journalistes de la presse étatique. La pérennité de ces titres, tributaire de moyens techniques et financiers qui demeurent encore entre les mains de ce qui détiennent le pouvoir, s’est trouvé vite remise en cause. Par conséquent toute velléité d’indépendance bute à l’intransigeance des pouvoirs publics. La disparition de certains titres suivie de l’emprisonnement de leurs dirigeants fut un facteur dissuasif pour les autres rédactions.

D’autre part, la violence de la décennie sanglante fut une aubaine pour le pouvoir algérien pour engager ses « réformes » économiques, souvent sur incitation des prédateurs à la tête des institutions financières internationales (FMI, BM, etc.). Les conséquences de ces réformes ne se sont pas fait attendre : Des dizaines de milliers d’emploi supprimés, une destruction systématique du secteur public et une régression sociale sans précédent. Au sortir du climat de terreur que le peuple algérien a subi durant les années 1990, les questions sociales reprennent donc le devant de l’actualité.

Dans ce contexte d’un climat social explosif qui s’est installé dans la durée depuis le début des années 2000, la presse écrite dite indépendante dont la liberté de ton est indéniable quand il s’agit des questions des libertés formelles, demeure très en deçà de l’attente d’un monde du travail en ébullition.

Et c’est dans une telle situation de mouvement social en insurrection quasi permanente qu’Alger Républicain, le journal à l’écoute du monde du travail et des mouvements sociaux de tous ordres fait cruellement défaut, et ce par manque de minimum de moyens pouvant assurer sa parution régulière.

Afin de participer à la campagne engagée déjà depuis quelques années pour une reparution plus régulière d’Alger Républicain, Rouge-Midi et Radio Galère,vous invitent à une journée d’information et solidarité.

Programme :
 Exposition assurée par l’Association des Amis d’Alger Républicain en France.
 Rencontre débat animée par Zoheir Bessa, Directeur d’Alger Républicain
 Repas traditionnel algérien
 Moment musical.

Cette initiative rentre aussi dans le cadre de la campagne pour une meilleure visibilité de radio Galère.