Une tribune pour les luttes

Occupation et manifestation intersyndicale à Paris au siège de l’AP-HP pour demander l’arrêt des suppressions d’emplois et des restructurations.

Article mis en ligne le vendredi 12 mars 2010

Communiqué de Sud santé sociaux.

http://www.sud-sante.org/spip.php?article719

Colère sociale à l’AP-HP

12-03-2010

Exécutante zélée de la politique hospitalière de Madame Bachelot, la direction générale de l’AP-HP a décidé de démanteler ses hôpitaux, ses services et de supprimer 4000 emplois. Cette politique ne pouvait que provoquer la colère des personnels. Des grèves se sont multipliées ces dernières semaines dans plusieurs hôpitaux : Joffre-Dupuytren (Draveil), Emile-Roux (Limeil Brévannes), Jean-Verdier (Bondy), Trousseau, St Antoine (Paris 12ème), Tenon (Paris 20ème).

Depuis jeudi 11 mars, une délégation de l’intersyndicale (CGT-SUD-CFDT-FO-CFTC) occupe le siège de l’AP-HP (3 avenue Victoria Paris 4ème) pour obtenir de leur direction générale l’arrêt des projets de restructurations et le retrait du plan d’économie de 300 millions d’euros (qui se traduit notamment par la suppression de 4000 emplois), projets qui ne pourront qu’aggraver les conditions de travail des personnels et l’offre de soins à la population déjà bien dégradées.

Ce vendredi matin, un rassemblement d’un milliers de salariés de l’AP-HP est venu soutenir la délégation. Le police a gazé des manifestants et des élus qui demandaient une rencontre avec les responsables. Les manifestants ont reçu durant toute la journée le soutiens de nmbreux responsables politiques et associations.

Jusqu’en début d’après-midi, la direction générale était aux abonnés absents. Au même moment les grévistes de l’’hôpital Emile-Roux retenaient leur direction face au refus réitéré de négociations depuis plus d’un mois. La direction générale s’engageant à les ouvrir, les deux directrices ont pû retourner à leurs activités habituelle ce soir vers 18 H.

L’’occupation du siège a été levée vers 22H après la confirmation de la suspension des restructurations et l’engagement de la direction-générale d’ouvrir des négociations dès lundi 15. D’ores et déjà des actions sont annoncées et des assemblées générales devraient se déroulées dans la plupart des établissements pour coordonner la suite du mouvement.

La Fédération SUD santé-sociaux réitère son soutien et exige du gouvernement le gel des restructurations et des suppressions d’emplois.

Au-delà de l’AP-HP, d’autres actions ont lieu contre les mesures d"économies et les restructurations (Rennes, Marseille ...). La construction d’un mouvement unitaire et national contre la casse du service public hospitalier s’impose.


Plusieurs centaines de manifestants réunis à l’appel d’une intersyndicale CFDT, CFTC, FO, SUD, CGT, se sont rassemblés vendredi devant le siège de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), occupé depuis la veille par des syndicalistes.

Ils demandent « l’arrêt des suppressions d’emplois et des restructurations » au sein de l’AP-HP.

Un groupe de manifestants a été refoulé par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de pénétrer dans le bâtiment, où depuis hier jeudi, plusieurs dizaines de personnes occupent la salle de conseil du siège de l’AP-HP (Paris 4e) et ont décoré les fenêtres de banderoles.

La direction veut regrouper autour de 12 groupes hospitaliers ses hôpitaux franciliens aujourd’hui au nombre de 37, un projet qui pourrait entraîner la suppression de 3 à 4.000 emplois d’ici 2012.

Dans un communiqué, l’intersyndicale déclare refuser « des restructurations menées sur la seule logique comptable (...) sur le dos des malades et des personnels ».

L’intersyndicale « exige » notamment l’arrêt immédiat de la fermeture de nombreux hôpitaux de l’AP-HP, du plan social de suppressions d’emploi, qu’elle chiffre à 5.700, et le maintien de l’offre de soins sur l’Ile-de-France.


Communiqué du 7 mars 2010 de la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité concernant l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris

Dans le prolongement de la loi Bachelot, le gouvernement, via les ARH-ARS, accentue le processus de démantèlement des hôpitaux publics engagé depuis plusieurs années pour des motifs idéologiques. S’appuyant sur une logique purement comptable, les choix qu’il tente d’imposer conduisent à de nouvelles suppressions d’activités, de lits et d’emplois.

La situation de L’Assistance Publique - Hopitaux de Paris en est la dernière scandaleuse illustration.

A l’AP-HP, le Conseil exécutif a acté le 19 janvier 2010, les premières décisions concernant le plan stratégique 2010-2014 :

- mise en place forcée des 12 groupes hospitaliers en lieu et place des 37 hôpitaux constituant actuellement l’AP-HP,

- remise en cause de sites ou de services ( Hôtel - Dieu, Trousseau, Paul Brousse, Joffre Dupuytren, Saint Vincent de Paul, G. Clemenceau, C.Foix, Fernand Widal, AGEPS Fer à moulin, fusion Bichat - Beaujon, Louis Mourier, A. Paré, E. Roux , J. Verdier,…)

- plan d’économies de 300 millions d’euros.

- suppression de 4 000 emplois.

- « hold up »" sur les lits de soins de suite et de réadaptation (SSR) présents dans des hôpitaux de la banlieue pour ouvrir le nouvel hôpital Rothschild à Paris (XIIème), avec des suppressions massives d’emplois.

En réaction, les syndicats USAP-CGT, SUD, CFDT, FO, CFTC, de l’AP-HP appellent à manifester :

RASSEMBLEMENT - MANIFESTATION le Vendredi 12 mars 2010 à 10 heures devant le Siège de l’AP-HP

Pour l’arrêt du démantèlement du siege, des 37 hopitaux de l’ap-hp et des services generaux, techniques, logistiques


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article99569

Une centaine de syndicalistes de l’intersyndicale de l’AP-HP (CFDT, CFTC, FO, Sud Santé et Usap CGT) occupent la salle du conseil du siège de l’AP-HP depuis aujourd’hui jeudi 11 mars, en milieu d’après-midi.

Ils exigent l’arrêt des suppressions d’emplois, du plan d’économie, de la vente du patrimoine, de l’éclatement de l’AP-HP. Ils demandent aussi un moratoire sur "les diverses annonces du directeur général parues dans la presse concernant le plan stratégique 2010-2014".

Les syndicalistes ont l’intention de passer la nuit au siège. Un appel à la manifestation, devant les portes du siège, a été lancé pour demain vendredi 12 mars dès 10 heures.

Rappelons que Benoît Leclercq, directeur général de l’AP-HP, avait annoncé en janvier dernier dans les colonnes du Parisien, que le plan stratégique 2010-2014 prévoirait quelque 1000 suppressions d’emplois par an jusqu’en 2013.

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