Une tribune pour les luttes

samedi 27 mars 2010

MARSEILLE

15 h

15 h à la maison du peuple Kurde, 29 boulevard Longchamp, 13001 (métro Réformés - tram National)

Rencontre-débat

Une alternative “bolivarienne” est-elle possible en Afrique ?

Rouge Midi & Radio Galère

Au lendemain des années 1950, les dirigeants africains - artisans avec leurs peuples, des luttes pour la libération de la domination coloniale- ont tenté collectivement de donner aux indépendances formelles nouvellement acquises un contenu économique et social leur permettant ainsi de mener victorieusement la bataille pour le développement.

La création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963 à Addis Abéba devait servir d’instrument pour le succès de cette bataille. En effet, ce qui est énoncé en préambule de la charte de l’OUA (Conscients du fait que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité sont des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains ; Sachant que notre devoir est de mettre les ressources naturelles et humaines de notre continent au service du progrès général de nos peuples dans tous les domaines de l’activité humaine) illustre bien cette volonté collective de mener cette bataille. Les rapports de force au niveau international de l’époque et cette volonté affichée par les précurseurs de l’Unité Africaine ont permis la concrétisation en parties d’un certain nombre d’objectifs fixés par l’organisation continentale (nationalisations de secteurs stratégiques, appuis multiformes aux luttes armées de libération en cours sur le continent, etc.…).

Mais la dispersion des forces de progrès, tant au niveau continental qu’à l’intérieur des pays susceptibles d’être à l’avant-garde, conjuguée à l’offensive des pays colonialistes ont permis aux forces réactionnaires des pays africains nouvellement indépendants de reprendre l’initiative. Cette reprise en main a commencé par l’élimination, parfois physique, de dirigeants ayant pris part à la tentative de faire sortir définitivement l’Afrique de l’état de domination où elle était (N’Krumah au Ghana, Modibo Keita au Mali etc.…). Avec la complicité active – au besoin par des interventions militaires directes- des pays occidentaux, ces forces réactionnaires ont ensuite instauré des pouvoirs répressifs qui ne tolèrent aucune critique. Les maigres acquis des premières années de l’indépendance sont du fait de ces régimes remis en cause et les multinationales occidentales qui n’ont en réalité jamais quitté l’Afrique ont continué à piller davantage ses richesses, plongeant ainsi les peuples dans la misère et la famine. Les dernières tentatives, isolées, de sortir de cette recolonisation ont vite été étouffées (l’expérience de Thomas Sankara au Burkina notamment).

Alors que les peuples d’Amérique latine, grâce à la longue lutte menée depuis les années 1960 ont trouvé le chemin de la libération avec l’arrivée aux pouvoirs de régimes de progrès (Venezuela, Bolivie, Equateur, etc.…), ceux d’Afrique demeurent encore soumis aux régimes répressifs en place depuis plus d’un quart de siècle. L’Afrique est – elle donc irrémédiablement condamnée à subir ce sort ?

Programme :
- 15h : Accueil
- 15h30 : Rencontre débat avec : Roland DIAGNE porte parole du Collectif Afrique et du Comité des sans papiers 59, membre de la Coordination Nationale des sans papiers
- 19h30 : Repas Africain
- 20h30 : Moment musical

PAF : 7€ (en soutien à radio GALERE)

Cette initiative rentre aussi dans le cadre de la campagne pour une meilleure visibilité de radio GALERE.

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