Une tribune pour les luttes

Marseille

Il se passe des événements bien bizarres au lycée Artaud !

Que fait le police ?

Article mis en ligne le lundi 5 avril 2010

D’après des essais de reconstitution des faits...

Vendredi dernier à la récréation de 10 heures 3 lycéens de 1ère ont eu une
altercation verbale avec une élève de 1ère aussi, sur le trottoir extérieur du
lycée.
Cette dernière a aussitôt prévenu sa mère qui est commandant de police nationale
à Plan de Cuques.

Dans la demi-heure 12 fonctionnaires de police (oui 12) avec trois voitures, un
commandant se rendaient au lycée. les deux officiers ont demandé à être reçus
par Madame la Proviseure qui ne les avait pas sollicités n’étant pas au courant
de toutes "les chamailleries de cour de récréation".

La commandante de police qui s’est présentée comme telle (et non comme mère
d’élève) a exigé que les trois lycéens lui soient amenés ; dans le cas contraire
elle aurait procédé à une arrestation à la sortie des élèves en pleine cohue.
La Proviseur a obtempéré "pour éviter une émeute à la sortie du lycée "

Nos trois lycéens ont été placés en garde à vue au commissariat de Plan de
Cuques avec fouille au corps étant dénudés, interrogés, fichés, menottés, ils
ont eu droit à la prise d’ empreintes, ’ empreintes ADN, photos
anthropométriques, puis ont été transférés au commissariat de Bonneveine de
nouveau fouillés etc ... pour être relâchés le soir à 18 h.

Les parents ont écrit au préfet, à l’IGPN, à la Halde. Ils ont rencontré
l’administration du lycée et finalement ont été reçus hier par le Directeur
Départemental de la Police Nationale qui aurait présenté des excuses et aurait
pris des engagements pour qu’une enquête interne soit ouverte.

En fait au delà de la confusion des genres, la police n’avait pas à intervenir
au lycée Artaud : il n’y avait ni flagrant délit, ni plainte, ni commission
rogatoire, ni demande du Proviseur. Le lycée Artaud n’est pas dans le périmètre
de responsabilité du commissariat de Plan de Cuques.
On ne peut que s’étonner
que 12 fonctionnaires de police aient été mobilisés en une demi-heure pour une
querelle verbale entre lycéens.

De tels agissements peuvent entrainer de graves troubles psychologiques chez les
adolescents, génèrent une image négative de la police et auraient pu créer un
"trouble manifeste à l’ordre public" chez nos élèves !

Nous sommes en plein délire, on voit bien ici la dérive qui existe en France sur
les questions sécuritaires, l’abus de gardes à vue, les abus de pouvoir (où un
officier confond sa fonction professionnelle et ses relations familiales).


AFP
06/04/2010 12:31

Trois lycéens marseillais ont été placés en garde à vue pendant plusieurs heures fin mars pour avoir insulté une autre élève, fille d’une commandante de police, ont dénoncé le syndicat Snes-FSU et la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).

La dispute a eu lieu le 26 mars vers 10 heures sur le trottoir devant le lycée Antonin-Artaud, dans le 13e arrondissement de Marseille. "Dans la demi-heure suivante, 12 fonctionnaires de police, à bord de trois véhicules de service, dirigés par un commandant de la police nationale du commissariat [de la commune voisine] de Plan-de-Cuques se rendaient au lycée", raconte le Snes dans un communiqué, confirmant une information de France 3 Provence.

Les fonctionnaires ont demandé que les trois garçons, élèves de 1ère, "leur soient amenés sur le champ", avant de les emmener au commissariat de Plan-de-Cuques où ils ont été fouillés, menottés, avant prise d’empreintes, de photos et prélèvement ADN, selon le récit du Snes. Puis ils ont été transférés au commissariat marseillais de Bonneveine, où ils ont subi une nouvelle fouille. Ils ont été relâchés à 18h.

Choqués, les parents qui ont été alertés par l’établissement, ont demandé à être reçus par le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). La rencontre s’est déroulée vendredi dernier. "Ils ont été rassurés par les propos entendus mais attendent des actes", a déclaré la présidente de la FCPE du lycée Artaud, Mathilde Cavin. D’après elle, le responsable aurait reconnu "des fautes commises" et promis que "les empreintes et les photos prises seraient effacées". Quant à l’effacement des prélèvements ADN, seul le parquet, auquel les parents vont écrire, est habilité à prendre la décision.

Contactée, la DDSP a affirmé qu’une enquête interne allait être menée "pour savoir ce qui s’est passé". Le procureur de la République de Marseille a indiqué pour sa part qu’il n’avait pas encore reçu de courrier et qu’il apprécierait "selon la réalité des griefs".


http://mediterranee.france3.fr/info...

http://www.libemarseille.fr/henry/2...

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